La Presse Bisontine 200 - Juillet-Août 2018

12 BESANÇON

La Presse Bisontine n° 200 - Juillet-août 2018

CULTURE

Après quatre ans de fermeture Les œuvres font leur retour au Musée des Beaux-Arts

Depuis début juin, des équipes sont à pied d’œuvre dans les ateliers mobiles de restauration pour mener à bien les premiers accrochages. Les arrivages progressifs devraient se terminer à la mi-juillet.

Le Musée dispose dans ses murs de petites réserves dédiées à l’art graphique et à l’art tampon,

“C ela se passe d’une façon assez sereine, même s’il y a tou- jours du stress dans ce genre d’installation” , remarque Nicolas Surlapierre, le directeur des musées du centre de Besan- çon. Lui n’en est pas à son coup d’essai, après avoir déjà orches- tré le retour des collections du musée Matisse et du musée vil- leneuvois (rebaptisé le LaM). Son expertise participe sans doute au bon déroulement des opérations. Les restaurateurs se félicitent en tout cas de leur installation temporaire au sein des différents espaces dumusée. Leur travail consiste principa- lement en de petites retouches de vernis, de peinture ou d’em-

bellissement des cadres avant le raccrochage. Mais il arrive aussi parfois que certaines œuvres nécessitent une res- tauration approfondie ou un réajustement sur des interven-

marbres font aussi l’objet d’un grand nettoyage, par projection de vapeur d’eau. Les œuvres restaurées passent ensuite par une étape de numé- risation avant de rejoindre leur emplacement prévu dans la scé- nographie. Elles arrivent pour la plupart des réserves exter- nalisées du musée, situées en centre-ville (dans des lieux tenus secrets par sécurité) ou des musées où elles étaient tempo- rairement exposées. À l’image des cinq tableaux de Courbet en dépôt à Ornans. “L’hallali du cerf” a déjà trouvé sa place sur les cimaises de la salle XIX ème siècle, sur un cha- leureux mur pourpre rappelant l’esprit “Salon”. Posés au sol à

elles aussi rénovées.

tions anciennes. D’autres ont souf- fert des vicissi- tudes du temps, faute d’un budget suffisant à leur restauration. Une grande par- tie de la collection archéologique passe ainsi entre les mains d’un socleur profes- sionnel. Côté sculptures, les

Réouverture le 16 novembre.

Un marbre se voit ici “dépoussiéré” par projection de vapeur d’eau.

proximité, les deux volets de Costanzi, représentant une scè- ne de la vie de la Vierge, devraient bientôt en faire de même, rejoints par le dernier volet du triptyque retrouvé dans la Chapelle du collège Victor Hugo. “Nous sommes contents de pouvoir les réunir. Cette œuvre était vraiment attendue” , préci- se le conservateur. Tout comme le retour du Bronzino,“La déplo- ration sur le Christ mort”, de Florence. Une attention particulière se portera aussi sur certaines ins- tallations, “comme la mosaïque de laMéduse, une œuvre du II ème siècle après J.-C. de 60 m 2 ou le triptyque de Van Orley et Kem- peneer.” Pour les accrochages des plus grands formats, des équipes spécialisées ont d’ailleurs été mandatées. Cette rénovation, qui offre de la luminosité et de l’espace avec 1 000 m 2 en plus, permettra de présenter notamment 30 % de

Le Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie a gagné en surface d’exposition et présentera plus d’œuvres. Ce qui ne représentera toutefois que 15 à 20 % de ses collections totales.

sculptures et 40 % de peintures supplémentaires. Le parcours archéologique, en rez-de-chaus- sée, occupera aussi un tiers du musée. Les derniers accrochages

sont espérés autour du 30 octobre, pour une ouverture au public le 16 novembre en fin d’après-midi. n S.G.

CENTRE-VILLE Au 7, place Victor Hugo Le bistrot décliné en mode vélo “L’Échappée” a ouvert il y a quelques semaines dans les locaux de l’ancienne galerie d’art “Le Pavé dans la Mare”. On peut venir y siroter un verre et caresser les pédales.

Les premiers “cafés vélo” ont vu le jour aux Pays-Bas. Rodrigues Latorre (à gauche) et Romain Walger ouvrent le premier du genre en Franche-Comté.

L e concept du café-vélo se déve- loppe dans les grandes villes. Encore inédit au niveau local, il pourrait bien séduire les touristes de passage qui choisiront de visiter la Boucle à vélo, plutôt qu’à pied. La pers- pective de monter à la Citadelle sans trop d’efforts à l’aide d’un vélo élec- trique s’avère en tout cas alléchante. Un partenariat devrait se mettre en place avec le site fortifié avec une loca- tion de vélo à 2 euros, en sus de l’en- trée. Cette nouvelle adresse constitue un bon point de départ touristique, située en face de la maison natale de Victor Hugo. Et les gérants mûrissent déjà d’autres projets. “Il pourrait y avoir des balades à vélo, accompagnées ou pas. On veut aussi proposer un panier pique-nique avec la location” , remarque Rodrigues Latorre. Un parc de 15 à 20 vélos électriques

(pour adultes et enfants) est ici mis à disposition pour 25 euros la demi-jour- née et 35 euros la journée. Plusieurs modèles sont également en vente à par- tir de 990 euros avec des accessoires. “Pour répondre aux besoins des locaux et des habitants du quartier, nous axe- rons aussi sur une offre de location plus longue durée (de type leasing sur 4 ou 5 ans)” , précise Rodrigues.

surtout en milieu urbain congestionné. De 7 000 unités vendues il y a dix ans en France, on est passé à 25 000 l’an dernier et on pourrait atteindre le 1mil- lion d’ici 2025.” Implantée il n’y a pas si longtemps de l’autre côté de la rue, la marque fran- chit ainsi une nouvelle étape avec l’ou- verture parallèle de deux autres maga- sins-ateliers : à École-Valentin et à Doubs dans le centre commercial d’Hy- per U. Passant à 12 points de vente au

total en France. Un autre café-vélo ouvrira aussi du côté de la place Darcy à Dijon, toujours avec la volonté de s’adresser au plus grand nombre et pas seulement aux passionnés du deux-roues. “On peut venir simplement se restaurer ou boi- re un verre.” À Besançon, l’agencement mêle atelier de réparation et bar dans un même espace ouvert. Une offre de snacking est proposée midi et soir tous les jours

(salade sur assiette, wrap, sandwich, hot-dog…). Des concerts et des petits événements seront également organi- sés ponctuellement. n S.G. Ouvert tous les jours de 10 heures à 20 heures (jusqu’à 1 heure vendredi et samedi). Tél. : 06 16 85 51 01

Son frère, Romain Wal- ger, constructeur des vélos électriques Proxy Cycle, s’occupe de la par- tie atelier réparation. Il confirme la belle crois- sance dumarché sur ces dernières années. “Les gens comprennent qu’il est plus agréable de se déplacer à vélo électrique

Un nouveau Proxy Cycle

à École- Valentin.

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