La Presse Bisontine 79 - Juillet-Août 2007

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°79 - Juillet-août 2007

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ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ

Ouverture fin 2008

Commerce : l’Est bisontin se muscle La construction d’un magasin à l’enseigne Super U à l’entrée de Roche-lez-Beaupré a reçu le feu vert de la commission départementale d’équipement commer- cial. À quelques encablures de Carrefour.

L’enseigne U poursuit son maillage du territoire dans le Grand Besançon.

L’ endroit est stratégique, à proxi- mité immédiate du grand rond- point situé sur la Nationale 83, à l’entrée de Roche-lez-Beaupré. Le responsable du projet amûrement réflé- chi avant de confirmer ce projet, lui qui a déjà une longue expérience dans la grande distribution. Il gère déjà le Super U de l’Amitié, dans le quartier Saint-Ferjeux à Besan- çon.

ge jusqu’ici vers l’hypermarché le plus proche, à savoir Carrefour-Chalezeu- le. La future surface commerciale s’éten- dra sur 2 200 m 2 et sera complétée par une station-service munie de quatre postes de ravitaillement. “L’idée est de pouvoir aboutir à une ouverture du magasin d’ici la fin de l’année 2008” confie Daniel Hournon qui devrait confier les rênes de l’entreprise à un membre de sa famille. L’ouverture de ce Super U doit générer une soixan- taine d’emplois nouveaux. “Nous aurons en effet une soixantaine de postes à pourvoir” confirme le porteur de pro- jet. Le Super U de Roche devrait éga- lement être complémentaire de celui, tout proche, de Thise, également tenu par un membre de la famille de Daniel Hournon. La marque U poursuit sa politique de

proximité. La quasi-totalité des maga- sins de cette enseigne implantés dans le Grand Besançon ont fait l’objet de rénovation ou d’agrandissement ces dernières années, de Devecey à Saint- Vit en passant par Pouilley-les-Vignes. Dans le département du Doubs, l’en- seigne U est désormais leader en parts de marché. Largement devant d’autres enseignes comme Carrefour ou Inter- marché. L’enseigne U mise sur un maillage dense du territoire et sur un autre argument : la désaffection qui devient sensible des hypermarchés par des consommateurs qui semblent vou- loir s’éloigner du concept des magasins surdimensionnés. J.-F.H.

SERRE-LES-SAPINS Fin de l’année Croq’Nature : développement durable depuis 25 ans La grande surface bio implantée à Serre-les-Sapins continue à croître. Elle a engagé des travaux desti- nés à doubler sa surface de vente. Et poursuit ses implantations hors Franche-Comté. L e bio a le vent en poupe. Le magasin Croq’Nature, implanté à l’en- trée de Serre-les-Sapins, s’apprête à doubler sa surface de vente. Ces travaux sont rendus nécessaires d’une part pour répondre à la progression régulière de la demande depuis l’ouverture du premier point de vente en 1981 et d’autre part pour améliorer les conditions d’accueil de la clientèle. “Notre parking pouvait à peine accueillir 15 voitures. Le futur parking aura une capacité de 70 véhicules” précise Michel Mosi- ni, le gérant de l’entreprise. Le magasin Croq’Nature de Serre-les-Sapins, surface de vente entière- ment dédiée aux produits bio (aliments, produits d’entretien, cosmé- tiques, produits frais…) est aussi la centrale d’achat de tous les autres points de vente Croq’Nature créés par M. et M me Mosini. “Nous avons créé notre première filiale à Pontarlier, puis une seconde à Chalon-sur- Saône. Ensuite, nous avons créé un autre magasin à Valence et à Vou- jeaucourt. Nous avons d’autres projets dans les cartons” indique le gérant. Le magasin central de Serre emploie 20 personnes à temps plein. Au total, la S.A.R.L. Croq’Nature compte 42 salariés. Qui fait ses courses chez Croq’Nature ? Les écologistes purs et durs ? Pas seulement. Car l’agriculture biologique est loin de prôner un retour à l’état de nature. “Nous défendons le concept d’une agriculture qui se veut nouvelle, qui

L’enseigne U est désormais leader en

Pour Daniel Hournon, le porteur du projet, une implantation à Roche est stratégique : il s’agit d’abord de renforcer le tissu commercial dans les communes de l’Est bisontin, assez dépour- vues en la matière, et bien sûr de capter le flux de clientèle qui se diri-

parts de marché.

ARC-ET-SENANS Concours du Meilleur Ouvrier de France Jean-Claude Fritz

va défendre ses chances À 34 ans, l’artisan boulanger va participer pour la première fois en novembre à la finale du concours du meilleur ouvrier de France.

