Journal C'est à Dire 192 - Octobre 2013

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Bonnétage E.H.P.A.D. : les travaux ont commencé Socialement et économiquement, le projet financé par des fonds privés sus- cite beaucoup d’attentes du côté des élus tout heureux de voir leur territoire profiter d’une implantation sans conséquence sur la fiscalité locale.

“60 emplois équiva- lents temps pleins vont être créés dès l’ouverture prévue fin 2015. Des personnes qui seront recrutées et formées comme il se doit” explique le président de la com- munauté de communes du pla- teau du Russey (C.C.P.R.), Denis Leroux qui ajoute avec satis- faction : “Nous avons par ailleurs

cette implantation : l’accueil des personnes âgées dépendantes du secteur. Depuis plus d’une décennie, les élus du canton entendaient sou- vent ici où là leurs administrés se plaindre du manque de places dans les structures existantes pour personnes âgées. Ainsi aler- tés et conscients de cette pénu- rie, les élus ont bien entendu

obtenu du promoteur G.D.P. Ven- dôme que les entreprises locales soient impliquées dans la construction du bâtiment. Ce qui représente au total un chan- tier de près de 10 millions d’eu- ros.” Une véritable bouffée d’oxy- gène d’un point de vue écono- mique pour les professionnels du B.T.P. Ce qui s’ajoute évi- demment à l’intérêt premier de

mené une réflexion, élargie à l’ensemble des services dont la population pourrait avoir besoin, tant pour les plus jeunes que pour les plus anciens, en partenariat avec le Pays Hor- loger. La communauté de com-

ambitieux mais aussi trop coû- teux pour une intercommuna- lité de 6 000 habitants. C’est là qu’intervient le groupe privé Vendôme qui dès 2008 entre en contact avec le président de la C.C.P.R. Denis Leroux et son

bergement pour personnes âgées dépendantes ait une vocation d’accueil à l’échelle du Pays Hor- loger tout entier. “À l’issue de cette étude plus affinée, ce sont donc 95 lits qui seront ouverts dont 10 en accueil de jour et 12 pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer” détaille l’élu. Une ouverture qui néces- sitera d’ailleurs immanquable- ment une autre réflexion, celle de l’offre médicale sur ce terri- toire, en matière d’urgence notamment. D.A.

munes du plateau du Russey étant compé- tente en matière d’équipement pour

vice-président en charge du dossier, André Guillaume. Après analyse des

Des années de réflexion.

les personnes âgées, c’est elle qui a dès lors pris le dossier en main avec une première esti- mation du besoin estimée à une cinquantaine de lits. Un projet

besoins, le conseil général du Doubs a souhaité que le projet soit encore plus ambitieux que l’idée initiale de G.D.P. Vendô- me et que cet établissement d’hé-

Charmauvillers

Un blason officiel pour la commune Depuis quelques années déjà, des héraldistes s’intéressaient à l’histoire de Charmauvillers proposant à la commune de créer un blason officiel. Après plusieurs tentatives, c’est désormais chose faite.

C’est parti pour deux années de travaux avec à la clé 60 emplois créés.

“L a commune de Char- mauvillers n’a jamais eu d’armoiries par le passé. Elles sont finalement le fruit d’un long travail de concer- tation entre Nicolas Vernot de l’académie internationale d’hé- raldique, de mon adjoint René Bouchet et de moi-même” explique le premier magistrat Jean-Marc Burgat qui avait à cœur de mettre en avant les nombreux atouts de sa com- mune. “Désormais validé par une délibération du conseil muni- cipal, le blason est utilisé offi-

a rendu nécessaire l’édification de nombreux murs de soutè- nement qui apparaissent de manière stylisée sur le blason, séparés par un bandeau vert évoquant pâturages et forêts.

ciellement sur tous les documents de la mairie.” Divers éléments traditionnels issus du terroir local, mais traités avec un gra- phisme dynamique et contem-

porain figurent sur ce blason, “l’alliance de la tradition et de la moder- nité” selon son créateur qui ajoute “c’est un motif de fierté pour les habi- tants !”

Symboles d’hier et d’aujour- d’hui.

Le soleil d’or se déta- chant sur un ciel d’azur fait référence à l’expo- sition plein sud et au microclimat revendiqué

La composition générale des armoiries traduit l’étagement de la commune, caractérisée par un très important dénivelé qui

par le village. Ses douze rayons évoquent le décompte des dou- ze heures du jour et de la nuit, rendu possible grâce aux cadrans solaires visibles dans le village, mais surtout grâce à l’industrie horlogère, implan- tée localement sans disconti- nuité du XVIII ème siècle à nos jours. De part et d’autre, les cla- rines rappellent que l’élevage est une activité économique tra- ditionnelle qui fait la renom- mée de Charmauvillers, grâce à la production locale de com- té A.O.C., dont la clarine consti- tue le logo. La partie inférieure du dessin rappelle les eaux du Doubs ali- mentées par celles du Bief d’Étoz avec deux truites, appré- ciées des pêcheurs et des gour- mets. Le mouvement de rota- tion des truites évoque la puis- sance hydraulique qui faisait autrefois tourner de nombreux moulins et alimente aujourd’hui l’usine hydro-électrique de la Goule (située côté Suisse). La rotation des poissons s’effectue dans le sens… des aiguilles d’une montre, nouveau rappel du savoir-faire horloger local. Enfin, un des poissons est tout retourné, évoquant les consé- quences du dramatique trem- blement de terre de 1356.

Le blason est signé Nicolas Vernot, René Bouchet et Jean-Marc Burgat.

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