La Presse Bisontine 185 - Mars 2017

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 185 - Mars 2017

Explosion des abonnements “sociaux” bus et tram

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Gros investissements à venir pour Micropolis

Népotisme La probité, l’intégrité, l’honnêteté, la vérité : c’est toutes ces valeurs à la fois que veut incarner François Fillon et sans doute la raison principale pour laquelle les Français, confiants, l’avaient porté aux nues de la primaire de droi- te il y a trois mois. Ils avaient renvoyé dans leurs cordes et Nicolas Sarkozy qui bringuebalait derrière lui trop de casseroles judiciaires, et même Alain Juppé autrefois condamné par la jus- tice. Les Français avaient besoin de rectitude, ils ont choisi François Fillon. On comprend dès lors qu’il soit touché en plein cœur ce candidat de la vérité et de la transparence. Non pas qu’il s’agisse aujourd’hui de l’accuser de fau- te pénale qu’il n’a pas pu commettre puisque la pratique incriminée aujour- d’hui a toujours été autorisée. C’est uniquement sur le terrain de la mora- le politique que le candidat n’est plus crédible. La déception de ses électeurs d’il y a trois mois est d’autant plus for- te qu’elle est proportionnelle au degré de confiance que ces derniers lui avaient accordé. Quelles que soient aujourd’hui les contorsions que son staff prend pour porter l’affaire sur le terrain juri- dique - compétence, ou pas, du par- quet national financier -, le mal est fait. Et le mal, c’est l’opacité d’un système qu’on ne peut s’empêcher, à raison, de voir comme une machine à favoriser les proches, les copains ou la famille. Il est évident qu’ a priori , une épouse, un enfant ou un proche qui serait com- me Penelope Fillon le collaborateur d’un élu n’est pas discrédité du seul fait de ses liens familiaux et qu’il peut, sans doute aussi bien qu’un autre, remplir parfaitement un rôle d’assistant parle- mentaire. Le sénateur Jacques Gros- perrin serait bien placé pour en parler. Mais pourquoi le Parlement de Stras- bourg a-t-il interdit cette pratique il y a longtemps déjà ? Parce qu’elle ouvre la porte à tous les abus moraux. Même s’il n’est pas puni par la loi, on appel- le cela du népotisme. Quelle que soit l’issue de cette affaire, on ne peut pour- ra plus empêcher les Français de pen- ser que cette Penelope-là, contraire- ment à celle de l’Antiquité qui tissait sagement en attendant son Ulysse de mari, contribuait avec cet emploi, fic- tif ou non, à tricoter le bas de laine de la famille Fillon. C’est simplement contrai- re à la morale. Que les partisans de Marine Le Pen ne se réjouissent pas trop vite : leur championne n’est pas mieux lotie sur le plan de la moralité. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” (Morteau) Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet,Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Céline Garrigues, Sarah George, Marie Rousselet. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Février 2017 Commission paritaire : 0220 D 80130

L e syndicat mixte de Micropolis, proprié- taire des installations et du patrimoine du parc des expositions bisontin a confié pour les douze prochaines années la gestion du parc à la S.E.M. Micropolis qui se succè- de ainsi à elle-même. Ce nouveau contrat de douze ans qui lie les deux structures s’ac- compagne de plusieurs engagements de la part de la S.E.M., et notamment d’engager 1,7 million d’euros de travaux. Ces investis- sements concerneront d’abord la mise en accessibilité complète du site et, le plus gros morceau, la rénovation complète de la toiture du palais pour 800 000 euros. Autre chantier : le syndicat mixte de Micropo- lis doit anticiper la fermeture de l’entrée prin- cipale actuelle de Micropolis qui devrait inter- venir quand l’État terminera la mise à 2 X 2 voies de la section de la R.N. 57 entre Beure et l’échangeur de Micropolis. Même si aucu- ne date n’est arrêtée, le S.I.M. veut anticiper.

C’est la raison pour laquelle, “depuis 7 ou 8 ans, on préempte l’ensemble des maisons qui sont à vendre dans le périmètre de Micropo- lis, notamment dans la rue du Docteur Mou- ras, l’idée étant de se constituer de la réserve foncière” indique Christophe Lime. C’est ain- si que le S.I.M. Micropolis a déjà fait l’acqui- sition d’une dizaine de maisons autour de Micropolis, certains propriétaires faisant légi- timement de la résistance. “Il nous reste notam- ment à acheter la maison juste au bord du parc. Nous ne lâchons rien” note l’élu. Le dernier projet majeur pour Micropolis, sans doute dès cette année, sera de proposer un service de restauration tous les midis et non plus seulement pour les événements excep- tionnels ou dans le cadre de séminaires. “Ce projet doit permettre de valoriser encore plus le site. Il y a de la place pour un nouveau lieu de restauration dans ce secteur de Besançon” affirme Christophe Lime. ■

+ 53 % de coupons C.C.A.S. ont été délivrés entre 2014 et 2015 pour prendre le bus et le tram.

