La Presse Bisontine 114 - Octobre 2010

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 114 - Octobre 2010

Les appartements de l’État trop chers ?

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets

Girouette “Ce ne sont pas les girouettes qui tour- nent, c’est le vent…” affirmait en son temps le succulent Edgar Faure. Alors Jean-Louis Fousseret est-il une girouet- te ou alors est-ce le vent de la politique nationale qui le fait ainsi changer de discours ? Lors de sa conférence de presse de rentrée, il nʼa pas exclu, loin de là, lʼhypothèse dʼune candidature aux législatives de 2012, au nom, a-t- il argué, de la sacro-sainte nécessité de “changer de système.” Dans un sty- le à peine pompeux, il a affirmé quʼil réfléchit “pour voir là où je serai le plus utile le moment venu…” Ne soyons pas dupes : le P.S. national poussera ses barons locaux, maires des grandes villes, à la grande reconquête du pouvoir que la gauche attend maintenant depuis des lustres. Cʼest donc au nom de la mis- sion de laquelle il se sentirait investi que le maire de Besançon retournera à la bagarre des législatives, lui qui affir- mait, pas plus tard que lors des der- nières municipales, quʼil souhaitait ne plus se consacrer quʼà la ville et à lʼagglomération. Sans doute y a-t-il chez M. Fousseret une pointe de frustration, lui qui est entouré de maires et de pré- sidents de collectivités locales, tous sénateurs ou députés : Dijon, Bour- gogne, Doubs…On peut le comprendre. Mais là où le discours confine à une certaine hypocrisie, cʼest quand le mai- re de Besançon affirme que le jour où une loi prévoirait lʼinterdiction totale du cumul, il serait le premier à la voter. Ce partisan du non-cumul serait donc intel- lectuellement immunisé contre le remords puisque le cumul est encore autorisé ! C.Q.F.D. Cette posture, que Jean-Louis Fousseret ne sera pas le seul à adop- ter dʼici 2012, loin de là, finit de faire tomber ce véritable leurre que tentent encore de nous agiter la plupart des dirigeants de gauche quand ils disent sʼoffusquer contre les cumulards intem- pestifs. Nʼétait-ce pas Arnaud Monte- bourg, drapé dans son costume de parangon de droiture, qui tirait à bou- lets rouges sur le cumul lorsquʼil nʼétait que député ? On ne lʼentend plus sur le sujet depuis quʼil est également pré- sident du Conseil général de Saône-et- Loire. Jean-Louis Fousseret aurait eu autrement plus de panache de camper sur ses convictions dʼantan, mais il était sûr de devenir un des rares partisans du non-cumul à lʼapproche de 2012. Les bonnes intentions sont aussi vola- tiles que le vent… Jean-François Hauser Éditorial

abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Lʼ État devra-t-il revoir à la baisse les prix de ses appartementsouterrains quʼil souhaite céder pour ren- flouer ses caisses ? Cʼest la question que lʼonpeutseposer. Dans lenuméro112,nous don- nions lalistedesbâtimentsdevant passer du domaine public au domaine privé dʼici à la fin juillet via un appel dʼoffres. Résultat : sur onze biens mis en vente à Besançonetenvirons,tousnʼont pastrouvépreneur : leplusgros chèque est venu de la Ville de Besançon qui a acquis pour 2,8 millionsdʼeuroslesitedelacaser- ne Vauban.. Les autres restant seront à nouveaumisen vente. Exemple concret : le bel appartement de 187 m 2 situé rue Payot à Besançon dont la mise à prix était fixée à 300 000 euros nʼa pas trouvé preneur. Il était occu- pé par un haut fonctionnaire duministère du Budget. Si des acheteurs se sont bien mani- festés, personne nʼest allé au- delà du montant. Et lʼÉtat via son service “France-Domaines” a une obligation : vendre sans brader. Il cède au prix du mar- ché de lʼimmobilier sans négo- ciation possible. Dʼautres biens ont en revanche suscité lʼintérêt. Ainsi, un habitant de Pontar- lier a déboursé plus de 550 000 euros pour acquérir le bâtiment des douanes aux Verrières-de-Joux, à la fron-

tière suisse. Ces cessions qui ont débuté en 2010 se poursuivront jus- quʼen 2013 sous la forme dʼappel dʼoffres et non pas dʼenchères. Pour y répondre, rien de plus simple. Le candi- dat - soit un particulier ou une société - fait une offre dʼacquisition en envoyant sous pli cacheté une candidature. La seule condition est dʼêtre certain de pouvoir payer comp- tant. Ensuite, “France- Domaines” ouvre les enve- loppes et cède le logement ou le terrainauplus offrant. Concer- nant la vente, il nʼy a pas de frais de notaire à prévoir mais des frais dʼenregistrement dʼenviron 5 %. - Les biens remis en vente : appartement place Payot (300 000 euros), logement et bureaux, 26 avenue de lʼObservatoire (cession en 2012), centre de documenta- tion pédagogique au 5, rue des Fusillés (prévision de ces- sion en 2014), bureaux au 83, rue de Dole (cession en 2011), Direction Jeunesse et Sports 27, rueAlfred-Sancey, bureaux à Miserey-Salines, rue des Salines (D.R.I.R.E.), terrain à Pirey (non constructible).

Passages Pasteur :

patience, patience…

Une seconde

campagne de fouilles s’étalera de mars 2011 à février 2012.

U ne petite visite de chantier de temps en temps histoire de réaffirmer que le chan- tier avance, malgré les apparences. Lan- cé en 1998, le projet de centre commercial bap- tisé Passages Pasteur au centre-ville de Besançon nʼest pas encore entré dans sa pha- se opérationnelle. La première phase de fouilles sʼachève fin septembre. Sʼensuivra une pério- de de préparation du parking souterrain jus- quʼen mars prochain où débutera la deuxième campagne de fouilles. “8 000 m 3 ont déjà été excavés, nous en enlèverons 20 000 lors de la seconde phase” explique le service dʼarchéologie préventive de la ville. Les fouilles ne se termi- neront quʼen février 2012. Ce nʼest donc quʼà partir de cette date que seront édifiés le centre commercial et les loge-

ments. “Le centre commercial sera livré au qua- trième trimestre 2014 et les logements début 2015” promet le maire de Besançon qui confir- me une nouvelle fois que “la F.N.A.C. a confir- mé son engagement de venir et Monoprix dou- blera sa surface.” Les Passages Pasteur, ce sont 100 logements (dont 15 H.L.M.), un par- king de 330 places dont 250 achetées par la ville et 15 000 m 2 de surface commerciale. Un autre dossier commercial de centre-ville est en train dʼaccumuler les retards, cʼest la réha- bilitation de lʼancien cinéma Plazza où lʼenseigne de prêt-à-porter Mango sʼétait positionnée. Lʼadjoint au commerce de Besançon vient dʼannoncer que Mango sʼétait désisté à son tour, laissant encore vide cette friche com- merciale.

Renseignements au 03 81 47 24 24.

L’humeur de Philippe

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Crédits photos : La Presse Bisontine, C.H.U., egisrail, R.E.S.F., Urba.

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