Journal C'est à Dire 113 - Août 2006

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V A L D E M O R T E A U

Auberge du Charron : entre tradition et exotisme Un jeune couple a repris la gérance de ce bar-restaurant. Un changement dans la continuité d’une cuisine de terroir agrémentée de saveurs nouvelles. Montlebon

I ls ont pour eux la jeunes- se, l’audace et l’envie de réussir un beau challenge professionnel. Leur forma- tion en hôtellerie-restauration tout juste achevée, Haja et Lucie Rajonson ont saisi l’opportuni- té de reprendre la location-géran- ce de l’auberge du Charron. Amé- nagé dans une plantureuse fer-

vailler plus de poissons ou de produits exotiques. Le changement concerne éga- lement une présentation en pha- se avec les tendances décora- tives. “On continue bien sûr à utiliser le tuyé où sont conser- vées les salaisons servies aux clients.” Six mois après le lancement, le couple est globalement satis- fait. Soucieux de rester dans l’ambiance culinaire d’une auber- ge jurassienne, Haja et Lucie personnalisent leur affaire par petites touches, sans précipita- tions. “On envisage peut-être d’or- ganiser des soirées à thèmes, des animations.”

étaient envisageables. On a choi- si l’option “cuisine-restauration” , précise Lucie. L’auberge du Charron n’a pas d’hébergement. Elle comprend deux belles salles de restaura- tion dont l’une suffisamment grande pour accueillir des groupes ou des repas de familles sur réservation. L’établissement

me comtoise sur les hauteurs de Montle- bon, ce bar-restaurant est situé pas très loin du Mont Meusy. Si Lucie revient dans sa région, Haja aurait

est ouvert midi et soir. “En semaine, on fonc- tionne avec des menus du jour. On privilégie toujours une restaura- tion à base de produits régionaux en cherchant

Haja et Lucie Rajonson cherchent à diversifier une cuisine de terroir sans pour autant renier les traditions.

Apporter un peu de jeunesse et de couleur.

Hébergement touristique Quand les privés montrent l’exemple Face au manque cruel de structures pouvant accueillir des étrangers ou des personnes handicapées, certains privés s’associent pour réhabiliter des gîtes répondant à ces attentes. Exemple à Villers-le-Lac avec l’Auberge Franc-Comtoise et la ferme du Cerneux-Billard.

plutôt tendance à s’en éloigner, lui qui est originaire de Mada- gascar. Ils ont suivi les mêmes études. “Diverses spécialisations

à y apporter un peu de jeunes- se et de couleur” , explique le cui- sinier. Une diversification qui se traduit par l’envie de tra-

Les Gras Coup de foudre caritatif pour Olivier Jeannier Voyageur au long cours, Olivier Jeannier soutient par le biais d’une association une sœur togolaise, Léa Magnan, en char- ge d’enfants orphelins ou maltraités.

À quoi bon investir dans l’aménagement de sites touristiques, de sen- tiers de randonnées, de campagne de promotion quand, dans le même temps, la capa- cité d’accueil tend à diminuer ou ne répond plus aux critères sus- ceptibles d’intéresser les tou- ristes. “Dans la vallée du Doubs, la fermeture de plusieurs gîtes situés le long du G.R. 5 pose un réel problème. Les randonneurs en itinérance sont contraints d’ef- fectuer des étapes de plus en plus longues. Certains arrivent par- fois chez nous complètement exté- nués” , évoque Jean-Paul Mar- guet, le propriétaire de l’Auber- ge Franc-Comtoise. Ce gîte de France situé au hameau du Cernembert fonc- tionne en chambres d’hôtes et tables d’hôtes. Il a fait l’objet d’une réhabilitation complète en 2002 réalisée par l’architecte Hubert Puig. Il répond désor- mais aux normes européennes. Soucieux de travailler en com- plémentarité avec d’autres struc- tures d’accueil, Jean-Paul Mar- guet est impliqué dans l’exploi- tation de la ferme du Cerneux- Billard qui appartient à la socié- té des Résineux du Haut-Doubs (R.H.D.). Au début des années quatre-vingt-dix, cette superbe ferme comtoise a été transfor- mée en appartements et chambres touristiques. Les trois

À la fois accompagna- teur de randonnée et moniteur de ski, Oli- vier Jeannier met à profit son temps libre pour effec- tuer de multiples périples à l’étranger. Des expériences agréables enrichies de ren- contres inoubliables. “Comme j’ai toujours été aidé pendant ces voyages, j’avais envie de rendre la pareille en faisant à mon tour preuve de générosité. Ma famille entretenait déjà des échanges avec cette sœur afri- caine que j’ai connue l’an der- nier quand elle est venue aux Gras chez mes parents.” La rencontre de cette femme énergique qui parallèlement à son travail d’infirmière dans un dispensaire s’occupe de l’édu- cation d’enfants orphelins ou maltraités ne laisse pas Olivier indifférent. Au printemps der- nier, il part avec sa compagne

