70
pays de la vallée du rift Albertin. Ce programme permit, entre au-
tres, de former des personnes originaires de la région des Grands
lacs, du Rwanda, du Burundi, de la République Démocratique du
Congo, d’Ouganda et de Zambie. Le collège est conscient qu’avec
l’émergence de nouvelles problématiques, le domaine de la conser-
vation est en pleine mutation. Les programmes de cours répondent
donc à ces nouvelles problématiques de la conservation en Afrique
en transmettant aux futures équipes de gestionnaires les outils
nécessaires afin de s’y attaquer efficacement. Récemment, une EBF
permit l’introduction de nouveaux curricula afin d’inclure des cours
dans le domaine de la conservation forestière et de la conservation
de primates, permettant ainsi de répondre aux demandes d’autres
pays et d’initiatives de conservation.
PERFORMANCES PASSEES ET PLANS POUR L’AVENIR
Au cours de son histoire, le Collège a reçu plusieurs récompenses
dont le prix Sasakawa du PNUE. De plus, il est reconnu par la Com-
munauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développe-
ment d’Afrique australe (SADC) comme centre d’excellence en for-
mation en gestion technique et professionnelle de la faune africaine.
Au cours de ses 47 années d’existence, le Collège africain pour la
Gestion de la faune a formé plus de 4 511 étudiants et professionnels
originaires de pays africains et d’ailleurs. Les étudiants sont venus
de 57 pays du globe. Répondant à la demande croissante de profes-
sionnels en gestion de la faune dans de nombreux pays, le Collège
a élargi le portefeuille de ses programmes et planifie actuellement
la création de licences en gestion de la faune et en tourisme focalisé
sur les animaux sauvages. Récemment, le Collège a accueilli des étu-
diants originaires du Mozambique et du Soudan afin de répondre à
la demande de ces pays en professionnels de la faune sauvage, après
des décennies de guerre civile.
Le Collège a introduit des cours de courte durée comme le rensei-
gnement dans le domaine de la faune sauvage, dans le but d’aider
les officiers chargés de la répression à freiner le récent boom du bra-
connage et de la viande de brousse dans des pays gangrenés par une
pauvreté rampante et par le trafic illégal d’armes, à la suite de dé-
cennies de guerres civiles. Durant l’année académique 2008/2009,
le Collège a ainsi offert un programme postgrade spécifiquement
axé sur la problématique de la viande de brousse. Ce programme,
financé par le Service de la Faune et de la Pêche des Etats-Unis (USF-
WS) à travers le Groupe de Collaboration de Biodiversité de l’Afrique
(ABCG) a formé des personnes originaires du Kenya, d’Ouganda, du
Soudan et de Tanzanie aux problèmes d’identification, d’enquête et
de techniques de lutte contre le trafic de viande de brousse.
Lamajoritédes atteintes contre la faune sauvagene sont pas poursuiv-
ies en justice en raison de l’absence de pièces à conviction suffisam-
ment solides. Par conséquent, le Collège envisage l’établissement
d’un laboratoire médico-légal de la faune. Ce dernier permettra la
formation des gestionnaires de la faune et des gardes forestiers aux
technologies ADN les plus simples. En 2009 déjà, le Collège a of-
fert avec succès un cours d’une semaine sur l’identification de la
viande de brousse grâce aux techniques médico-légales. Lorsque le
Collège sera équipé d’un laboratoire d’analyse médico-légale, il sera
en mesure d’offrir des formations spécifiques sur cette technique,
cruciale pour les services de répression du braconnage
DEFIS
L’un des défis majeurs se trouve être la réduction des bourses al-
louées aux étudiants du fait de la crise économique mondiale. Cette
réduction rend l’accès aux formations dispensées par ce Collège
de plus en plus difficile pour les étudiants locaux et étrangers. Un
autre défi concerne les équipements. Bien que le Collège soit doté
d’équipements de pointe dans certains domaines, il reste déficient
dans d’autres, tels les domaines de la technologie moléculaire et des
lunettes de vision nocturne. De même, des ordinateurs et un accès
internet de mauvaise qualité limitent les possibilités d’apprentissage
des étudiants. Enfin, le manque d’infrastructures dédiées à la forma-
tion entrave la capacité du collège à ouvrir ses services à davantage
de personnes susceptibles d’utiliser ces compétences.