Journal C'est à dire 216 - Décembre 2015

R E T O U R S U R I N F O

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ÉDITORIAL

Près de 17 000 visiteurs à Festicomtois

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abor- dés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Déni Sous couvert de comportement républicain, le retrait forcé des listes socialistes aux élections régionales dans plusieurs régions de France menacées par le Front National est un des plus grands exercices de déni de démocratie auxquels on ait assisté ces derniers temps. Si ce n’est pas une faute morale, c’est une faute politique. Pour deux rai- sons. La première, c’est pour les socialistes eux-mêmes qui se voient privés dans ces deux régions du moindre élu et donc de la moindre possibilité de s’opposer aux actions qu’engageront les exécutifs fraî- chement élus. La deuxième raison qui montre que l’on peut claire- ment parler de faute tient au fait que la manœuvre n’aura qu’un effet pervers à court terme : faire mon- ter plus encore la colère des élec- teurs F.N. En leur confisquant les résultats de leur vote du premier tour, Manuel Valls ne fera que gon- fler les voiles du Front National pour les prochaines échéances élec- torales. Les électeurs F.N. ont adhé- ré aux propositions des candidats lepénistes parce qu’à ce jour hélas, avec des thèses simples, voire sim- plistes, leur discours est le seul qui reste audible aux électeurs désa- busés. Les autres partis se sont noyés dans leur obsession non pas d’exercer le pouvoir, ce qu’on leur demande de faire correctement, mais juste de le conquérir. Et contrairement à ce qu’affirment les bien-pensants de salons, bien éloi- gnés des préoccupations des Fran- çais frappés par le désespoir, éri- ger un barrage contre l’accession aux responsabilités des disciples de Marine Le Pen est une solution à très courte vue. Ceux qui ont ne serait-ce qu’un soupçon de mémoi- re se souviennent des expériences calamiteuses de quelques maires F.N. qui avaient pu accéder au pou- voir au milieu des années quatre- vingt-dix, notamment dans le Sud. L’épreuve du pouvoir est la meilleu- re manière de juger le manque de pertinence d’un programme poli- tique comme celui du F.N. Le bel exercice de déni de démocratie qu’a imposé Manuel Valls lors de ces Régionales n’aura pour effet que de raviver la rancœur des électeurs dont même l’acte de vote est décon- sidéré par cette manœuvre. Se dra- per dans une apparente bonne conscience, c’est d’abord se voi- ler la face et masquer la réalité d’un pays qui souffre réellement. est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU Cedex Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Décembre 2015 Crédits photos : C’est à dire, B.B.S.D., B.V.M., M. Luthi, Mairie de Morteau, D. Roy, C.P.I. Maîche. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Jean-François Hauser

Nouveau chantier de prestige pour Simonin

l’avis de l’architecte des bâti- ments de France car elle s’inscrit dans un périmètre bâti proté- gé” indique Florent Mouillet, responsable de projets à R.T.E. Le montant global de l’opération s’élève à près de 500 000 euros, dont la construction de l’ouvrage fabriqué par l’entreprise Simo- nin à Montlebon.

A lors qu’en Suisse le projet d’évitement des villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle par des tunnels fait son chemin, l’idée de modifier cette future infrastructure pour la compléter d’une nouvelle liaison routière vers la France, refait surface. Jeu- di 10 décembre, une réunion publique avait lieu à ce sujet aux Brenets, animée par les promo- teurs d’une liaison transfronta- lière rapide pour libérer Villers-le- Lac, Morteau et Les Fins des bou- chons aux heures de pointe. Le groupe de réflexion suisse, à la tête de cette initiative, qui n’exclut pas de se constituer en asso- ciation, propose de construire un pont, en aval du barrage du Châ- telot, dans la continuité d’un tun- nel qui serait percé au Crêt-du- Locle. Une fois le Doubs franchi, la route filerait vers Le Barboux. Le trafic routier pourrait alors se répartir entre les directions de Morteau, Besançon et Maîche. Ce projet servirait à la fois les inté- rêts français et suisses selon ses défenseurs. “Le problème des tunnels prévus dans le cadre de P our une première, ce fut une réussite ! Le salon Festicomtois organisé à Besançon par le Crédit Agri- cole de Franche-Comté les 27 et 28 novembre a rencontré un franc succès. Près de 17 000 visiteurs sont venus à la ren- contre des 140 exposants qui étaient répartis sur 9 000 mètres carrés. La banque régio- nale a réussi son pari de mettre à l’honneur les savoir-faire francs-comtois, reflets de la diversité du tissu économique, associatif et culturel local. Mais Festicomtois ne fut pas seulement une vitrine pour ceux qui contribuent à faire vivre ce territoire par leur activité. Cet- te première édition fut aussi un événement musical. Le samedi, en fin d’après-midi, Lilian Renaud, le jeune talent de la chanson fran- çaise, originaire de Mamirolle, s’est produit sur la scène de Micropolis. Le gagnant de The

