La Presse Bisontine 148 - Novembre 2013

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 148 - Novembre 2013

Somega liquidée, une entreprise de Chambéry assure la poursuite d’activité

Championnat de France de cyclisme : trop cher, trop compliqué l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Angélisme “Eh bâtard !” Nul besoin d’aller faire de la provocation au cœur du quartier des 408 pour se faire ainsi insulter. Il n’est qu’à traverser la place Granvelle une journée où de jeunes écervelés affalés dans leur désœuvrement sur les marches du kiosque s’en prennent au chaland. Naturellement qu’à côté de villes com- me Marseille, Besançon passe encore pour le monde des Bisounours. Seule- ment, cette petite musique de l’insécurité paraît de plus en plus audible à Besan- çon et c’est désormais le centre-ville qui passe pour la zone la plus agitée de la ville. L’enjeu de la sécurité sera certai- nement au cœur des prochaines élec- tions municipales à Besançon. La droi- te, logiquement, en fera un de ses chevaux de bataille favoris pour dénon- cer le supposé laxisme des socialistes en la matière. Le F.N., s’il confirme sa présence dans la bataille électorale, sur- fera naturellement sur toutes les peurs et les fantasmes. De cette question, et il semble l’avoir compris, le maire sor- tant devra impérativement s’emparer. Non pas seulement pour des raisons électoralistes, mais simplement parce que le temps de l’angélisme est révo- lu. Sur le plan national, la charge sur- réaliste de certains écologistes dont la plus emblématique d’entre eux, Cécile Duflot, contre le ministre de l’Intérieur Manuel Valls ou encore la plainte débor- dant de ridicule qu’a déposé le M.R.A.P. contre ce dernier, montre à quel point une partie de la gauche se voile enco- re la face sur cette question. Hélas, l’angélisme d’un côté conduit en cette affaire à la montée du populisme de l’autre. Et plutôt que d’agiter un dra- peau des Droits de l’homme à chaque intervention qui répondent pourtant aux lois de la République, ces bien-pen- sants pétris d’humanisme devraient sans doute mieux évaluer les résultats de leurs positions laxistes et irrespon- sables. Sous Manuel Valls, on a expul- sé davantage que sous Brice Horte- feux ou Nicolas Sarkozy ministre. Entend-on les cris d’orfraie des alliés verts sur ce point ? Si la question de la sécurité est si clivante aujourd’hui, c’est justement parce qu’on a laissé pendant des années ce débat aux mains des seuls partisans extrémistes de l’ordre, F.N. en tête. Le maire de Besan- çon a compris qu’il devait lever tous les tabous autour de cette question, traiter au plus vite ce lancinant senti- ment d’insécurité pour éviter que d’autres profitent malhonnêtement de ce débat tout simplement républicain. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie Publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2013 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, Dev’art, Ellipse, B. Ramus, Ville de Lons-le-Saunier.

“C e n’est pas le cœur mais la raison qui a par- lé.” La phrase est de Patrick Bontemps, l’adjoint aux sports à la Ville de Besançon. Pour des raisons “financières” et “techniques”, la Ville de Besançon s’est désistée dans l’organisation des champion- nats de France de cyclisme pré- vus du jeudi 26 juin au dimanche 29 juin 2014 pour lesquels elle avait candidaté. Lot de consolation : elle aura la venue du Tour de France (15 et

16 juillet) pour apprécier les mol- lets des cyclistes du peloton mondial. Saisie par la Fédération Fran- çaise de cyclisme (F.F.C.) mi- juillet en raison du désistement de la ville de Petit-Couronne, la Ville de Besançon et l’Amicale Cycliste Bisontine avaient étu- dié l’opportunité d’accueillir ces championnats. L’Amicale Cyclis- te Bisontine et son président Pascal Orlandi avaient alors pro- posé à la Ville un parcours empruntant la côte de Morre,

sillonnant le plateau puis rejoi- gnant le faubourg Tarragnoz et dont l’arrivée aurait été jugée devant la Cité des Arts. Des dis- cussions ont été engagées avec la F.F.C. afin de vérifier les pos- sibles allégements financiers ou techniques pouvant être pro- posés à l’A.M.C.B., organisa- teur de la manifestation et por- teuse du budget s’élevant à près de 500 000 euros. “Malgré les efforts consentis par la F.F.C., la sollicitation financière restait importante pour la Ville et les collectivités locales, et cumu- lative aux frais d’organisation du Tour 2014” explique Besan- çon, soucieuse de ses deniers. La fermeture de routes same- di 28 juin aurait occasionné un embouteillage monstre… lors du premier samedi des soldes d’été. “À contrecœur” , et pour son porte-monnaie, Besançon se retire. Pour le cycliste bison- tin Arthur Vichot, champion de France en titre, le lieu où il remet- tra son maillot en jeu…demeu- re inconnu. Champion de France 2013, le cycliste bisontin Arthur Vichot ne remettra pas son maillot en jeu dans sa ville.

