La Presse Pontissalienne 173 - Mars 2014

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 173 - Mars 2014

2

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le Lion’s club soutient la Sapaudia

Gravilliers : le foncier commercial aussi cher que le foncier à bâtir

Abstention On nʼa sans doute pas conscience que le plus grand fléau qui menace le scru- tin municipal des 23 et 30 mars pro- chains sera lʼabstention. Comme dʼha- bitude dirons-nous. Oui, mais en pire. Si on se penche sur cette élection en France depuis trente ans, on fait le constat amer que la participation des électeurs à ce scrutin on ne peut plus proche de leurs préoccupations quoti- diennes nʼa fait que chuter. En 1983, lʼabstention avait été dʼà peine 20,3 % au second tour des municipales en Fran- ce. Depuis, le taux de participation nʼa fait que se tasser : 73,1 % au second tour en 1989, 70 % en 1995, 69 % en 2001, le même taux en 2008. Si cette tendance de fond se poursuit, le taux de participation pourrait passer sous la barre des 65 % au soir du 23 mars. Pour- tant quʼy a-t-il de plus proche quʼun scru- tin municipal ? Le maire sʼoccupe de la petite enfance, des écoles, de la circu- lation, des permis de construire, de la tranquillité publique, du cadre de vie… On peut estimer que dans une société où la notion de collectif, de vivre ensemble et de proximité tend à se relâcher, lʼin- dividualisme victorieux finira par avoir raison de la démocratie locale. En disant cela, on ne résout pas grand-chose. On peut aussi estimer en réfléchissant plus en profondeur sur le rôle au quotidien dʼun maire que cet élu, au fur et à mesu- re que les villes sont régies par des normes, des règles, des cadres admi- nistratifs et des bureaux dʼétudes, est devenu au fil des ans un technicien asep- tisé dont les convictions politiques ne pèsent plus du tout sur le cours de son mandat. Lʼhyper-spécialisation de la gestion municipale sʼest accompagnée dʼune dépolitisation totale des candi- dats. Quʼest-ce qui oppose dans les grandes villes françaises les proposi- tions des principaux adversaires ? Sur le fond, pas grand-chose. Alors à quoi bon se déplacer aux urnes se disent les électeurs si ensuite les grands projets ne sont dictés que pas des techniciens de haut vol qui imposent aux élus leur façon de voir les choses. Lʼabstention a grandi au fur et à mesure que les grands combats dʼidées se sont éva- porés dans les volutes de la techno- cratie uniformisée. Mais attention, le droit de vote est un peu comme la liber- té de la presse : il ne sʼuse que si lʼon ne sʼen sert pas. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré : David Aubry. Contact publicitaire : Anthony GLORIOD - Portable : 07 86 50 05 23 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2014 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, 13 ème R.G., AP2M, M.J.C. Pontarlier, Ville de Pontarlier.

M erci à tous ceux qui ont savouré la soupe des chefs servie sur le stand du Lion’s Club au dernier mar- ché de Noël de Pontarlier. Leur contribution a permis à Louis Cuenot, président du Lion’s Club de Pontarlier Toussaint- Louverture de remettre un chèque de 1 000 euros à Yvan Michaud, le compagnon de Manu Claret, qui s’investit au service de la Sapaudia. La dis- parition brutale en mai dernier de l’ancienne championne de biathlon avait suscité beau- coup d’émotion et un bel élan de générosité dans le Haut- Doubs où elle avait choisi de s’établir au terme de sa car- rière sportive. “On a perdu une copine, une maman, une très grande sportive. Elle nous manque beaucoup” , rappelait Fabrice Guy qui a bien connu Manu Claret pour l’avoir côtoyé

en équipe de France de 1987 à 1999. “Après le concours des douanes, je l’ai ramené dans mes bagages et présen- té à mon cousin.” En l’occur- rence Yvan Michaud avec qui elle a eu deux enfants. La peti- te famille s’était installée aux Granges-Narboz. La cham- pionne a été victime d’une leu- cémie aiguë. Son salut pas- sait par une greffe de moelle osseuse avec un donneur com- patible. “Manu n’a pas eu cet- te chance. Personne n’était compatible dans sa famille et sur le fichier européen des don- neurs” , souligne YvanMichaud. Avec le soutien de nombreux champions régionaux, il a choi- si d’agir au sein de la Sapau- dia. Le but de cette associa- tion créée en Savoie consiste à “recruter” des donneurs volontaires de moelle osseu- se qui viendront étoffer le fichier

