La Presse Pontissalienne 150 - Avril 2012

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 150 - Avril 2012

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Objectif Unesco pour la route de l’Absinthe

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Pas de dérives majeures chez les professionnels du tourisme

Lucide Imaginons un instant qu’un référendum soit organisé en France sur la durée légale du travail. Imaginons que l’on propose aux Français de passer à la semaine de 32 heures de travail, payées 39 (une entreprise comme E.D.F. a eu l’audace de le faire il y a plus de dix ans). Naturellement, les Français sau- teraient à pieds joints sur cette oppor- tunité formidable qu’ils considéreraient comme un acquis social de plus. Ils com- mettraient évidemment une erreur his- torique. Nos voisins suisses l’ont, eux, bien compris, qui ont refusé par vota- tion populaire le 10 mars dernier d’allonger leurs droits aux congés payés de 4 à 6 semaines par an. Un résultat hallucinant pour des Français toujours prompts à enchaîner “ponts”, R.T.T. et autres récup’. Aussi surprenant que ce résultat de référendum puisse paraître, il est simplement le fruit d’un jugement lucide de la part du peuple suisse qui aura compris, lui, que l’on a changé de siècle. Il faut bien en prendre conscien- ce une fois pour toutes : la vieille Euro- pe est condamnée si elle ne change pas sa façon d’appréhender le travail. L’Allemagne l’a compris, la Suisse éga- lement. Ces peuples ont saisi tout l’enjeu de la mondialisation que n’a pas sem- blé encore assimiler une partie de la classe politique française, qui pense que moins travailler apportera plus de bon- heur aux Français. C’est tout l’inverse. D’une part, c’est le fait de ne pas tra- vailler qui cause les plus grandes angoisses et d’autre part, le système d’organisation du travail mis en place dans notre pays il y a quinze ans va à l’encontre même du but recherché puis- qu’au final, dépassée dans la compéti- tion économique mondiale, la France aura bien plus à perdre qu’à y gagner en termes d’emplois. L’idée n’est pas, évidemment, de tuer l’homme à la tâche ou de l’asservir par le travail - ces idéo- logies anciennes ont encore la vie dure -, mais bien de tenter de relever le défi de la mondialisation qui, qu’on le veuille ou non, implique notre pays autant que les autres. Aux tréfonds du peuple suis- se subsistait certainement l’idée que les vacances sont l’invention paresseuse d’une poignée de nantis… Humour bien sûr, mais qui tend néanmoins à montrer que le mot “travail” ne doit plus, de ce côté-ci de la frontière, être considéré comme une notion rébarbative ou un motif d’affliction. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Avril 2012 Commission paritaire : 1102I80130

La Fée verte sera-t-elle un jour reconnue comme un patrimoine universel par l’Unesco ?

L e bilan des contrôles effectués le 15 février par les services de la direction départe- mentale de la cohésion sociale et de la protection des populations (D.D.C.S.P.P.) sʼavère plutôt encourageant. 352 actions de contrôle ont été réalisées dans une soixantaine dʼétablissements. Ces contrôles ont donné lieu à la constatation de 167 anomalies. “Globale- ment, cʼest un niveau dʼanomalie satisfaisant, sans dérapage particulier. 2012 sʼinscrit com- me une année dans la moyenne même sʼil faut maintenir une pression de contrôle” , explique Jean-Yves Charvy, chef de service Protection du consommateur, sécurité des aliments, des produits et des services. Les contrôles sont divers et variés. Lʼobjectif de cette opération est de veiller à la bonne information, à la sécurité des consommateurs, à la qualité des produits et prestations offerts dans les stations de sport dʼhiver et dans les zones où existe une activité touristique ou dʼhébergement. Parmi les anomalies récur- rentes, les contrôleurs ont constaté par exemple le traditionnel problème des moniteurs de ski nordique qui encadrent des cours de ski alpin Ces contrôles servent à vérifier que les activités proposées dans les stations de sports d’hiver s’inscrivent dans le respect des lois et des réglementations en vigueur (photo E.S.F.). L e conseil constitutionnel a publié le 31 mars la liste des élus qui ont parrainé les candidats à la présidentielle. 500 noms, tirés au sort, ont été publiés pour chacun des dix candidats. Plusieurs maires du Haut- Doubs ont ainsi vu leur nom publié dans la liste officielle (sachant que dʼautres élus du Haut-Doubs ont certainement parrainé des candidats sans pour autant que leur nom ait été tiré au sort). De qui sʼagit-il ? La candidate Éva Joly a reçu le parrai- nage dʼAlain Sirugue, le maire de Sain- te-Colombe ainsi que celui de Franck Coquiard, le maire de Sarrageois et de Didier Hernandez, le maire des Gran- gettes. Chistian Vallet, le maire de La Rivière-Drugeon a également soutenu la candidate verte, ainsi quʼAnnie Debray, maire de Crouzet-Migette. Marine Le Pen, la candidate dʼextrême droite, a été parrainé par Jean-Pierre Guinchard, le maire de Malans et Patrick Loriau, maire (démissionnaire) de Goumois. Nicolas Sarkozy a reçu le soutien dʼAlbert

