Cliff_30_ans

RÉVOLUTIONS

Non, la communication financière ne connaît pas de révoltes, juste des révolutions. Des périodes qui, dans leur définition camusienne, tentent de modeler les actes sur des idées. Dans cet esprit, la montée en puissance de l’extra-financier et la masse de réglementation qui s’est abattue sur les sociétés cotées au gré des crises façonnent la communication financière dans le cadre théorique d’un capitalisme plus responsable. Il est d’autres révolutions qui ne procèdent pas des idées. La digitalisation façonne les actes par distorsion du temps et de l’espace, la modification de la pensée en serait plutôt la conséquence. Étonnamment, dans un monde financier digitalisé depuis quelque temps déjà, la révolution numérique n’a pas encore pris corps en communication financière. Elle demeure un métier de rencontres humaines, mais sent d’ores et déjà le vent du nanoprocesseur se glisser sous la porte. À chaque révolution, chacun peut redouter le chaos, craindre les perturbations, regretter le passé. Mais, dans toutes leurs acceptions, les révolutions ne constituent-elles pas, au contraire, tout le sel des métiers de la communication financière ?

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