Journal C'est à Dire 192 - Octobre 2013

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

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Maître Denis LEROUX — A V O C A T —

Maîche Moscovici… non “veni” et non “vedi” Samedi pluvieux, samedi houleux… Ainsi pourrait se résumer le rendez-vous man- qué entre Pierre Moscovici et les travailleurs frontaliers à qui il veut supprimer le droit d’option. Devant la mobilisation, l’élu attendu pour inaugurer le pôle famille à Maîche a préféré rebrousser chemin. Ce qui n’a fait qu’attiser la colère…

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C haude ambiance mal- gré le froid et l’humidité le samedi 5 octobre place de la Rasse à Maîche. “Une place qui pour une fois est pleine” lâche moqueur un participant en attendant l’arrivée de Pierre Moscovici. Pour l’accueillir, les élus locaux avaient fait le dépla- cement et en ont été pour leur grade avec un accueil sous les

sifflets et des quolibets plus ou moins sympathiques. L’un d’eux, élu et frontalier se verra signi- fier sa “traîtrise” par une bel- le bronca sanctionnant sa pré- sence du mauvais côté de la bar- rière… Car s’ils n’étaient qu’environ 400, les frontaliers venus souvent en famille ont fait du bruit. Beaucoup de bruit. De quoi inciter le préfet déjà sur place à inviter le ministre

à ne pas se montrer, la foule étant officiellement jugée hos- tile et incontrôlable. Retour sur les événements avec Anthony Lalevée, instigateur de ce mou- vement spontané. Le jeune homme, chef d’entreprise à Charquemont n’est pas frontalier. Et pourtant, c’est lui qui a initié la manifes- tation “pour soutenir les amis, la famille et même mes clients

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dimanche, sans déranger per- sonne : “Il n’y a pas de secret, pour être efficaces, il faut des actions fortes, notamment d’un point de vue médiatique.” Le renoncement du ministre

qui eux travaillent en Suisse” tient-il à préciser d’emblée. “Dès que j’ai eu l’info de la venue du ministre le jeudi, j’ai créé une page sur Facebook pour mobi- liser et j’ai envoyé beaucoup de

même contacté la veille quand ils ont eu écho de ce qui se pré- parait… Un rendez-vous devait avoir lieu pour exposer nos argu- ments.” Mais voilà, le rendez- vous a été manqué, ce qui n’a fait qu’accroître la colère des frontaliers présents. Parmi eux nombreux s’avouaient même électeurs de gauche. Enfin, ex. “Car après un coup comme ça…” Une sanction par les urnes qui pourrait se traduire très loca- lement, à l’encontre des élus qui se revendiquent de gauche et pourraient payer, eux aussi, le soutien à leur camarade ministre lors des élections muni- cipales de mars prochain. D.A.

aura en effet fait beau- coup parlé. Trop peut-être au goût d’Anthony Lale- vée : “On m’a très vite classé comme activiste ou militant de droite, voire

textos en demandant aux uns et aux autres de relayer.” Les réseaux sociaux ont ensuite fait le reste sans même le soutien

Sanctions locales dans les urnes ?

des opposants “officiels” : “Le collectif “frontaliers ou bien” a été contacté pour venir nous appuyer, mais ils n’ont pas don- né suite” déplore le jeune hom- me qui ne cache pas son éton- nement de voir ces associations appeler à manifester le

plus. Ce n’est pas le cas. Et je ne suis pas non plus à l’origine d’autres actions qui se sont déroulées depuis” tient-il à pré- ciser ajoutant même avoir tout fait ce fameux samedi pour que tout se passe au mieux : “Les services du ministre m’avaient

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Contrairement aux frontaliers, le ministre a préféré ne pas se mouiller ce samedi d’octobre.

Horlogerie L’entreprise Montblanc ne pourra pas s’agrandir

F aire partie du giron des entreprises de luxe n’autorise pas tout. La preuve au Locle où la société de haute horlogerie Montblanc S.A. s’est vue refuser mi-octobre son projet d’extension rue Alexis-Piaget sur décision du

Tribunal Cantonal Neuchâte- lois. L’opération consistait à construire au pied du manoir qui héberge la marque une “zone d’activité horlogère” incluant des bâtiments de 85 mètres de long, une voirie, une aire de sta- tionnement et une passerelle pour relier les nouveaux locaux à l’ancien site. Contactée par nos soins, l’entreprise n’a pas souhaité réagir à cette décision de justice. La faiblesse de ce projet est qu’il se situe non pas dans une zone d’activité, mais dans une zone d’habitation à faible densité. C’est en s’appuyant sur des règles d’urbanisme que les opposants à l’extension de l’entreprise Montblanc S.A. ont obtenu gain de cause devant le Tribunal Cantonal Neuchâtelois. En tranchant à la défaveur de l’entreprise horlogère, le tribu- nal désavoue par la même occa- sion la commune du Locle et l’État qui avaient proposé un compromis à travers un plan d’aménagement spécifique pour que le projet puisse voir le jour. J.-F.H.

Le Tribunal Cantonal Neu- châtelois a rejeté le pro- jet d’extension de l’entreprise horlogère Montblanc au Locle.

L’objectif de Montblanc était de construire une “zone d’activité horlogère” (photo Montblanc)

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