Annick lui rendre visite dans la ville de Kara située à 400 km au Nord de Lomé, la capitale de ce petit pays de 5,4 millions d’habitants qui figure parmi les plus pauvres du monde. “Sur place, on a participé à l’enca- drement des 14 enfants de 5 à 17 ans dont elle a la charge. On a pu constater de visu son sens du dévouement assez excep- tionnel et les difficultés aux- quelles elle était confrontée pour mener à bien sa tâche. Entre les frais de scolarité et les four- nitures, il lui faut débourser l’équivalent de 120 euros par enfant chaque année. Ça repré- sente une somme considérable dans ce pays.” De retour en France, Olivier décide alors de monter l’asso- ciation Léa Togo pour lui appor- ter un soutien financier et maté- riel. Un système de parraina- ge pour chacun des 14 enfants

est mis en place avec l’objec- tif d’aboutir à une rencontre à plus ou moins long terme. “Ce dispositif fonctionne plutôt bien. 10 des 14 intéressés en bénéfi- cient déjà.” Les membres de l’association organisent des opé- rations ponctuelles, vide-gre- niers, ventes de produits arti- sanaux ou autres susceptibles de générer quelques bénéfices. Olivier travaille à la réalisa- tion d’un calendrier illustré par des clichés d’enfants, des pay- sages et des scènes de la vie togolaise. Les moyens d’action envisagés comprennent égale- ment des échanges de courrier, l’envoi de colis, de containers de matériels, de médicaments, de vêtements… “Par souci de transparence, on travaille sans intermédiaire. Tout part direc- tement à destination des enfants. C’est important de le signaler.”

La ferme du Cerneux-Billard a fait l’objet d’une réhabilitation réalisée uniquement sur fonds privés.

associés ont récemment procé- dé à une remise aux normes des salles communes et de l’espace restauration. Classé en gîte de groupe et d’éta- pe, ce gîte de France abrite désor- mais 26 chambres de 2 à 4 per- sonnes. Comme l’Auberge Franc- Comtoise, cette ferme est acces- sible aux personnes handicapées. “La combinaison de deux struc- tures nous permet de recevoir des groupes comprenant jusqu’à 75 personnes” , poursuit Jean-Paul Marguet qui se charge de la com- mercialisation des séjours avec Rodolphe Maire. En 2000, ils ont effectué les démarches néces- saires à l’obtention d’une habi- litation leur permettant de mon- ter des produits touristiques.

Baptisée “Saut du Doubs Décou- verte”, l’agence en question pro- pose ainsi de séjours clefs en main combinant des visites muséographiques, des étapes gastronomiques, des balades à thèmes… Tous ces efforts ont également permis de pallier la suppression des pistes de ski de fond sur ce secteur depuis que les décideurs politiques ont choisi de centra- liser le réseau nordique sur le versant opposé allant du Mont Meusy au Mont Chateleu. “Dès l’hiver prochain, on nous a pro- mis la mise en place de circuits raquettes à proximité de nos deux structures” , tempère Jean-Paul Marguet. F.C.

Morteau Premier “forum des transfrontaliers” Le premier “salon du frontalier” se tiendra à la salle des fêtes de Morteau le 23 sep- tembre. Une initiative du Groupement Transfrontalier Européen.

“C e salon s’adresse non seulement aux tra- vailleurs frontaliers, aux ressortissants suisses et aux doubles nationaux, mais aussi à ceux qui souhaiteraient deve- nir frontaliers” note Hasna Cha- rid, juriste au Groupement Transfrontalier Européen. Les différents stands montés à la salle des fêtes de Morteau décli- neront tous les thèmes suscep- tibles de concerner les fronta- liers : assurance, emploi, banque, transport, formation, etc. Des

conférences seront organisées, deux consacrées au deuxième pilier et deux sur le statut du frontalier. Ce forum organisé à Morteau a été inspiré par l’immense suc- cès rencontré par le salon du transfrontalier d’Annemasse, qui attire des milliers de per- sonnes. Le Groupement, à l’ini- tiative du salon d’Annemasse, espère ainsi rencontrer autant de succès à Morteau avec cet- te première qui en appellera cer- tainement d’autres.

Forum du transfrontalier Samedi 23 septembre à Morteau De 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h Conférence deuxième pilier à 9 h 30 et 14 h 30 Conférence statut du fron- talier à 11 h et 15 h 30 Renseignements au 03 81 68 55 10

L’un des objectifs de l’association est de pourvoir à la s colarisation des enfants adoptés par Léa Magnan.

Renseignements : 03 81 68 47 48

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