La Presse Bisontine 173 - Février 2016

RETOUR SUR INFO

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La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016

Le collectif des mécontents des transports met les pieds dans le plat

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Caserne Vauban : bientôt les démolitions

Éditorial

Volonté “Esprit du 11-Janvier, es-tu encore là” ? Un an après les dramatiques événements qui ont provoqué, comme jamais aupa- ravant, une vague de mobilisation dans toute la France, citoyens et élus lar- moyant de concert sur la liberté d’expression, l’unité nationale et le vivre ensemble, qu’en reste-t-il ? Pas grand- chose hélas. Et ce ne sont pas les évé- nements plus récents de novembre qui vont apporter la sérénité que tout le monde appelle de ses vœux. Pour preu- ve, les résultats des Régionales de décembre où les mécontents qui cris- tallisent leur désarroi dans le vote F.N. ont raflé la mise. En cette nouvelle année, il ne demeure pourtant pas superflu de souhaiter à tous une cuvée 2016 beau- coup plus délectable que le cru 2015 qui s’est refermé comme il avait commen- cé, dans l’effroi. Il est vital en effet de continuer à espérer même si les raisons de désespérer paraissent a priori plus nombreuses. En effet, il ne saurait être de posture plus délétère que de croire que le présent est immuable et que la situation ne peut qu’évoluer défavora- blement. Les présidents des nouvelles grandes Régions viennent d’être instal- lés dans leur fauteuil. Tous, sans excep- tion, ont déclaré avoir compris le mes- sage que les électeurs leur avaient adressé en décembre. Certains ont même eu la lucidité, enfin, de devoir ne consacrer leur énergie qu’à la nouvelle fonction à laquelle ils avaient été élus, à la faveur de ce fameux front républicain. À eux maintenant de transformer en actes les saines paroles. À eux maintenant de s’attaquer de front aux questions fon- damentales qui rongent la société fran- çaise et ont abouti à son délitement. À eux d’impulser l’élan nouveau qui redon- nera sens à leur action aux yeux des citoyens, et permettra de regagner de la légitimité. Il serait néanmoins fâcheux de ne compter que sur un exécutif régio- nal fraîchement élu pour résoudre les difficultés quotidiennes liées aux mis- sions des Régions que sont la forma- tion ou le développement économique. Il faudrait dans le même temps que ces mêmes citoyens arrêtent de penser que les solutions à tous leurs maux vien- dront d’en haut. Une des raisons du déli- tement de la société, et de l’éloignement progressif du citoyen vis-à-vis de la poli- tique s’explique sans doute en partie par cette propension à tout attendre de la collectivité alors qu’avec un minimum de volonté ou de courage, c’est d’abord la manière dont chacun pourrait appor- ter à la collectivité qui devrait guider tout citoyen.

au maximum les matériaux issus des bâtiments détruits dans le cadre de l’opération : maté- riaux pouvant servir dans l’aménagement des espaces publics (pavages au sol, réutilisation de pierre d’encadrement pour des bancs, etc.) matériaux pouvant être réutilisés en fond de forme pour les futures voiries, etc.” ajoute la Ville qui promet par ailleurs que “des mesures seront mises en place en vue de limiter les nuisances vis-à-vis des riverains, des com- merçants, des usagers, des associations et des intervenants sur le chantier tout en res- tant compatibles avec les exigences liées aux pratiques professionnelles du B.T.P. : locali- sation des zones de chantier, encadrement de l’amplitude horaire de travail, nettoyage des engins en vue de limiter la présence de terre sur les voiries, limitation de la pollution de l’air (arrêt des moteurs) et des nuisances olfactives, interdiction de brûler à l’air libre, limitation des vibrations et des émissions de poussières, sonores…”

L a société alsacienne G.C.M. s’apprête à installer ses engins de démolition en ce début d’année dans l’enceinte de l’ancienne caserne Vauban à Besançon, site qui accueille- ra bientôt un nouveau quartier d’habitation. La plupart des bâtiments existants seront concer- nés par ces opérations de démolition dont le coup d’envoi doit être donné le 22 janvier selon la mairie. Seuls quelques bâtiments seront conservés : “les deux pavillons d’entrée, les anciens bâtiments P.C. Et Chef de corps et qui abriteront respectivement un futur équipement public une maison du projet qui sera ouverte durant toute la durée de l’opération et sera le point de contact pour le public intéressé par l’opération. Le bâtiment de l’infirmerie sera également conservé ainsi que le château d’eau et d’anciens ateliers donnant sur la rue du Bou- gney, qui abritent déjà des ateliers pour artistes” détaille le service urbanisme de la Ville. La durée estimée des déconstructions est de 6 à 7 mois. On parle de déconstruction plutôt que démolition, car “l’objectif est de valoriser

