Journal C'est à Dire 126 - Octobre 2007

2

R E T O U R S U R I N F O

La forêt des Fins de nouveaux accessibles aux véhicules à moteur

L’actualité bouge,les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le parc Pertusier redore son image

ÉDITORIAL

Concurrence Ils ont du travail, ils ont des com- mandes, ils fabriquent pour les plus grands noms du luxe français et pourtant. Qu’ils s’appellent Berma, Christian Bernard Diffusion, FM industries, Henri Bourgeois S.A., Surfaces Synergie ou Silaque, tous ces noms de l’industrie sont ins- tallés dans le Pays Horloger, dans un périmètre minuscule circonscrit entre le Val de Morteau et le Pla- teau de Maîche. Dans les sacs Her- mès ou les montres Cartier, c’est un peu du Pays Horloger que l’on retrouve car toutes ces entreprises, et une trentaine d’autres encore, fabriquent des pièces pour ces grandes marques du luxe interna- tional. Présenté comme cela, le scénario pourrait s’apparenter à celui d’un conte de fée pour l’in- dustrie locale. Seulement, le film ne se déroule pas aussi simple- ment que cela car un acteur majeur est venu se glisser dans le casting : la Suisse voisine, qui agit com- me un véritable aspirateur à main- d’œuvre. Le phénomène n’est pas nouveau mais à entendre ces chefs d’entreprises, il s’accentue de mois en mois. Et l’avenir ne semble guè- re rassurant. La volonté de l’in- dustrie suisse de renforcer sa spé- cificité à travers un durcissement du fameux “swiss made” abouti- ra à devoir fabriquer encore plus de pièces en Suisse pour obtenir la fameuse estampille “swissmade”. Corollaire de ce durcissement annoncé des normes industrielles suisses : l’horlogerie des cantons de Neuchâtel et du Jura aura besoin d’encore plus de salariés. À leur grand désespoir, les entreprises françaises qui perdent, pour cer- taines, plus de 10%de leurs effec- tifs tous les ans, en sont réduites bien malgré elles à faire office d’or- ganisme de formation à destina- tion de l’industrie suisse. Après le délitement de l’industrie horlo- gère du Haut-Doubs, on n’a pas manqué de fustiger l’individualis- me des horlogers de l’époque qui, niant la force du vent du change- ment, avaient préféré jouer le registre du chacun pour soi. L’initiative des 32 industriels réunis sous la ban- nière “Luxe and tech” doit être saluée comme une première auda- cieuse. Mais ce que font aujour- d’hui ces entrepreneurs soucieux de préserver intact un tissu indus- triel encore bien portant pourra- t-il résister encore longtemps à la véritable distorsion de concurren- ce exercée par un pays situé face aux fenêtres des entreprises du Pays Horloger ? J ean-François Hauser

P lusieurs fois dans nos édi- tions, nous avons présen- té le conflit abracada- brantesque qui oppose un citoyen de Montbenoît, Jean- Marie Barrand, au maire de la commune. L’un réclamant à l’autre une parcelle de terrain dont chacun pense être le vrai propriétaire. La bataille dure depuis plusieurs années et au jeu des procédures judiciaires, c’est pour l’instant la commune de Montbenoît qui a le dernier mot. Jean-Marie Barrand, qui ne doute pas de son bon droit, a toujours crié à l’injustice allant jusqu’à brocarder des pancartes sur sa maison dénonçant les injustices dont il se pense vic- time. Mais le maire de Mont- benoît a vraisemblablement déci- dé d’aller lui aussi jusqu’au bout de sa démarche. Et il fait appli- quer à la lettre les jugements ren- dus dans l’affaire. M. Barrand a notamment dû rendre acces- sible un chemin qui a été jugé communal. À chaque jour de retard, il écope de pénalités finan- cières qui s’élèvent maintenant à plusieurs dizaines de milliers d’euros. L’affaire qui a dégé- néré ne fait pas les affaires de la famille Barrand qui se voit depuis le début du mois, accu- lé par les huissiers : voitures gagées, comptes en banque vidés et saisie-arrêt sur les salaires… Rien n’est désormais épargné aux Barrand. Cet acharnement n’a pas laissé Colard, daté du 16 mai 2006, qui interdisait “la circulation des véhicules à moteur de manière permanente” dans le bois du Geay et le bois des Suchaux. Cette décision fait suite au recours déposé par l’associa- tion Chemins libres comtois, qui réunit des amateurs de balade à moto en pleine nature. Pour Stéphane François, un des fon- dateurs de l’association, “c’est une injustice qui est levée.” Mais il prévient : “Nous ne voulons pas que des gens profitent de ce jugement pour aller faire le bazar dans les bois.” Car c’est le bruit généré par quelques qua- deurs et certains motards qui avaient tendance à prendre la forêt pour un terrain de jeu sans se soucier ni des riverains, ni des promeneurs, qui avait conduit à l’époque la munici- palité à prendre cette mesure d’interdiction. Chemins libres comtois condamne ceux qui esti- ment pouvoir se passer du res- pect d’un certain nombre de règles, et qui par leur manière d’agir jettent le discrédit sur tous les amateurs de sport méca- L e tribunal administratif de Besançon a annulé l’arrê- té du maire des Fins, Gérard

