La Presse Bisontine 148 - Novembre 2013

ÉCONOMIE

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La Presse Bisontine n° 148 - Novembre 2013

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BESANÇON Antennes à Montbéliard et Dole Réseau Entreprendre veut s’étendre En 6 ans, Réseau Entreprendre a accompagné 66 projets de création ou de reprise d’entreprise. Aujourd’hui, cette organisation animée par des chefs d’entreprise veut étendre ses ramifications en Franche-Comté.

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D epuis 2007, le Réseau Entreprendre Franche- Comté accompagne les créateurs et les repre- neurs d’entreprise en leur don- nant des clés pour réussir. Ain- si en six ans, 66 projets ont été soutenus, 400 emplois ont été créés et 790 autres pérennisés. “Nous sommes fiers d’avoir contri- bué à ces réussites” commente Pierre Worms, président régio- nal du Réseau Entreprendre. Sur la période, parmi les succès, il y a la société Est Sécurité à Montbéliard. “Ils sont partis de zéro en 2008. Désormais, l’entreprise emploie 200 per- sonnes” souligne Charles Ber- nard, directeur du réseau franc- comtois. Dans la catégorie des sociétés accompagnées qui por- tent leurs fruits, on peut enco- re ajouter la P.M.E. Charm’Os- sature à Étalans qui affiche un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros ou, pour les

reprises, BuroCom à Besançon qui est pas- sée de 30 à 60 sala- riés. Au total, cet orga- nisme apporte son concours à 12 à 15 projets par an (il y a 50 % de créations et 50 % de reprises) dans tous les domaines d’activité (service, industrie,

Le partage d’expérience peut être complété par un accompa- gnement financier. Le Réseau Entreprendre accorde des prêts d’honneur aux lauréats par l’intermédiaire d’un fonds éla- boré “par nos partenaires que sont le Conseil régional, la Cais- se des Dépôts, la C.C.I. et les banques.” En moyenne, les 66 projets aidés depuis 2007 ont bénéficié d’un prêt de 31 000 euros par dossier. Aujourd’hui, le Réseau Entre- prendre veut grandir à son tour pour accompagner plus de pro- jets en Franche-Comté. Deux axes sont à l’étude pour se rap- procher des candidats à la créa- tion ou à la reprise. Le premier est d’ouvrir en 2014 deux antennes du Réseau à Montbé- liard et à Dole. L’autre objectif est d’augmenter le nombre de chefs d’entreprises partenaires. “Réseau Entreprendre compte 88 accompagnateurs.Nous aime- rions monter à 120” explique Pierre Worms. En six ans d’exercice, Réseau Entreprendre a vécu quelques déconvenues. Sur la période, quatre P.M.E. qui avaient fait l’objet d’un accompagnement ont périclité. T.C.

“On ne refuse aucun dossier.”

bâtiment, commerce). “On ne refuse aucun dossier. Nous pour- rions en accompagner plus.Notre but n’est pas de faire de la quan- tité, mais de la qualité” poursuit Pierre Worms. La performance du Réseau Entreprendre tient justement dans la méthode d’accompagnement proposée aux porteurs de projet. Une métho- de qui s’inscrit dans la durée. Le candidat à la création ou à la reprise va être épaulé par un chef d’entreprise expérimenté, membre du réseau, qui va le suivre bénévolement et le conseiller dans son chemine- ment à raison d’une demi-jour- née par mois pendant deux ans. Ainsi, en 2012, les parrains béné- voles ont dispensé à leurs filleuls 1 545 heures de “formation”.

Pierre Worms entouré du Conseil d’administration de Réseau Entreprendre Franche-Comté. Elena Moise (1 er rang). (De gauche à droite) : Jean-Philippe Kohler, Antoine Gérard, Richard Paget et Charles Bernard (2 ème rang). Frédéric Levain et Dominique Saugier (3 ème rang).

MANAGEMENT

Prochain rendez-vous le 19 novembre

L’innovation sociale, gage de compétitivité C’est un management

L’ entreprise Formagraph de Besançon est un des acteurs les plus anciens en matière de for- mation pour les métiers gra- phiques. Depuis quelques années, la société créée par Philippe De Finance a décidé de se diversifier sur un nou- veau créneau : l’ e-learning à destina- tion des personnes en situation d’illettrisme, avec notamment la créa- tion d’un jeu à connotation pédago- gique. Au final, deux pôles se sont créés au sein de Formagraph avec d’un côté, les salariés maîtrisant les compétences historiques de l’entreprise et de l’autre, ceux qui sont positionnés sur l’ e-lear- ning . Résultat : deux “mondes” diffé- rents au sein de la même entreprise pour lesquels il était devenu difficile de trouver des passerelles. À travers un diagnostic initié dans le cadre de l’association Condorcet, Formagraph a dans le travail que prône l’association Condorcet Grand Est. Aux antipodes du taylorisme. permettant aux salariés l’initiative, l’inventivité et la responsabilisation

pris à bras-le-corps cette probléma- tique qui aurait pu à terme poser de vrais soucis dans le fonctionnement au quotidien. “Nous partons du portefeuille de compétences des salariés et nous essayons de dégager des compétences des salariés du premier pôle et voir si ces compétences peuvent être utilisées dans la seconde activité, et vice-versa. Cette démarche a pour but d’une part de valoriser les salariés et d’autre part d’enrichir notre catalogue de forma- tions par l’apport des compétences des salariés du second pôle” explique Phi- lippe De Finance, responsable de For- magraph. En résumé, plutôt que de créer un poste et de rechercher ensui-

gement participatif, l’inverse d’unmana- gement taylorien” résume Michel Bour- geois, le coordinateur de l’association Condorcet. L’association propose aux entreprises adhérentes tout un cycle de formation consacrées à la gestion par les compé- tences avec un objectif en ligne de mire : transformer le management. “La démarche aboutit à ce que les salariés se sentent écoutés, compris, car eux aus- si ont des idées qui peuvent être prises en compte. En fait, cette démarche consis- te ni plus ni moins à retrouver le bon sens” ajoute Michel Bourgeois. Encore beaucoup trop basé sur ces anciennes méthodes, taylorisme et jacobinisme, le système français aboutit à ce que notre pays ait été classé 135 ème pays du monde en matière de management par le forum de Davos. “Si la France perd de la compétitivité, c’est en bonne par- tie à cause de cela. On est empêtrés dans des schémas qui nous tirent vers le bas” estiment les responsables de l’association Condorcet, présidée sur le plan natio- nal par l’ancien ministre de l’Économie Francis Mer. Le prochain rendez-vous de l’association Condorcet Grand Est programmé le 19 novembre à Besan- çon. J.-F.H.

te des personnes corres- pondant à ce poste, on rai- sonne à l’inverse : partir des compétences existantes pour déterminer l’activité. Cet exemple d’innovation sociale est une des illus- trations de la gestion par les compétences, le cœur des préoccupations de l’association Condorcet Grand Est qui regroupe une quarantaine d’entreprises régionales. “Nous prônons un mana-

“Que les salariés se sentent écoutés, compris.”

Michel Bourgeois, coordinateur et Philippe De Finance, président de l’association Condorcet Grand Est.

Renseignements au 06 02 52 02 72

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