C omme nous l’avions révélé dans La Presse Bisontine du mois de septembre, le compte d’ex- ploitation de Ginko, délégatai- re du réseau tram et bus à Besançon, est déficitaire. Une situation qui s’est aggravée au fil des années avec un résultat déficitaire de 6,121 millions d’euros et ce, malgré la ten- dance positive sur les recettes de trafic de l’année 2015. Aujourd’hui, l’Agglomération, chargée des transports, est face à un défi au moment où elle choisit le futur délégataire de service chargé à compter du 1 er janvier 2018 d’exploiter le réseau tram et bus. La négociation du prochain contrat (2018-2024) devra répondre à ces interrogations : faudra-t-il augmenter les tarifs ? Augmenter la participation finan- cière de la C.A.G.B. et donc du contribuable ? Diminuer le ser- vice à l’usager ? Augmenter le versement transports payé par les entreprises ? Les réponses

ne sont pas - encore - connues. Parmi des chiffres qui inter- pellent : ceux de l’explosion des tarifs dits “sociaux”. Entre 2014 et 2015, ce sont + 53 % de coupons C.C.A.S. (soit 341 152) et + 96%de titres Mission locale qui ont été déli- vrés en 2014 (515 292). La col- lectivité devra-t-elle réduire la voilure ? Pour l’association U3C, les augmentations des prix de la billetterie du début 2015 jus- tifiées par l’augmentation de 3 % de la T.V.A. ont été, en fait, très supérieures. La C.A.G.B. rappelle que hausse de la T.V.A. n’a pas concerné les abonne- ments sociaux. Le prochain contrat devra prendre en comp- te l’augmentation des coûts de maintenance liés aux fins de garantie (les roues des trams par exemple) devront être rem- placées. Le futur délégataire ne va se priver de demander une dotation supérieure “qui sera payée par les contri- buables” affirme l’association U3C. ■

De lourds travaux seront engagés pour rénover le toit du palais des congrès. L’évaluation du bien-être des patients au C.H.R.U. récompensée au niveau national

N ous avions présenté en mai denier ce projet de recherchemené par l’Uni- té de méthodologie et de qua- lité de vie en cancérologie (U.M.Q.V.C.) avec le pôle de cancérologie du C.H.R.U. de Besançon. Ce projet, toujours en cours, portant sur l’évalua- tion de la qualité de vie des patients souffrant de cancer vient d’être distingué par un pre- mier prix aux “Victoires des acteurs publics”, lors d’une céré- monie organisée le 2 février der- nier à Paris par la revue Acteurs Publics, magazine de référen- ce de la fonction publique. Dans le cadre de deux projets de recherche menés au C.H.R.U. bisontin, des patients atteints de cancer sont invités à com-

pléter sur tablette des ques- tionnaires de Qualité de Vie, via un logiciel spécifique permet- tant une lecture didactique et immédiate des résultats par le médecin lors de la consultation. “Ces questionnaires sur tablettes permettent de prendre en comp- te l’ensemble des aspects de la vie du patient, notamment les problématiques sociales, finan- cières, et pas uniquement de soins. Les quelques dizaines de patients concernés par la pre- mière étude en cours se sont vite approprié l’outil, même les patients plus âgés” note le D r Guillaume Mouillet, investiga- teur principal de l’étude. “La santé, c’est un état complet de bien-être physique, social et mental” , complète le P r Franck

La directrice générale du C.H.R.U. de Besançon a reçu la distinction le 2 février dernier à l’Assemblée nationale (photo S. Calvet pour Acteurs publics).

Bonnetain, responsable de l’U.M.Q.V.C., rappelant ainsi la définition telle qu’elle est for- mulée par l’Organisation mon- diale de la santé depuis 1948. L’étude se poursuit actuelle-

ment, avec de nouveaux patients inclus régulièrement. Cet outil devrait être élargi prochaine- ment à d’autres établissements hospitaliers du Grand Est qui suivront l’exemple initié à Besan-

çon et dont les résultats défini- tifs seront connus dans les 18 mois, avant, peut-être d’être généralisé à d’autres services du C.H.R.U., si les possibilités financières le permettent. ■

Crédits photos : L.P.B., Archives de la Défense, A.U.D.A.B., C.E.G.F.C., B. Clément, L. Godard, Il’lusion Events, P.E.P.I.T.E.

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