l’évitement du Locle et de La Chaux-de-Fonds, est que les auto- mobilistes vont se retrouver coin- cés à l’intérieur aux heures de pointe si aucune solution n’est trouvée pour fluidifier le trafic après le Col-France” explique un membre du groupe de réflexion. “Pour nous, la solution est de fai- re un pont” ajoute-t-il. L’idée n’est pas nouvelle. Elle avait été émise et étudiée par Jean- Claude Schneider, un ingénieur suisse qui a imaginé le tracé de la route idéale. Il fait d’ailleurs par- tie du groupe de réflexion qui espère faire entendre raison aux autorités suisses. Mais les pro- moteurs de l’idée savent aussi que s’ils parviennent à convaincre les décideurs de leur pays et à les rallier à leur cause, ils n’auront fait que la moitié du chemin. “Il faut que les élus français s’intéressent aussi à notre projet” disent-ils. Alors là, c’est une autre paire de manches. Car dans le Val de Mor- teau, beaucoup d’élus campent sur l’idée vieille de 30 ans que si route des Microtechniques il y a, elle passera par Morteau. Le même Lilian Renaud, toujours attaché au Haut-Doubs et à sa région avait fait l’amitié d’être pré- sent à Pontarlier quelques jours plus tôt, le 6 novembre, aux côtés de Michel Gurtner, son ancien prof à l’E.N.I.L., qui avait monté l’exposition “Il est temps de “Com- té” la fruitière” Lilian, entouré de ses amis et de Michel Gurtner, maître de cérémonie truculent et ému, a chanté la chanson du fromager, avant d’offrir un concert privé à un public ravi, qui ne s’attendait pas à le voir là. L’exposition sur l’histoire du com- té avait fait un carton : plus de 7 000 visiteurs l’ont découverte. Jamais une exposition proposée par les archives de Pontarlier n’avait eu autant de succès. Voice a interprété les chansons de son premier album qui figu- re déjà parmi les meilleures ventes. Un show que le Crédit Agricole a offert à 4 500 spectateurs. Quel talent !

met la création d’une voie pié- tonne au-dessus de la rivière. C’est une infrastructure inno- vante, esthétique et qui n’est pas plus chère qu’un forage. Elle a également été soumise à

A près le fameux pavillon de l’expo universelle de Milan qui a valu tous les éloges à l’entreprise de Montlebon (et qui va peut-être être réinstallé dans la future cité gastronomique de Dijon), Simo- nin a signé un nouveau chan- tier de référence avec l’installation récente à Bouve- rans, vers Pontarlier, d’une impo- sante passerelle qui enjambe le Drugeon. Cet ouvrage sécu- risera les déplacements pié- tonniers et porte la nouvelle ligne haute tension en cours d’installation par R.T.E., l’opérateur en charge du trans- port de l’énergie électrique. Avec la construction du nouveau pos- te 400 000 volts à Frasne en 2012, R.T.E. l’opérateur en char- ge du transport de l’énergie électrique remet à niveau le réseau haute tension sur le Haut-Doubs. “Nous avons pri- vilégié une solution durable. La passerelle en bois ne nécessi- te pas d’entretien et présente un double intérêt. Elle suppor- te la ligne électrique et per-

L’ouvrage spectaculaire avait quitté le Val de Morteau fin octobre…

Le projet du pont franco-suisse est relancé

…pour être installé à Bouverans.

L’ingénieur Suisse Jean-Claude Schneider avait proposé un tracé entre Le Locle et Le Barboux avec un pont au-dessus du Doubs (photo archive Càd).

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