La Presse Bisontine 80 - Septembre 2007

ÉCONOMIE - COMMERCE

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La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007

Commerce La librairie Camponovo augmente sa surface

L’ armée apporte sa contribution à l’économie d’une vil- le de garnison comme Besançon. Près de 4 000 mili- taires et civils travaillant pour cette institution sont établis sur le Doubs et principalement dans la capitale régionale. Si l’on considère leur famille, cela porte environ à 8 800 le nombre de personnes dont la présence dans le Département est liée à l’armée. “Cela représente entre 50 et 70 classes d’école” indique le Général de division Philip- pe Sommaire, qui vient de transmettre le commandement de l’État-Major de Force n° 1 au général Fugier. La masse salariale globale de ces militaires est de 132 mil- lions d’euros dont “92 millions d’euros sont directement réin- BESANÇON Les retombées économiques Tous les profits d’une ville de garnison La présence militaire dans la capitale régiona- le est synonyme de retombées économiques intéressantes pour l’activité de la ville.

L a principale librairie de Franche-Comté s’apprête à engager d’importants tra- vaux d’extension. Aux 1 200m 2 actuels de rayons viendront s’ajouter près de 500 m 2 sup- plémentaires. L’objectif : don- ner plus d’espace à certains rayons confinés dans des espaces trop exigus au regard du nombre de références pro- posées. Les travaux seront enga- gés en fin d’année pour être opérationnels au printemps prochain. La librairie a repris l’espace libéré par le cabinet d’avocats voisin qui a déménagé à quelques dizaines de mètres de là. “Nous reprenons leurs bureaux ainsi que la cour inté- rieure. Dans cette cour, nous créerons une verrière qui domi-

nera l’étage supérieur. Cet agrandissement va nous per- mettre d’étoffer certains rayons qui manquaient vraiment de place, comme le rayon jeunes- se, vie pratique ou B.D. Les clients auront beaucoup plus d’aisance dans lemagasin” note Josiane Mazeau, la directrice. Près de 40 personnes travaillent en magasin dans cette librai- rie créée après la guerre par M. etM me Camponovo, un direc- teur d’école et son épouse ins- titutrice. Reprise par leurs enfants, elle a été vendue en 1995, sans que le nomde Cam- ponovo, une institution locale, soit abandonné. Par ces tra- vaux, Camponovo renforcera encore son statut de première librairie de Besançon et de Franche-Comté.

Général Sommaire : “92 millions d’euros par an sont direc- tement réinjectés dans l’économie locale.”

jectés dans l’économie locale” ajoute-t-il. Bien établis, ces ménages consomment et inves- tissent. L’armée passe aussi des marchés divers pour l’entretien des bâtiments par exemple. Ces marchés divers représentent l’équivalent de 7,7 millions d’euros par an dont 1,2 million d’euros sont destinés à acheter les denrées alimentaires et 1,4 million d’euros permet- tent de maintenir en état les infrastructures. Les secteurs d’activité qui tirent parti de la présence de l’armée sont les B.T.P. (construc- tions neuves, rénovation, entretien) fourni- tures en énergies, télécommunications, trai- tement des déchets, matériels informatiques, entretien des espaces verts, mobiliers ou encore produits de la vie courante. Des entrepreneurs bisontins avouent réali- ser jusqu’à 50 % de leur chiffre d’affaires avec l’armée uniquement.

4 000 militaires et civils travaillant pour l’armée.

Débat Les horlogers disent oui à la T.V.A. sociale

Le débat lancé avant l’été reprend de plus belle à la rentrée. Les professionnels français de l’horlogerie ont choisi : selon eux, il est urgent d’agir contre les délocalisation s .

L e sujet a constitué l’épine dans le pied de la majorité entre les deux tours des législa- tives. On s’en souvient, l’idée évoquée par le ministred’alorsJean-LouisBorlooavaitenflam- mé les débats, valant sans doute à la droite de perdre plusieurs dizaines de sièges à l’As- sembléeNationale. Le débat, loind’être enter- ré, revient à l’ordre du jour. Il fait partie du menu de rentrée du gouvernement. Les hor- logers français n’ont pas attendu la reprise des débats pour se positionner sur ce sujet sen- sible. À travers leur syndicat, la chambre fran-

çaise de l’horlogerie et des microtechniques, ils se prononcent clairement en faveur de la T.V.A. sociale. “L’industrie horlogère française est favorable à la mise en œuvre d’une aug- mentation de la T.V.A. qui transférerait une partie des cotisations sociales actuellement sup- portées par les seuls travailleurs et entreprises opérant sur le territoire français, sur l’ensemble des produits vendus en France, y compris les produits importés” argumente Patrice Bes- nard, délégué général de la chambre françai- se de l’horlogerie et des microtechniques.

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