La Presse Pontissalienne 225 - Septembre 2018

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 225 - Juillet 2018

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Nouveaux bus, nouveau look, nouveau service

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La Ponta’Beach en mode journées thématiques

Accueil C’est au moment où l’Europe se déchire sur le sort réservé aux migrants, sur fond du lamentable feuilleton des bateaux sanitaires rejetés de port en port, que l’on portait au Panthéon les restes d’une des plus grandes voix pour la cohésion en Europe : Simone Veil. Celle qui, ayant retenu la douloureuse leçon de la déportation, aura œuvré toute sa vie pour que ne soit jamais dis- tendu le lien que les pays européens avaient su créer entre eux au sortir de la guerre, serait bien malheureuse de voir aujourd’hui l’état de délitement de l’Europe. Il est naturellement compré- hensible, à première vue, pour les pays riverains de la Méditerranée, Italie en première ligne, et pour ceux qui sont des destinations visées par ces mal- heureux, d’avoir des craintes et de vou- loir éviter les débordements ou les appels d’air. Cet effet de masse effraie, c’est logique. Seulement, pour peu qu’on prenne un peu de hauteur sur la situation et qu’à l’échelle de ce conti- nent de plus de 350 millions d’habitants on prenne la peine de discuter, et de ne pas s’arrêter à l’état de l’opinion, une sortie de crise est envisageable. Car humainement, à moins de raison- ner comme ces esprits étriqués, par- fois ceux-là même dont la famille a obtenu il y a quelques décennies de la France l’hospitalité et qui veulent aujourd’hui refermer la porte derrière eux, on ne peut pas laisser dans cet état de déréliction des situations huma- nitaires semblables. Si le sujet cristal- lise les peurs, c’est sans doute aussi parce que par le passé, l’accueil ne s’est pas accompagné de l’intégration. En toute inconscience, on a formé, c’est le cas en France, des ghettos dans des quartiers aujourd’hui à l’abandon et qui sont devenus, hélas, le terreau de dérives en tous genres. Mais si l’ac- cueil était organisé avec un minimum de doigté, comme ce bel exemple des Couloirs humanitaires gérés dans le Doubs par la Pastorale des migrants et qui a permis à quelques familles d’être accueillies dans notre départe- ment, et notamment dans le Haut- Doubs, avec un vrai travail d’accueil et d’intégration à la clé, les points de vue évolueraient. Que sont quelques mil- liers, voire dizaines de milliers de réfu- giés intégrés dans une Europe aussi vaste et aussi riche ? Comme une goutte d’eau dans laMéditerranée, hélas deve- nue cimetière de nos dissensions. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Acollaboréàcenuméro :MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juillet 2018 Commission paritaire : 0222 D 79291 Créditsphotos: L.P.P.,Apach’Évasion,CabinetArtéo,F.Cahez,L.Che- viet,Huguenin-Margand,J.Laffly,L.Lépeule,J.-C.Lengacher,Lynko.

S i Laura Flessel minis- tre des Sports n’a pas répondu à l’invitation de la Ville pour venir inaugurer la 4 ème édition de la Ponta’Beach, le peuple pon- tissalien et du Haut-Doubs devrait être présent en masse. D’abord pour venir encoura- ger les plus longtemps possi- ble l’équipe de France. “On a eu le feu vert de la préfecture pour suivre le parcours de l’équipe de France et retrans- mettre quelles que soient les équipes qualifiées les demi- finales les 10 et 11 juillet ainsi que la finale du 15 juillet. L’ac- cès est gratuit bien sûr mais il y aura un dispositif de sécurité assez strict avec la canalisa- tion des entrées sur le Grand Cours du côté de l’école Jeanne d’Arc” , explique Philippe Bes- son, l’adjoint aux sports.

placé par un mur d’escalade sur glace… synthétique en seconde semaine. De quoi s’ini- tier aux sensations de la vraie cascade sur glace avec cram- pons et piolets. “On retrouvera l’airbag jump les 7 et 8 juillet. On va tracer un petit parcours V.T.T. et proposer chaque jour des chasses au trésor.” Les grands classiques : ping-pong, pétanque, sports de ballon, bil- lard, échecs restent d’actua- lité. Sans oublier le food-truck pour calmer les petites faims. Si certains doutaient de l’inté- rêt d’une telle manifestation, plus aucune voix ne s’élève pour la critiquer. La dimension sociale de la Ponta’Beach est pleine et entière par sa capa- cité à proposer des jeux et des animations aux jeunes qui n’ont pas tous l’opportunité de par- tir en vacances ■

Beaucoup de nouveautés figu- rent au programme : journée du don du sang le 7 juillet, jour- née des familles le 8 juillet, jour- née du sport adapté le 9 juil- let et, enfin journée de la petite enfance le 10 juillet. “On avait beaucoup de demande vis-à- vis des bébés. On proposera des animations adaptées et on mettra aussi à disposition des tables à langer et de quoi chauf- fer les biberons.” Le Grand Cours sera ouvert tous les jours jusqu’à 22 heures en sachant que les clubs sportifs organi- seront toutes sortes d’anima- tions, tournois, concours en soirée. De nouveaux équipe- ments agrémenteront ce ren- dez-vous estival qui rayonne bien au-delà des limites de la C.C.G.P. L’espace trampoline installé dans la semaine de 30 juin au 6 juillet sera rem-

Les nouveaux bus T.C.P. seront plus confortables et répondront aux normes accessibilité.

