Journal C'est à Dire 193 - Novembre 2013

R E T O U R S U R I N F O

L’entreprise Hexacath recrute 2

ÉDITORIAL Engagement On prend les mêmes, et on recom- mence. Dans trois des principales villes du département, Besançon, Pontarlier et Morteau, c’est une nou- velle fois les mêmes têtes, les mêmes équipes, les mêmes élus qu’on devrait retrouver aux commandes des muni- cipalités. À Morteau, alors qu’il avait laissé entendre qu’il tournait la page de la politique après trente ans d’engagement public, l’ancien dépu- té Jean-Marie Binétruy réfléchit à revenir sur la scène des municipales en mars prochain. Aux côtés d’Annie Genevard qui se représentera, c’est reparti pour un tour. À Pontarlier, c’est Patrick Genre qui a annoncé son souhait de poursuivre le tra- vail engagé depuis 14 ans qu’il est maire et comme là-bas la gauche est insignifiante, il sera réélu dans un fauteuil. À Besançon, c’est Jean- Louis Fousseret qui espère rempiler pour un troisième mandat, soit au bout du compte, près de vingt ans passés aux manettes de la ville socia- liste. Pour le renouvellement de la classe politique et des idées, vous repasserez. La défiance grandissante envers la classe politique s’explique sans doute en grande partie par la lassitude née de cette sorte d’immobilisme démocratique. Mais il ne faut pas pour autant en impu- ter la faute aux politiques eux- mêmes. En l’absence de confronta- tion d’idées, de personnalités et d’engagement, ils continuent, c’est logique, à vouloir enchaîner les man- dats. La loi du 17 avril 2013 relati- ve à l’élection des conseillers muni- cipaux apporte un changement de taille pour les communes de plus de 1 000 habitants : l’instauration de listes bloquées qui introduit en par- ticulier la parité hommes-femmes. À ce propos, la députée du Doubs Barbara Romagnan a pris une ini- tiative remarquable en organisant le 18 novembre dernier une ren- contre intitulée “Élues, pourquoi pas vous ?” où intervenaient des élus, maires, adjointes ou conseillères municipales. L’idée sous-jacente est de faire réfléchir les femmes aux freins liés notamment, au-delà des questions d’organisation profes- sionnelle et familiale, à l’estime de soi ou à la perception de ses capa- cités et de ses connaissances. Ce raisonnement vaut aussi pour les hommes. Alors avant de vitupérer sans cesse contre l’immobilisme poli- tique, il serait bon que chacun réflé- chisse auparavant à son propre enga- gement citoyen. Jean-François Hauser

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Sʼ il est encore trop tôt pour crier victoire, Desia 25 a déjà sur- le produite en été” , rappelle Claude Dussouillez le pré- sident de Preval. Le syndicat mixte de gestion des déchets nʼa pas hésité à investir 1,26 million dʼeuros dans lʼinstallation du réseau de cha- leur qui relie lʼusine dʼincinération et lʼunité de déshydratation située dans la plaine dʼHoutaud. Le contrat de vente de chaleur signé le 14 novembre entre Preval et Desia 25 est basé sur la fourniture de 20 000 MWh principalement disponible dʼavril en octobre. Desia 25 bénéficie dʼun tarif de vente très attractif les premières années pour lui permettre de se développer. Quand la sai- son des foins se termine, le site dʼHoutaud passe en pro- duction de granulés bois, la matière étant fournie par les deux scieries ayant pris des parts dans la société. Pari réussi pour le granulé d’herbe monté le palier de la mise en route. Les premiers résul- tats semblent encourageants malgré un printemps plu- vieux qui nʼa rien arrangé. “Tout le monde sʼest mis à fai- re les foins en même temps, ce qui a compliqué la mise en route et les nombreux réglages qui vont avec” , explique Emmanuel Marguet, le prési- dent de Desia 25. Cet exemple devrait faire des petits. Lʼobjectif étant que les 77 exploitations agricoles adhé- rentes à Desia 25 parviennent à nourrir leurs vaches à com- té uniquement avec du foin, du regain et de lʼherbe déshy- dratée produite sur le site Desia 25 à Houtaud. De quoi sʼaffranchir une bonne fois pour toutes des soubresauts obser- vés sur les cours du colza ou du soja qui entrent dans la composition des concentrés donnés aux vaches. Le gra- nulé produit chez Desia nʼest pas forcément moins cher mais son cours est infiniment plus stable et garanti sans O.G.M. Pour la qualité, elle est étroi- tement liée à la qualité du four- rage. “Cʼétait très mauvais en juin et excellent cet autom- ne. Ceux qui ont déshydraté leur troisième coupe peuvent en témoigner.” Attendu sur la question de la logistique pas évidente à mettre en place pour ache- miner du foin de Belleherbe à Mouthe, Emmanuel Marguet se montre là aussi plutôt satis- fait. “Sur les premiers chiffres, on est en dessous de ce que lʼon avait prévu en coûts de transport.” Lʼoptimisme est aussi de rigueur du côté du fournisseur dʼénergie, à savoir Préval. “On cherchait depuis des années un débouché pour valoriser lʼénergie résiduel-

