La Presse Bisontine 79 - Juillet-Août 2007

BESANÇON

La Presse Bisontine n°79 - Juillet-août 2007

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Emploi Un site pour les Français qui souhaitent travailler en Suisse Le site www.swiss-emploi.fr a été lancé le 22 juin. C’est le tout premier site destiné aux demandeurs d’emplois de tou- te la France qui souhaitent décrocher un poste en Suisse. L esBisontins sont de plus en plus nombreux à se tourner vers la Suisse pour trouver

La ville de Besançon dit sus aux bois exotiques ENVIRONNEMENT Le teck notamment Au dernier conseil municipal, les élus bison- tins ont voté en faveur d’une politique privi- légiant l’utilisation des essences de bois locales au détriment des espèces exotiques. Une contribution à la biodiversité.

jet innovant : un tauxde chômage enSuisse qui dépasse à peine les 3 %, constituant un contexte de plein-emploi, d’où le besoin tou- jours renouvelé des entreprises helvétiques de recourir à une main-d’œuvre étrangère. Par ailleurs, ce site à vocation natio- nale va pouvoir informer les per- sonnes qui ne connaissent pas la Suisse sur les possibilités d’em- ploi et sur les différentes offres que laSuisse propose. De plus en plus de travailleurs du Nord, de Bretagne et d’autres régions fran- çaises sont sensibles aux sirènes suisses.

un emploi stable. Là-bas, l’éco- nomie se porte comme un char- me et malgré un taux de chôma- ge avoisinant les 3 %, de nombreusesentreprisessontenco- reàlarecherchedemain-d’œuvre. Le cabinet de placement Profils RH, situé àNeuchâtel, est undes leaders de Suisse romande en matière de placement fixe et tem- poraire. Ce spécialiste de l’em- ploi vient de lancer le tout pre- mier site internet 100 % dédié aux travailleurs français qui sou- haitent devenir frontaliers. Le site www.swiss-emploi.fr a été officiellement mis en ligne le 22 juin. Ce site propose dès sa mise en ligne, plus de 400 offres d’emploi uniquement suisses et de quali- té, dans les domaines de l’horlo- gerie, des microtechniques, des nanotechnologies, du génie civil, du bâtiment et des forages spé- ciaux principalement, et ce, dans les cantons de Neuchâtel, Berne et Vaud. Les partenaires de ce nouveau sitesesontappuyéssurunconstat évident pour concrétiser ce pro-

“O n voulait donner un signal fort aux Bisontins et au ser- vice des bâtiments de la ville sur l’usage des bois exotiques. Chaque année, il disparaît une surface de forêt primaire équivalente à celle de la Fran- ce. Ça représente une perte considérable sur le plan de la biodiversité” , note Benoît Cypriani, conseiller munici- pal délégué au développement durable. 70 % des plantes à médicaments

vées ces dernières années à l’exemple du tristement célèbre tsunami de décembre 2004. “On pour- rait facilement remplacer l’emploi du teck par des essences locales comme le chê- ne ou le robinier faux-aca- cia, notamment dans le mobi- lier. La seule exception concerne les portes pare-feu réalisées en contreplaqué exo- tique et pour lesquelles on n’a pas encore trouvé de solu- tion de remplacement. Dans cette perspective, la délibé- ration contient donc une clau- se préconisant alors l’usage de bois exotique certifié, c’est- à-dire produit de façon durable. Ce sera la seule excep- tion. On veut éviter ce qui s’est fait au Musée du Temps où toutes les boiseries provien- nent d’essences exotiques.” Cette mesure relève du pro- gramme Agenda 21 qui pré- conise 150 actions en faveur de la biodiversité. Un pro-

Sur le site, les internautes inté- ressés pourront déposer leur C.V. ainsi que leur lettre de motiva- tion en ligne, répondre à une annonce parue sur le site, et être avertis du suivi de leur profil par e-mail. Unpas de plus vers le plein- emploi.

Plus de 350 offres d’emploi uniquement suisses.

proviennent de ces milieux qui abritent une richesse floris- tique et faunis- tique excep- tionnelle. La disparition de ces forêts n’est pas sans conséquences sur les catas- trophes clima- tiques obser-

Le bois exotique n’a plus la cote à Besançon.

“On veut éviter ce qui s’est fait au Musée du Temps.”

gramme lancé en 2006 à l’échelle de la Ville et de la C.A.G.B. Les collectivités ne feront pas des économies financières en privilégiant les essences locales. C’est peut- être le prix à payer pour la sauvegarde du patrimoine bio- logique de la planète. Certains élus de l’opposition

s’étonnaient un peu du sur- coût engendré. “Il a fallu un certain temps pour faire pas- ser cette résolution” , recon- naît Benoît Cypriani. La bio- diversité, tout le monde en parle et l’approuve. Les réflexes semblent moins spon- tanés quand il s’agit de pas- ser aux actes.

Rens. 03 81 67 90 80

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