F ini les grands bus pon- tissaliens qui roulent à vide. Plus qu’une impression, ce sentiment d’inadéquation entre l’offre et le besoin ne sera plus d’ac- tualité à partir du 9 juillet, jour de la mise en place du nou- veau réseau de bus dans la capitale du Haut-Doubs. Sym- bole du changement : Pon- tabus disparaît pour T.C.P. “Tous mobiles” : le sigle signi- fiant Transport en Commun de Pontarlier. Cette mutation s’accompagne d’une nou- velle charte graphique. Le parc roulant vieillissant est remplacé par véhicules plus modernes, plus respectueux de l’environnement et aux normes accessibilité. Lemain- tien d’un service régulier n’est plus remis en cause mais le tracé de la ligne qui va de Pon- tarlier-Village auBois deDoubs via le centre-ville a été opti- misé. “Cette ligne couvrira 85%des besoins remplis par l’ancienne ligne 1. Les 15 % restant sont transférés sur le service à la demande” , explique Monique Schirlin, directrice marketing chez Kéo- lis Monts-Jura. Le serrage de ceinture appliqué à la ligne fixe se détend au profit du ser- vice à la demande, ex-Ticto trop connoté personnes

âgées. Un service avec davan- tage de points d’arrêts et bénéficiant de plages horaires étendues en semaine. Ce ser- vice sur réservation est ouvert à tous. Il fonctionnera tous les jours du lundi au samedi ainsi que le dimanche et jours fériés. “Sur le plan de la desserte, on se rapproche d’un service porte à porte pour les per- sonnes de plus de 75 ans et les personnes à mobilité réduite.” Enfin, et même si ce n’est pas dans ses obligations, la Ville a souhaité maintenir un ser- vice scolaire en autocar où les enfants seront assis et sécurisés par le port de la ceinture, ce qui n’était pas le cas dans les grands bus. “Ce service sera mis en place à la rentrée.” D’un commun accord avec la Ville, la des- serte méridienne des collèges passe à la trappe. La grille tarifaire reste toujours aussi abordable avec un ticket à l’unité à 1 euro ou l’abonne- ment annuel scolaire à 88 euros. Au final, la facture du budget transport pour la Ville devrait s’alléger de 25%, soit 170 000 euros d’écono- mies. L’objectif de fréquen- tation est estimé à 158 000 voyages annuels contre 149 500 voyages en 2017. ■

Le ventre- glisse sera toujours d’ac- tualité pour cette 4 ème Ponta’beach (photo Ville de Pontarlier).

E.P.A.G.E. : mise en route espérée au 1 er janvier 2019

“D ans l’absolu, il semble qu’on ait levé toutes les difficultés. On constate sur ce territoire une mobilisation des élus qui sont à peu près tous d’accord pour mettre en place une politique de l’eau dans sa globa- lité” , explique Philippe Alpy qui pilote ce gros dossier consistant à créer un nouveau syndicat mixte sur les bassins du Haut-Doubs et de la Loue. En l’occurrence un Éta- blissement Public d’Aménagement et de Gestion des Eaux (E.P.A.G.E.) qui regroupera neuf communautés de communes d’Arbois à Villers- le-Lac en passant par Ornans. Soit un territoire de 2 500 km 2 pour une population de 130 000 habitants. Ce nouveau syndicat fusionnera le syndicat mixte de la Loue et celui des milieux aquatiques du Haut-

de pouvoir valider l’E.P.A.G.E. au 31 décembre” , poursuit Philippe Alpy en associant dans ce pilotage Maurice Demesmay, le président du syndicat mixte de la Loue et Béatrix Loison, vice-présidente du Conseil départemental du Doubs en charge de l’environnement. En mars dernier, le Département du Doubs avait décidé d’accom- pagner financièrement les territoires qui s’organisaient sur la compé- tence de l’eau. “L’E.P.A.G.E. sera structuré sur deux sites entre Frasne et Ornans où sera situé le siège. Cette organisation procède d’une logique de proximité avec les ter- ritoires.” ■ Philippe Alpy est le grand ordonnateur de ce futur grand syndicat.

Doubs. Il aura pour compétence le grand cycle de l’eau : protection de la ressource, aménagement de l’espace, préservation des milieux aquatiques, de la morphologie des cours d’eau, sans oublier la pré- vention des inondations. Les com- munautés de communes conti- nueront à gérer la production, la distribution et le transport de l’eau. “On nous envie nos paysages juras- siens en oubliant parfois qu’ils mas- quent une ressource en eau très sensible, d’où l’intérêt de susciter une solidarité autour des enjeux de l’eau de l’amont à l’aval. Aujourd’hui, on est encore dans la phase de consultation des communautés de communes qui doivent modifier leurs statuts pour adhérer au nou- veau syndicat. Elles doivent se pro- noncer rapidement dans l’objectif

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