européen. Lequel compte plus de 4 millions d’Allemands contre seulement 200 000 Français. Et il en faut des don- neurs vu la difficulté à résoudre cette complexe équation de la compatibilité de moelle osseuse. En dehors du cercle familial où l’on a une chance sur quatre de trouver un don- neur compatible, la probabili- té passe à une chance sur un million. En sachant aussi qu’un Européen n’est pas compa- tible avec un Asiatique ou un Américain. “On a pu enregis- trer 20 000 nouveaux donneurs cette année” , apprécie l’an- cien cycliste Alexandre Chouf- fe lui aussi engagé dans cet- te croisade. Prochain rendez-vous avec la Sapau- dia le 9 juin à Pontarlier pour une grande fête multisport en présence de nombreux médaillés olympiques.

Le prix de la parcelle à l’angle de la rocade et de la rue Laffly atteint 160 euros du m 2 .

L ors du dernier conseil communautaire de la C.C.L., Daniel Defras- ne a fait le point sur le dossier de la zone dʼactivité des Gravilliers. Une quaran- taine de candidats sʼest déjà manifestée. “Au niveau des contacts, les besoins identi- fiés correspondent à 19 hec- tares et les projets confirmés à 16 hectares. Ceux qui sont prêts à sʼinstaller représen- tent une surface de 8 hec- tares” , précise lʼélu en char- ge de lʼéconomie. De quoi remplir la zone du Crêt de Dale ouverte de lʼautre côté de la R.N. 57 suite aux décou- vertes archéologiques. Le document soumis aux élus faisait mention du prix de ven- te des parcelles qui sʼéche- lonnent de 50 à 160 euros par m 2 . De quoi faire réagir

Liliane Lucchesi, étonnée quʼon puisse dépasser à ce point les estimations des Domaines qui ne dépassaient pas 100 euros. À ces accu- sations de spéculations sus- ceptibles de perturber tout le marché local, Patrick Genre a répondu que la plupart des terrains étaient vendus à un prix légèrement inférieur aux estimations, à lʼexception de la fameuse parcelle à 160 euros le m 2 . Laquelle pré- sente la particularité dʼavoir le plus bel emplacement à lʼangle de la rocade et de la rue Henry-Laffly. Dʼautres élus de la commission éco- nomie justifient cette straté- gie pour éviter que certains ne soient tentés de revendre ensuite encore plus cher. Dis- suasif.

Louis Cuenot a remis un chèque de 1 000 euros à Yvan Dumont, l’ancien compagnon de Manu Claret qui milite au service du don de moelle osseuse par le biais de la Sapaudia.

U ne vingtaine de maires et de prési- dents de communautés de communes du Haut-Doubs avaient fait le déplace- ment le mercredi 19 février à Pontarlier pour venir signifier au sous-préfet leur oppo- sition face au projet de découpage can- tonal. “On nʼest pas opposé à lʼévolution des cantons souligne Patrick Genre, maire de Pontarlier et Président de la C.C.L., mais seul le critère démographique est pris en compte dans ce découpage. Au final, cela donne une carte complètement incohérente.” Les élus ruraux dénoncent les conséquences de cette réforme encore en attente de val- idation. Il est prévu, par exemple, de regrouper dans le même ensemble les can- tons dʼOrnans, Amancey, Montbenoît et la moitié de Levier. “Sur Pontarlier, on va superposer le canton et la communauté de communes du Larmont avec le risque quʼelle soit alors refermée sur elle-même” pour- suit Patrick Genre. Se posera aussi la ques- tion de la répartition des rôles dans des cantons gérés par deux conseillers généraux, un homme et une femme. “Les délimita- tions ne tiennent compte ni du périmètre des circonscriptions, ni des pays, ni des bassins de vie, ni des arrondissements… Comment alors expliquer, sinon par des calculs bassement politiciens, la configu- ration retenue et acceptée par la majorité du Conseil général” indique dans un com- muniqué Annie Gennevard. La députée a informé les maires de sa circonscription de la possibilité pour eux de faire un recours auprès du Conseil dʼÉtat contre une déci- sion qui est dictée essentiellement par des considérations purement politiques. Découpage cantonal : la fronde des élus du Haut-Doubs Les élus du Haut-Doubs persistent dans la critique d’un découpage cantonal qu’ils estiment organisé dans le plus grand mépris de la cohérence des territoires ruraux.

Made with FlippingBook - Online catalogs