P lacée en redressement judiciaire début 2013, l’entreprise bisontine Somega spécialisée dans le photovoltaïque a été liquidée le 23 septembre après décision du tri- bunal de commerce de Besançon. C’est la société “Franc- énergie”, basée à Chambéry, qui a racheté la société qui s’était récemment développée à la zone de l’échange à Vaux-les-Prés, dans un bâtiment flambant neuf. Sur les 23 salariés, 22 ont été repris. “Notre but est de pré- server le personnel. C’est la valeur ajoutée de l’entreprise. Nous allons embaucher un commercial car malheureuse- ment Somega avait pris la décision de licencier ses com- merciaux. Nous allons recréer un service commercial” témoigne Philippe Fournet-Fayard, le repreneur. Somega est passé entre 2010 et 2013 de 38 salariés à 23 Touché de plein fouet par la crise du photovoltaïque, Some- ga n’a jamais pu inverser la tendance en diversifiant son offre même si son métier de départ était l’électricité, spé- cialité née en 1997 non loin de Maty à Besançon. En 2012, son passif était de 443 260 euros pour un chiffre d’affaires de 4,1 millions d’euros alors qu’il était de 10 millions pour un bénéfice de 666 730 euros en 2010. Le repreneur arrive en terrain connu et sait ce qui lui reste à faire pour éviter la mauvaise spirale : “Somega gérait la maintenance de nos installations de méthanisation ou de biomasse. Nous connaissons une partie des salariés. Notre spécialité est dans le chauffage et le thermique. Il faut que nos différences deviennent des forces” explique Franc- énergie. Une interrogation demeure quant au devenir du bâtiment à Vaux-les-Prés. Si rien n’est officialisé, le repreneur pourrait louer une partie des bâtiments à une autre société. Pour Somega devenu SomegaFrance, c’est un nouveau souffle qui actionnera l’éolienne située devant son entrée. Somega liquidée, la société bisontine avait créé le bâtiment Heliopolis à Vaux-les-Prés. Une entreprise de Chambéry prend le relais.

Livre blanc de l’Armée : Besançon respire

B esançon a poussé un “ouf” de sou- lagement à lʼannonce du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian qui a annoncé le 3 octobre la liste des régiments qui feront les frais de la restruc- turation de lʼArmée. Les multiples visites du maire de Besançon auprès du ministre lui-même, de son directeur de cabinet et de la présidente de la commission natio- nale de la défense nʼauront donc pas été vaines. Pour Besançon, première place française en matière dʼarmée de terre, cʼest donc le soulagement. “Nous avons quasiment 6 000 militaires présents sur Besançon. Cʼest donc 6 000 feuilles de paye, un vrai poids pour lʼéconomie loca- le. Le ministre a bien compris que Besan- çon et les militaires, cʼest une histoire très ancienne et un vrai équilibre entre lʼarmée et la ville. Les militaires sont très

bien intégrés à la ville, les terrains sont déjà là… Nos arguments ont été enten- dus” se félicite le maire Jean-Louis Fous- seret. Besançon ne sera donc pas concerné par une suppression des effectifs mili- taires. Contrairement à dʼautres sites proches du Grand Est comme Luxeuil- les-Bains où sa base aérienne 116 per- dra son escadron de défense sol-air “Ser- vance” et ses 200 hommes. Plus à lʼOuest, lʼactivité aérienne permanente de la B.A. 102 de Dijon sera arrêtée. Elle abrite notamment un escadron dʼentraînement sur Alpha Jet qui sera transféré en Giron- de. Ce déménagement signifie le départ de 350 militaires de Dijon. “Besançon garde ses militaires, cʼest une excellen- te nouvelle pour tous” ajoute M. Fous- seret.

Besançon gardera tout son effectif de militaires.

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