La Presse Bisontine 79 - Juillet-Août 2007

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°79 - Juillet-août 2007

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MONTFAUCON

Début des travaux

Montfaucon se penche sur ses anciens

En 2008, ce village aura sa maison de retraite. Il s’agit d’un établissement innovant tant par sa taille que par son intégration au cœur même des communes.

matique nouvelle dans nos villages explique le maire Pierre Contoz. Or, sur 1 500 habitants, 450 personnes ont plus de 65 ans. Ce chiffre va doubler d’ici la fin du prochain mandat. Nous ne pouvons donc pas ne pas en tenir compte.” La taille, la facilité de mise en place du projet, l’architecture et le partenariat public-privé font partie des arguments qui ont séduit la collectivi- té. Elle a souhaité que la maison de retraite soit

L es travaux de construction de la mai- son de retraite viennent de débuter à Montfaucon. Ils vont durer un an. Le futur bâtiment se trouve au centre du vil- lage, à deux pas de l’école et du terrain de football. C’est dans cette commune que la société bisontine “Âges et Vie” réalise sa première résidence qui est une nouvelle alternative aux structures d’accueil des personnes âgées dépendantes. Le concept porté par Simon Vouillot et Nicolas Per- rette, deux anciens collaborateurs de Pau- lette Guinchard, secrétaire d’État aux per- sonnes âgées sous le gouvernement Jospin, est novateur. Les établissements qu’ils ont créés sont différents des maisons de retrai- te classiques tant par leur taille, leur fonc- tionnement que par leur financement.

Les deux entrepreneurs ont mis au point des petites résidences qui accueillent six personnes âgées. Elles ont chacune leur studio en rez-de-chaussée de 25 m 2 envi- ron. La maison est équipée d’une salle com- mune pour prendre les repas par exemple. À l’étage, il y a trois appartements de 80 m 2 environ qui sont habités par des auxiliaires de vie sociale et leur famille. Des profes- sionnels qui accompagnent les seniors au quotidien. Le format de ces structures leur permet de s’intégrer facilement au centre des villages. C’est d’ailleurs un des principes défendus par “Âges et Vie.” L’important pour ce public est d’être bien entouré et de bénéficier de tous les services pour rester dans la vie.” Le conseil municipal de Montfaucon a été séduit

“La vieillesse est une problématique nouvelle dans nos villages.”

construite à côté de l’école et du stade, un terrain stratégique situé au cœur d’un lieu de vie. Le bâtiment revient à 600 000 euros. Le coût immobilier est supporté par des inves- tisseurs privés sous forme de placement financier. Dans cette équation, le loyer men- suel pour le résident ne devrait pas excé- der les 1 100 euros. Au total, Âges et Vie va démarrer huit chantiers sur l’ensemble de la Franche-Comté en 2008. L’objectif dans les années à venir est d’étendre le concept partout en France. T.C.

Vue générale de la future maison de retraite de Montfaucon.

par le projet qui répond à un besoin dans cette com- mune. “ La vieilles- se est une problé-

NATURE 25 000 chauves-souris

Après 25 ans de protection, la population de chauves- souris remonte lentement La Franche-Comté abrite 27 espèces sur son territoi- re, dont deux sont encore menacées de disparition.

“D epuis le début de la protection des chauves- souris, on a une lente mais constante progression de leur population. Ces animaux n’ont qu’un petit par an, il faut des décennies pour voir enfin l’impact des mesures de préser- vation” , se félicite Sébastien Roué, chargé de mission pour les chauves-souris à la C.P.E.P.E.S.C. Franche-Comté. Protégée depuis 25 ans, la popu- lation de chauves-souris remon- te doucement. Elles sont près de 25 000 à vivre en Franche- Comté en période hivernale. En dix ans, la colonie des grands rhinolophes est ainsi passée de 1 200 à 1 400-1 500 individus. Pour les associations de pro- tection des chiroptères - nom savant des petites créatures nocturnes -, le résultat est lar- gement encourageant. Même si “plusieurs espèces restent extrê- mement menacées” , reprend Sébastien Roué.

Dans la région, sur les 27 espèces recensées, deux, le petit murin et le rhinolpohe euryale, comp- tent moins de 300 individus. “Pour ceux-là, on n’a réussi qu’à stabiliser les effectifs.” Depuis mai 2007, un nouveau décret a renforcé la protection des ani- maux en l’élargissant à leurs sites de reproduction et d’ha- bitat. Sébastien Roué a aussi obser- vé un changement de percep- tion. “Avant, les gens faisaient appel à nous parce qu’ils vou- laient se débarrasser des ani- maux installés chez eux” , racon- te-t-il. “Maintenant, certains viennent pour se renseigner. Par- fois, on nous demande même des conseils pour prendre en compte les chauves-souris qui ont élu domicile dans la boîte à volet et ne pas les déranger. Les gens savent désormais que ce sont des espèces protégées.” La survie des chauves-souris est sur la bonne voie.

La Franche- Comté abrite 27 espèces de chauves- souris. (photo C.P.E.P.E.S.C.).

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