indifférent quelques habitants du Haut-Doubs qui viennent de constituer un comité de soutien à la famille Barrand. Ils organi- saient samedi 27 octobre un ras- semblement devant la mairie de Montbenoît. “Nous n’avons pas à nous immiscer dans ces affaires judiciaires mais nous considé- rons que le maire a un peu trop harcelé notre ami Jean-Marie” commente Françoise Jacquet, membre de ce collectif d’une douzaine de personnes. Ce que souhaite ce collectif, c’est “que désormais le préfet prenne les choses en main pour rétablir le dialogue” entre deux parties qui ont visiblement décidé d’aller jusqu’au bout du bout. nique en milieu naturel. Cette association milite pour le dialogue, estimant qu’une cohabitation est possible entre tous les usagers des bois. C’est ainsi qu’elle va se rapprocher de la mairie des Fins pour “mon- ter un projet et voir ce qu’il est possible de faire pour que des règles de bonne conduite soient respectées” précise Stéphane François. Par exemple, Chemin libre comtois proposerait que les panneaux d’interdiction soient remplacés par un affichage de consignes adressées aux utili- sateurs de véhicules à moteur qui s’aventurent dans les bois. “Nous ne serions pas contre une interdiction de circuler en forêt le dimanche après-midi par exemple.” Un terrain d’entente est donc possible pour cette association qui veut jouer son rôle de média- teur entre la collectivité, les motards et autres quadeurs. Ses bénévoles sont également prêts à jouer les guides pour des balades en forêt motorisées. D’ailleurs, au printemps pro- chain, elle accompagnera le club 4 x 4 Mercedes France qui a pré- vu venir faire son assemblée générale dans le Haut-Doubs.

E nfin, les enfants de Mor- teau peuvent à nouveau profiter du parc Pertu- sier, aire de jeu favorite de plu- sieurs générations de Mor- tuaciens. Depuis quelques années, la vétusté des instal- lations ludiques avait peu à peu poussé les bambins et les familles à déserter l’en- droit. Le 25 octobre, tous les enfants des maternelles de Morteau étaient conviés à découvrir le nouvel espace de jeu installé par la mairie. Un lâcher de ballons a scellé l’évé- nement qui marque une pre- mière étape dans la revalori- sation de ce poumon vert qu’est le parc Pertusier. 58 000 euros ont été investis par la ville (hors travaux d’amé- nagement) pour cette aire de jeux délimitée en trois zones (2-6 ans, 4-8 ans et 8-12 ans). L’espace sera bientôt clos par

une barrière, un portail qui sera fermé le soir et entouré d’une ceinture végétalisée. Le mur qui sépare le parc de l’école Jeanne-d’Arc avait été reconstruit l’an dernier dans le cadre d’un chantier d’in- sertion. “Ces travaux étaient nécessaires, les équipements s’étaient dégradés. Ces nou- veaux équipements sont aus- si une manière de dire que le parc est fait pour tout le monde, les anciens comme les jeunes. Il ne s’agit d’ex- clure personne” note Annie Genevard, maire de Morteau. Cette opération doit permettre au parc Pertusier de retrou- ver son attrait d’antan. Les élus tiennent à ce que les Mor- tuaciens s’approprient à nou- veau l’endroit, trop souvent livré ces derniers temps à une population de jeunes désœu- vrés pas toujours pointilleux

en matière de respect de l’en- vironnement. Dans cette optique, la ville de Morteau réfléchit à fermer le parc par un portail. “L’idée est d’ins- taller un portail devant le châ- teau Pertusier” confirme M me Genevard. Le ferronnier d’art Benoît Vuillemin de Gran- d’Combe-Chateleu planche sur un projet de portail en fer forgé. Sur le volet propreté, la mairie annonce que les ser- vices municipaux augmente- ront la cadence du ramassa- ge des détritus dans le parc avec bientôt quatre passages au lieu de trois actuellement. L’opération parc Pertusier est complétée par d’autres actions en faveur de la petite enfan- ce De nouveaux jeux pour enfants ont été installés dans le même temps : au Sauron et face à l’école Pergaud.

Un comité de soutien à la famille Barrand

est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande rue

B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Octobre 2007 Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner, Loren Marguet. Crédits photos: C’estàdire,Anim15,E.N.R.25,Sté- phanVanFleteren,M.E.U.H.,Luxeandtech,Rugby ClubValdeMorteau,C.C.P.R.,C.C.V.M.,Z’amnéz’iks.

1, av. de la Gare MORTEAU Tél. 03 81 67 04 81 www.bobby-intersport.com

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker