Journal C'est à Dire 192 - Octobre 2013

V A L D E M O R T E A U

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Les Fins Opération séduction pour la M.F.R. La majorité des élèves qui entrent à la Maison Familiale et Rurale décrochent un job à la sortie. Mais cet argument ne suffit pas à attirer les jeunes dans cet établis- sement qui voit ses effectifs diminuer. La M.F.R. décide de réagir.

avenir professionnel. Un gamin qui en difficulté dans les filières générales peut se révéler en venant chez nous” poursuit Oli- vier Cucherousset. La réussite de la démarche dépend évidemment de l’engagement de l’élève mais éga- lement de celui de sa famille à ses côtés. “Tous les élèves de 4 ème - 3 ème sont internes, cela nous per- met de mettre l’accent sur la vie en collectivité.” Le choix des formations n’est pas innocent. Il est en adéquation avec les spécificités du territoi- re sur lequel rayonne la M.F.R. Dans le cadre de leur cursus dans lequel les travaux pratiques occu- pent une place prépondérante, les élèves participent à l’entretien des espaces communaux aux Fins et à celui des jardins de la Sali- ne d’Arc-et-Senans. Depuis peu, ils travaillent à la réhabilitation d’un ruisseau à la Gare d’Eau à Besançon. “Les Bac pro partent trois semaines en Europe de l’Est dans le cadre de leur formation” ajoute encore Olivier Cuche- rousset. À l’évidence, la M.F.R. ne mérite pas cette étiquette poussiéreuse qu’on lui colle par- fois et qui la dessert. Le Doubs compte sept Maisons Familiales et Rurales. Les for- mations sont financées par le ministère de l’Agriculture à

A ctuellement, 120 jeunes sont scolarisés à la Maison Familiale et Rurale “Les deux Vals” aux Fins. Ils suivent une formation initiale dans un des trois cycles que propose l’établissement. Le cycle 1 accueille des élèves de 4 ème et 3 ème , inscrits dans cette forma- tion en alternance tournée vers l’enseignement agricole. Ceux qui veulent obtenir un C.A.P. agricole “service en milieu rural” dédié aux métiers des services à la personne, sont en cycle 2.

Dans le dernier cycle, il y a les Bac pro qui, en trois ans, appren- nent la gestion du milieu natu- rel et de la faune. À ces filières viennent se gref- fer des formations profession- nelles pour adultes, d’une durée plus ou moins longue, dans le secteur du service à la person- ne, des métiers de la nature ou de l’entretien de l’espace rural. La M.F.R. accueille ainsi dans ces filières une quarantaine d’adultes, des demandeurs d’emploi pour la plupart. Ces cursus débouchent sur un

job ! Pour ce qui est des forma- tions initiales, le taux d’insertion avoisine même les 90 % ! Pour- tant, la garantie presque tota- le de trouver un travail à la sor- tie, n’est pas un argument suf- fisamment convaincant pour atti- rer les jeunes. La M.F.R. a per- du une vingtaine d’élèves en deux ans. “On perçoit un recul dans la formation initiale notamment au niveau du C.A.P. agricole ser- vice en milieu rural” déplore Oli- vier Cucherousset, directeur de l’établissement. L’enjeu pour la M.F.R. est donc de parvenir à se vendre. “Nous devons réussir à expliquer ce qu’on fait et com- ment on le fait. L’important est d’être visible. Ce n’est pas une évidence de venir chez nous. Nous devons donc nous faire connaître. Mais il faut aussi que les gens fassent le pas de venir nous ren- contrer” ajoute-t-il. La véritable valeur ajoutée des formations proposées par l’école, ce sont ces périodes de stages qui atteignent un an par exemple sur les trois que compte la filiè- re bac pro. C’est grâce à ces temps en entreprise que l’élève décroche en général un contrat d’embauche. “Par ailleurs, nous avons mis en place un accom- pagnement individuel des élèves. L’objectif est que les jeunes qui entrent là aient un vrai projet. Ils sont ici pour se construire un

l’exception des formations pour adultes qui relèvent de la com- pétence du Conseil régional. Pour rentabiliser sa structure, la M.F.R. des Fins loue son réfec-

toire (100 personnes) et ses cui- sines, ainsi que le dortoir aux personnes qui cherchent une sal- le pour organiser un mariage par exemple ou un anniversaire.

Les Fins

Du comté en libre-service La coopérative Les Fins Comté expérimente depuis quelques semaines un distributeur automatique de fromages locaux et produits locaux. Une première mondiale pour le comté.

Olivier Cucherousset est directeur de la M.F.R. des Fins. Dans son équipe, il y a 13 enseignants, 5 techniciens et 2 administratifs.

R endons à nos amis suisses, de la Brévine en l’occurrence, la primeur de cette initiative décli- née en version gruyère. “On a eu l’idée de faire la même chose” , reconnaît humblement Bruno Billod-Laillet, le président de la coopérative Les Fins Comté. Une brusque envie de mont d’or chaud vous saisit samedi soir sans prévenir ? Vos amis bre-

tons en visite dans le Haut- Doubs ce week-end constatent une heure avant de repartir qu’ils ont oublié d’acheter un

saura répondre à vos besoins. Accessible 24 heures sur 24, ce distributeur propose actuel- lement du mont d’or des Jar-

bout de comté ? Que fai- re ? Tous les commerces ont portes closes. Pour résoudre l’énigme, direction Les Fins. Après le stade de foot, à droite

rons, de la raclette, du comté râpé ou en portion, sans oublier de la sau- cisse de Morteau sus- ceptible d’agrémenter une bonne poêlée de roës-

Une première mondiale.

MORTEAU MAISON DANS QUARTIE CALME

toute pour rejoindre la fruitiè- re où se trouve l’appareil qui

tis. Après le choix du produit, le règlement s’effectue par carte bancaire ou en pièces de 1 et 2 euros. “C’est une première mon- diale par rapport au comté. Rien ne nous empêchera d’adapter le contenu en fonction de la sai- son” , sourit Bruno Billod-Laillet, plutôt fier de cette trouvaille qui fait déjà causer. Les jaloux clameront qu’en automatisant ainsi la vente, on perd la rela- tion humaine, le conseil et le sourire de la vendeuse. Certes, mais un samedi soir à 20 heures, on apprécie aussi la possibili- té de festoyer à l’improviste aux saveurs fromagères locales. Prudemment, les sociétaires de la coop ont opté pour une loca- tion de distributeur, histoire de vérifier le bien-fondé du pro- jet avant de finaliser l’investissement. Pour peu que l’essai soit concluant et l’exemple des Fins risque de faire des petits. La coop Les Fins Com- té pourra au moins revendiquer la paternité du phénomène. De quoi plaire aux trente exploi- tations agricoles adhérentes. Une belle vitrine également pour la maison Rivoire-Jacquemin chargée d’affiner les comtés pro- posés ainsi en libre-service à la fruitière des Fins.

A VENDRE

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Ref/557

Bruno Billod-Laillet le président de la coop et Thierry Arnoux le fromager devant le premier distributeur à comté en libre-service.

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