La Presse Bisontine 80 - Septembre 2007

RETOUR SUR INFO

La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007

4

L e festival devait avoir un rayonnement national, voire international, il aura fait “pschitt” après une édition seu- lement. La première édition du festival “Cinéma de la musique” avait été lancée par la région de Franche-Comté en décembre der- nier. Le concept, plutôt obscur, était censé relier le thème de la musique à celui du septième art. L’idée, en résumé, était de mon- trer des fils dont le sujet principal est la musique ou les musiciens. Ce postulat un peu fumeux avait pourtant convaincu le Conseil régional de Franche-Comté qui n’avait pas hésité à débourser 250 000 euros, sans compter la communication. Dépenses enga- gées en pure perte car ce festi- val de cinéma ne connaîtra pas de seconde édition. La Région a décidé de ne pas renouveler l’ex- périence. C’est à une équipe parisienne composée notamment d’une jour- naliste du monde et d’un réali- sateur de documentaire qu’avait été confiée l’organisation de ce festival où ont été programmés dans un quasi-anonymat près d’une centaine de films. Quelques gloires du cinéma ou de la musique s’étaient succédé à Besançon en guise de faire- valoir : ainsi Michel Serrault, Michel Jonasz, Anna Karina qui étaient membres du jury. Mais, fallait-il s’y attendre, la mayon- naise n’a pas pris. Pas éton- nant à la lecture du program- me de ce festival plus cultureux que culturel où certaines pro- jections avaient même lieu dans des appartements privés ! La Région a préféré arrêter les frais au bout de la première édition et renvoyer les organisateurs parisiens à leurs salons. Le cinéma de la musique, dernière ! L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Opération Pasteur : un accord en vue avec les frères Wajsbrot

L es premiers résultats de la vaste opération Passages Pasteur (nom donné à la réalisation d’un centre com- mercial dans le périmètre de la place Pasteur) devraient être visibles en début d’année pro- chaine quand les façades et les deux restaurants donnant sur la place Pasteur seront livrés. Cet- te première phase est en lien avec le réaménagement de la place actuellement en cours. Ensuite, il faudra attendre 2012 pour que soit livré l’ensemble du centre commercial proprement dit, à l’exception des boutiques qui seront situées dans l’espa- ce actuellement occupé par Monoprix. Fin 2012, trois der- nières boutiques seront opéra- tionnelles. Le parking, et les loge- ments neufs qui font partie du programme, seront prêts au plus tard au début de l’année 2012. Voilà pour le dernier scénario en date. Ces délais devraient être tenus si les péripéties judiciaires qui ont émaillé ce dossier “îlot Pasteur” ne viennent encore enrayer le calendrier. Car sur le plan judiciaire, la cour d’appel de Besançon avait par un arrêt de septembre dernier prononcé la nullité des contrats de vente conclus entre les consorts Weil

et la ville de Besançon d’une part et entre la ville et la S.E.D.D. d’autre part, mais confirmé le jugement du tribunal de gran- de instance rejetant la deman- de des consorts Wajsbrot aux fins de faire interdire la poursui- te de toute opération d’aména- gement. Selon plusieurs cabi- nets juridiques, la S.E.D.D. serait bien propriétaire de l’ensemble grâce à une ordonnance d’ex- propriation intervenue en 2003. En revanche, le groupe Eiffage, responsable des travaux, est plus réservé sur le caractère défi- nitif de la propriété des biens. Reste toujours en suspens un contentieux administratif. Les frères Wajsbrot ont fait appel d’une décision du tribunal admi- nistratif de Besançon qui reje- tait leur demande d’annuler les délibérations du conseil muni- cipal relatives à l’engagement de l’opération. “Plusieurs rap- prochements amiables ont été amorcés entre la S.E.D.D., la vil- le et les frères Wajsbrot depuis les derniers recours” précise la ville. Dernièrement, le groupe Eiffage a tenté une nouvelle conci- liation avec les frères récalci- trants. Selon lamairie, “cet accord devrait être finalisé cet autom- ne.”

La S.M.A.C. coûtera plus de 5,6 millions d’euros

L a salle des musiques actuelles (S.M.A.C.) prend définitivement forme… dans les plans. L’avant-projet détaillé et le coût prévisionnel des travaux ont été validés cet été par les élus bisontins. Cette salle de concert et de spectacles musicaux qui sera construite à l’entrée du site des Prés-de-Vaux comprendra deux salles, res- pectivement de 900 et 350 places, un espace bar-accueil, un centre de documentation, deux studios de répétition ainsi que des locaux pour les artistes et l’administration. Le coût de la construction s’élèvera finalement à 4,8 millions d’euros dont la grosse moitié sera payée par la ville de Besançon. Le dépôt du permis de construi- re est intervenu cet été. Le choix des entreprises qui réaliseront le bâtiment interviendra au prin- temps prochain. Les concepteurs du projet tablent sur une durée de chantier de 14 mois. La livraison de la S.M.A.C. est donc program- mée au troisième trimestre 2009. À ce coût de construction, il convient d’ajouter 812 000 euros d’équipement scénographiques et de mobilier. L’idée d’installer une pompe à chaleur sur nap- pe (le principe de la géothermie) a été aban- donnée au vu du coût trop élevé de l’investis- sement. La solution d’une chaudière à condensation gaz a été privilégiée.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online