I nstallée dans lʼEspace Cattin à Morteau cette société est spécialisée la fabrication de stents, des appareils minuscules destinés aux thérapies vascu- laires qui servent à maintenir ouvertes les artères des malades. Après avoir subi un recul dʼactivité, elle recrute à nouveau et crée au moins quatre emplois. “Nous recherchons un logisticien, un régleur machine, un technicien qualité et une voi- re deux opératrices salle blanche” détaille le siège parisien dʼHexacath. Lʼentreprise qui a connu des dif- ficultés économiques ces der- nières années, qui lʼon conduit à se séparer dʼune partie de son personnel à Morteau, renoue avec la croissance. Pour étoffer son effectif qui compte un peu moins de vingt salariés (il y en a eu jus- quʼà 30), elle espère capter les compétences humaines dʼune société suisse positionnée sur le même secteur dʼactivité et qui licencie. “Elle a un savoir-faire similaire aux nôtres. Autant aller chercher les compétences là où elles se trouvent” précise le siè-

ge dʼHexacath qui sʼest rappro- ché de lʼentreprise helvétique en question sans donner son nom. Après avoir assisté impuissan- te à la fuite de sa main-dʼœuvre vers la Suisse, Hexacath fait à son tour un appel du pied aux tra- vailleurs frontaliers de lʼindustrie médicale qui ont perdu leur emploi. “La proximité de la fron- tière est une explication au turn over de notre main-dʼœuvre ces dernières années. Le contexte change. Cette fois-ci, cʼest nous qui recrutons.” Il ne sʼagit que de quelques emplois, mais dans le contexte actuel français dégra- dé, le signal est positif. Hexacath emploie environ qua- rante personnes sur le territoire national. La société a également un site de production au Maroc et des filiales partout dans le mon- de qui commercialisent ses pro- duits. En 2012, le chiffre dʼaffaires global dʼHexacath a atteint les 17 millions dʼeuros et “nous sommes plutôt en croissance.” Renseignements : Hexacath Tél. : 01 41 39 04 19

ELYPSE CONSTRUCTION Constructeur d’Originalité

Hexacath est basé à l’Espace Cattin à Morteau.

Maisons-du-Bois : la friche vendue aux enchères

L e 26 septembre, le bâti- ment en friche situé en bor- dure de la départementa- le 437 à l’entrée du village de Maisons-du-Bois a été ven- du aux enchères à l’étude nota- riale de Levier. Mis à prix 150 000 euros, il a été adju- gé au terme de la séance. Selon nos informations, il y a eu peu d’enchères pour ce bien qui appartenait à la S.C.M. Immobilier de Pontarlier, socié- té mise en liquidation judiciai- re le 9 juillet dernier. Cette vente est l’épilogue de l’histoire chaotique d’un pro- gramme immobilier démarré il y a environ cinq ans. L’opération consistait à aménager 18 appar- tements du T2 au T5 dans l’ancienne ferme située au bord de la départementale. Pour com- mencer, les promoteurs ont entiè-

rement démonté la maison. Ils ont engagé ensuite la construc- tion d’un bâtiment neuf dont l’architecture conservait les lignes d’une ferme comtoise. Le chan- tier a été stoppé après la réali- sation du rez-de-chaussée. Depuis, il est resté en plan mal- gré diverses tentatives pour le relancer. Le dernier épisode en date remonte à l’automne 2012, date à laquelle les promoteurs ont confié à une agence immo- bilière du Haut-Doubs le soin de commercialiser les logements. En vain. Pour l’instant, l’acquéreur de la friche veut rester discret. Il s’agit d’une entreprise qui étu- die aujourd’hui la possibilité de raser les murs inachevés en béton qui jurent dans le pay- sage, pour développer son acti- vité.

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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2013

Crédits photos : C’est à dire, Architecture Prillard, associations Téléthon, Rémy Barrand, Frédéric Cresson.

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