Savitri - Book Two - Canto 4

A gleam enclosed in a stone ignorance. In this bound thinking's narrow leadership Tied to the soil, inspired by common things, Attached to a confined familiar world, Amid the multitude of her motived plots, Her changing actors and her million masks, Life was a play monotonously the same. There were no vast perspectives of the spirit, No swift invasions of unknown delight, No golden distances of wide release. This petty state resembled our human days But fixed to eternity of changeless type, A moment's movement doomed to last through Time. Existence bridge-like spanned the inconscient gulfs, A half-illumined building in a mist, Which from a void of Form arose to sight And jutted out into a void of Soul. A little light in a great darkness born, Life knew not where it went nor whence it came. Around all floated still the nescient haze.

Une lueur enclose au-dedans d’une pierre. Ainsi menée par ce penser étroit et borné, Liée au sol, inspirée par les choses communes, Attachée aux confins d’un monde familier, Même avec sa multitude de trames, Ses acteurs changeants, ses millions de masques, La vie était monotone et toujours la même. Il n’y avait pas de perspectives de l’esprit, Pas d’invasions soudaines d’une joie inconnue, Pas de distances dorées, pas d’ample délivrance. Cette piètre condition ressemblait à la nôtre, Mais fixée à l’éternité d’un type invariable, Un moment condamné à durer toujours. L’existence était un pont sur les gouffres, Un bâtiment mal éclairé dans un brouillard, D’un vide de la Forme s’élevant à la vue Pour saillir seul dans un vide de l’Ame. Une clarté née dans une grande nuit, la Vie Ne savait où elle allait ni d’où elle venait. Partout flottait encore la brume nesciente.

Fin du Chant Quatre

End of Canto Four

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