Savitri - Book Two - Canto 4

Put on its jewelled hood the crown of soul Or stand erect in the blaze of spirit's sun. As yet were only seen foulness and force, The secret crawl of consciousness to light Through a fertile slime of lust and battening sense, Beneath the body's crust of thickened self A tardy fervent working in the dark, The turbid yeast of Nature's passionate change, Ferment of the soul's creation out of mire. A heavenly process donned this grey disguise, A fallen ignorance in its covert night Laboured to achieve its dumb unseemly work, A camouflage of the Inconscient's need To release the glory of God in Nature's mud. His sight, spiritual in embodying orbs, Could pierce through the grey phosphorescent haze And scan the secrets of the shifting flux That animates these mute and solid cells And leads the thought and longing of the flesh And the keen lust and hunger of its will. This too he tracked along its hidden stream And traced its acts to a miraculous fount. A mystic Presence none can probe nor rule, Creator of this game of ray and shade In this sweet and bitter paradoxical life, Asks from the body the soul's intimacies And by the swift vibration of a nerve Links its mechanic throbs to light and love. It summons the spirit's sleeping memories Up from subconscient depths beneath Time's foam; Oblivious of their flame of happy truth,

Ni déjà revêtir le diadème de l’âme Ou se tenir droite dans le brasier de l’esprit. N’apparaissaient encore que turpitude et force, Le glissement de la conscience vers la lumière Dans une bourbe fertile enrichie par les sens, Sous l’épaisse croûte d’un soi corporel Un lent mouvement de ferveur dans le noir, Le trouble levain d’un changement passionné, Ferment de ce que l’âme créerait dans la fange. Un divin procédé s’est ainsi déguisé, Une ignorance déchue, sous le couvert de la nuit, Accomplit avec peine son ouvrage indécent, Camouflage pour le besoin de l’Inconscient De délivrer la gloire de Dieu dans la vase. Son regard, spirituel en des orbes subtils, Put transpercer la brume phosphorescente Et scruter les secrets du flux inconstant Qui anime ces solides cellules muettes, Menant le désir et la pensée de la chair Et l’avide lascivité de sa volonté. Et ainsi put-il retracer son courant caché Et traquer ses actes à une source magique. Une Présence insondable, que nul ne peut régir, Créatrice de ce jeu d’ombre et de rai Dans cette vie paradoxale douce et amère, Demande du corps les intimités intérieures Et, par la vibration rapide d’un nerf, relie Sa pulsation mécanique à l’amour et au jour. Elle réveille les souvenirs de l’esprit Des fonds subconscients sous l’écume du Temps ; Oublieux de leur flamme d’heureuse vérité,

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