Le tram roulerait moins vite que prévu.

le du tram est de 18,2 km/h alors qu’elle devrait être de 20 km/h. La vitesse des bus en 2010 était de 17,36 km/h ! Ces vitesses démontrent que le taux de rentabilité interne de 3,2 % annoncé dans l’enquête publique du tram a été surévalué.” Le nombre de salariés aurait également fortement aug- menté. Il est passé, selon le collectif, de “474 dont 359 conducteurs en 2012, à 522 dont 364 conducteurs en 2014.” Au bilan, le taux de couver- ture “recettes commerciales- charges d’exploitation est pas- sé de 28,5%en 2011 à 25,4% en 2014.” Une situation finan- cière qui aurait, selon le col- lectif, nécessité une aug- mentation de la dotation publique. “Plus on paye cher, plus on avance moins vite” ironise le collectif. “Le principe de la C.I.A.T. est d’être rapide” indique M. Loyat. Les premiers travaux débute- ront en février. “Contrairement à leur sentiment, les commer- çants n’ont donc pas été igno- rés. Nous les avons rencontrés pour réexpliquer les modalités et présenter les solutions appor- tées aux problèmes qu’ils ont soulevés” indique la C.A.G.B. Le montant de l’enveloppe de la C.I.A.T. n’est pas connu. Il sera pris dans le budget du pro- jet dont le coût est estimé à 15 millions d’euros (hors taxes et sans l’élargissement du pont de la Gibelotte). La longueur du tracé sera de 4,1 kmdont 2 kmde voies réser- vées. Au printemps 2017, la ligne devrait être fonctionnelle. Elle reliera notamment plus rapide- ment (en environ 5 à 7 minutes) le campus de la Bouloie au centre-ville.

L e collectif des mécon- tents des transports en communs bisontins s’est procuré le rapport d’activité annuel 2014 de Besançon Mobilité, la socié- té qui exploite le réseau. Les chiffres contenus dans ce document confortent le col- lectif dans son idée que le ser- vice des transports publics rencontre des difficultés de tous ordres depuis l’arrivée du tram. Problèmes financiers tout d’abord puisque selon le collectif “le tram a conduit à une forte hausse des charges d’exploitation qui sont pas- sées de 8, 963 millions d’euros en 2013 à 9,434 millions d’euros en 2014” affirme-t-il, rapport à l’appui. Ensuite, les bus et le tram cir- culeraient moins vite que pré- vu en ville. “La vitesse des bus est de 16,9 km/h alors qu’elle était prévue à 18,2 km/h. Cel-

C’est bientôt parti pour plus de six mois de travaux de déconstruction à Vauban.

Travaux du T.C.S.P. : les commerçants seront indemnisés

B onne nouvelle pour les commerçants, artisans et professions libérales de la rue Voirin et de l’avenue Léo- Lagrange à Besançon. Ils pour- ront soumettre en vue d’une indemnisation leur (éventuelle) perte de chiffres d’affaires en raison des travaux de la future ligne de transport en commun en site propre (T.C.S.P.) reliant la gare Viotte à Témis. En juin dernier, nous les avions rencontrés un brin énervés. Gérant d’un bureau de tabac, d’un restaurant, d’un bar, d’un contrôle technique automobi- le, ils venaient d’apprendre que la route où transitent chaque

jour plus de 10 000 véhicules serait coupée durant plusieurs mois… sans qu’une contrepar- tie financière leur soit rétrocé- dée pour perte d’activité. Fina- lement, la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon a créé une commis- sion d’indemnisation amiable (C.I.A.T.). Les demandeurs devront dépo- ser des dossiers (une fois les travaux engagés) à cette com- mission, la même que celle qui a étudié les dossiers d’indemnisation pour le tram- way. “Le principe d’une C.I.A.T. a été retenu en raison de l’importance des travaux, de leur

Jean-François Hauser

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Les travaux de la ligne bus en T.C.S.P. débuteront en février. Les commerçants de la rue Voirin et de l’avenue Léo-Lagrange seront touchés… et indemnisés.

durée et du nombre de kilo- mètres concernés et ne peut s’appliquer que dans le cadre de chantiers liés au T.C.S.P. On ne peut pas mettre une com- mission dès qu’il y a des tra- vaux” souligne Michel Loyat,

vice-président en charge des transports au Grand Besançon. Mercredi 6 janvier, les respon- sables ont rencontré les com- merçants. Objectif : les infor- mer sur les démarches à suivre pour récupérer l’argent perdu.

Crédits photos : La Presse Bisontine, F. Coste, P. Delval, J. Varlet.

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