Consciencieusement, Jean- Claude Fritz se prépare pour ce rendez-vous depuis un an, encouragé par ses pairs. “Celui qui se présente sans avoir rien préparé se plan- te.” Et il le sait. Alors il suit des formations pour affiner sa technique de boulanger. La maîtrise du geste, des quantités, de la régularité dans la qualité, font partie des points sur lesquels il sera jugé à Rouen. ÀLyon, c’est sur l’œuvre qu’il aura réalisé sur le thème des “grandes découvertes” impo- sé aux 22 candidats qu’il sera noté. “ Pourma part, j’ai choi- si Pasteur car il est une réfé- rence régionale.” Sur un socle couvert d’un tressage qui donne l’effet d’un damier, il va poser le buste de l’illustre scienti- fique, avec à ses côtés un pressoir agrémenté d’un décor de vignes et un ton- neau. Le tout en pâte à pain ! Certaines pièces sont tein- tées à l’extrait de café. Pour l’instant, Jean-Claude Fritz effectue les essais. Il attend le moule du buste de Pasteur qu’il a commandé à unmode- leur-céramiste. Dans quelques semaines, il réalisera la ver- sion définitive de son œuvre qu’il ira assembler à Lyon pour la finale. Le boulanger avance son pro- jet quand il trouve le temps. Il reconnaît avoir la chance

d’être entouré d’une équipe compétente et autonome qui lui permet “de partir tran- quille” en formation ou au concours. L’emploi du temps de Jean-Claude Fritz est char- gé puisqu’il gère en parallè- le son entreprise qui emploie 13 personnes et dont activi- té ne cesse demonter en char- ge depuis que deux boulan- geries ont fermé leurs portes autour d’Arc-et-Senans. Mais la quantité de travail ne suffit pas à lui faire rebrousser chemin dans la course du Meilleur Ouvrier de France. Un titre qu’il espè- re décrocher pour rejoindre dans ce giron très fermé des professionnels comme Romuald Fassenet, restau- rateur à Dole. UnM.O.F. qui a donné l’envie à Jean-Clau- de Fritz de se lancer dans l’aventure. “Pour moi, c’est un peu une reconnaissance du métier et de mes compé- tences. C’est en quelque sor- te l’aboutissement d’un par- cours et une satisfaction personnelle. Tout n’est pas gagné non plus. Mais si je dois le remporter, je sais que ça m’ouvrira d’autres portes” comme celles de la formation. Plus tard, le pâtissier-bou- langer aimerait en effet trans- mettre son savoir. S’il échoue cette fois-ci, c’est promis, Jean- Claude Fritz tentera à nou- veau sa chance. T.C.

n’est pas basée sur des modèles de production archaïques. C’est pourquoi notre cible, ce n’est ni le bourgeois élitiste ni l’écolo pur et dur. Nous essayons d’être modernes, et ça marche” argumente Michel Mosini. Dans son magasin, on pourra y acheter “tous les produits issus de l’agriculture biologique qu’on trouve en Europe.” L’argument du prix rebute souvent les consommateurs. “Bien sûr, la qualité a un coût reconnaît le responsable. Mais par les circuits courts qu’on essaie d’organiser, on n’a pas honte de nos prix.” Pour preuve par exemple, ce paquet de pâtes bio italienne à 0,75 centime les 500 g. Imbattable. L’ouverture du nouveau magasin totalement rénové et agran- di aura lieu avant la fin de l’année. J.-F.H.

“On n’a pas honte de nos prix.”

Jean- Claude Fritz : “Celui qui se présente sans avoir rien préparé se plante.”

Michel Mosini a démarré

la vente de produits bio “en 1974, dans mon garage.” Il est aujourd’hui à la tête d’une P.M.E. de 42 salariés.

J ean-Claude Fritz n’est pas du genre à se décourager. Au contraire, à 34 ans, le pâtissier-boulanger du “Pétrin Comtois” àArc-et-Senans est déterminé. Pas question pour lui de se laisser influencer par ceux qui prétendent que le jury n’accorde jamais le titre de meilleur ouvrier de France à un artisan qui par- ticipe au concours pour la première fois. “Ce n’est pas une règle” lâche le garçon avec fougue, décidé à croire en sa

bonne étoile. Il veut défendre ses chances jusqu’au bout avec opiniâtreté, convaincu que participer pour la pre- mière fois à cette compéti- tion prestigieuse qui distingue les plus grands talents de la gastronomie française n’est pas un handicap. L’aventure a débuté pour lui aumois demars lors des sélec- tions régionales qu’il a pas- sées avec succès. Elle se pour- suivra en novembre à Rouen et à Lyon, deux villes qui accueillent les phases finales.

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