Cliff_30_ans

VOTE ÉLECTRONIQUE On imagine généralement (parce que c’est vrai) que l’e-mail est un mode de communication très pratique permettant d’échanger des informations importantes à une foule d’inconnus (enfin, inconnus entre eux) en un clic. C’est une vision idyllique de l’e-mail. Considérons le vote électronique : rassemblés par une communauté d’intérêt (la gestion d’une entreprise), des milliers de quidams détiennent des actions au porteur déposées sur leur compte-titre. Leur banquier connaît cette détention de titres et, par un heureux hasard particulièrement fonctionnel, leur adresse e-mail. Il semblait astucieux de réunir, par la magie des bases de données, ces deux informations afin de faciliter le vote électronique. Euroclear, pour sa part, a le plus grand mal à les relier dans ses enquêtes TPI. L’assemblage aura finalement demandé quatre ans de travail juridique acharné, débouchant sur une loi. Les banques doivent fournir la précieuse adresse dans leur réponse à l’enquête TPI. C’est que l’adresse e-mail n’est pas un simple tuyau. Constituée d’un peu de soi, de valeur marchande et de coût de fidélisation, elle est difficile à prêter au voisin.

Un des principaux blocages au développement du vote électronique vient de s’évaporer.

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