au-delà de leurs compétences. Lʼopération consiste aussi à vérifier la concordance entre des prix annoncés et ceux réellement prati- qués. “Dans les restaurants, on constate sou- vent des manquements dans lʼaffichage des prix ou dans la provenance des produits. On vérifie aussi lʼexactitude des mentions type jambon de montagne. Certaines fautes font seulement lʼobjet de rappel à la loi. On est beaucoup plus sévère avec les dates de péremp- tion des produits ou le non-respect des tem- pératures de conservation. On préconise tou- jours une approche préventive avant la sanction judiciaire.”

E st-ce le fait de rou- ler maintenant au- delà des 50 ans, toujours est-il que Patrick Genre nourrit beaucoup dʼambition pas forcément sur le plan poli- tique mais autour de la Route de lʼabsinthe ? Lʼitinéraire thématique a été officialisé le 29 mars dernier au séchoir à absinthe de Boveresse. “Pourquoi ne pas imaginer un dossier pour faire recon- naître la Route de lʼAbsinthe au patrimoine mondial de lʼUnesco ? Je crois quʼon a de quoi défendre un dossier” , indique le président de la C.C.L. Lʼannonce a fait son petit effet. Ce serait sans dou- te une première. Et pourquoi pas prendre les devants sur ce type de procédure qui sʼéchelonne souvent sur plu- sieurs années avant dʼaboutir. Dʼici là, il y a encore du bou- lot. À commencer par obte- nir les autorisations qui per- mettront dʼapposer la signalétique routière adé- quate côté français. “Tout est prêt. On attend seulement les autorisations” , signale lʼélu pontissalien sans savoir si lʼaffaire aboutira avant lʼété. Ce petit souci ne doit pas

masquer le plaisir de voir cet- te Route de lʼabsinthe deve- nir opérationnelle. “La pre- mière réunion remonte à juin 2005. Cela fait donc 7 ans. Ce chiffre porte chan- ce, cʼest plutôt de bon augu- re” , souligne Nicolas Geiger, le vice-président de lʼassociation Pays de lʼAbsinthe. Ce projet vaut aus- si pas sa binationalité. “Un beau succès de collabora- tion. Cette dimension trans- frontalière nous a aussi per- mis de bénéficier de financements européens. On a tous espoir que cette réa- lisation sera porteuse dʼune identité partagée” , observe Jean-Nathanaël Karakash, lʼélu suisse en charge du dos- sier sur le Val de Travers. Nos voisins se sont engagés dans la réalisation dʼune Mai- son de lʼabsinthe conçue dans lʼesprit dʼun centre de res- sources dédié à la fée ver- te. Car la route de lʼabsinthe, ce nʼest pas seulement un itinéraire de découverte. Cha- cun est bien conscient de la nécessité dʼanimer cet outil, dʼen faire un produit touris- tique qui rayonne bien au- delà des frontières franco- suisses. Le mythe est universel.

Parrainages : la liste dans le Haut-Doubs

Grosperrin, le maire de Vercel, dʼAnnie Genevard, maire de Morteau, Claude Dussouillez, maire de Bannans, Jean- Pierre Gurtner, le conseiller général du canton de Levier ou encore Patrick Grillon, le maire dʼArc-sous-Montenot. La candidate de Lutte Ouvrière Natha- lie Arthaud a bénéficié du soutien de Dominique Mamet, le maire de Cha- pelle-dʼHuin. Jacques Cheminade a reçu la signature de Gilbert Dornier, le maire dʼHauterive-la-Fresse, de Domi- nique Lacroix, le maire de Courvières, de Sylvain Fiévet, le maire de Ronde- fontaine et de Lionel Chevassu, le mai- re de Rochejean. François Bayrou a bénéficié du soutien de Gilbert Billod, le maire dʼArc-sous-Cicon. Nicolas Dupont-Aignan a pu compter sur Gilles Tissot, le maire de La Planée et dʼAngélique Détouillon, maire dʼAdam- lès-Vercel. Le maire de Chapelle-d’Huin, Dominique Mamet, a parrainé la communiste Nathalie Arthaud (photo archive L.P.P.).

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Archives municipales, F.N.A.C.A., Pays du Haut-Doubs.

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