La Presse Bisontine 127 - Décembre 2011

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 127 - Décembre 2011

Les créanciers de Sonorama toujours impayés

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Assumer Les élus de la gauche bisontine, pous- sés par la vision, ou l’idéologie c’est selon, de leurs partenaires verts, ont décidé de bouter les véhicules hors la ville. Sans doute l’avenir leur donnera- t-il raison. Seulement, qu ’ ils l ’ affirment haut et fort et qu’ils l’assument ! Car pour le moment, l’automobiliste bison- tin - et sans doute encore plus celui de l’extérieur totalement découragé à venir consommer dans la capitale comtoise - a franchement l’impression d’être pris en otage d’une décision politique pas assumée à 100 %. Les travaux du tram- way, donc le maire et président d’agglomération en premier lieu (il le sait, et ce point, il l’assume) vont cris- talliser dès le début de l’année 2012 toutes les rancœurs de ces usagers de la route, qui n’ont souvent d’autre choix que d’utiliser leur voiture, car ils consta- tent que rien ne leur est proposé en attendant le tram, pour les inciter à lais- ser leur auto au garage. Les bus ? Ils sont engorgés dans la circulation. Le vélo ? Il manque singulièrement d’itinéraires cyclables. La marche à pied ? Allons convaincre un automobiliste peu vaillant de laisser sa voiture à la Rodia pour rejoindre ensuite à pied le centre- ville. Les parkings-relais ? Ils sont très mal desservis par le réseau des bus. La méthode est pernicieuse car elle repo- se pour l’instant sur la contrainte : les conditions de circulation sont infernales à cause des travaux ? “ On vous avait prévenu” rétorquent ceux qui ne vivent que dans la Boucle ou sa proximité et pour qui le vélo est en effet une solu- tion alternative. Mais les autres ? Hélas pour eux, le changement de mentalités s’imposera en force par une succession de chantiers. Et en raisonnant purement bisontin, on laisse aussi de côté tous ceux qui, du plateau de Saône ou du Nord de Besançon, attendent désespé- rément des solutions pour pouvoir tran- siter sans se retrouver coincés dans le trafic. Pour eux, pas réponse à l’horizon. Aucune garantie encore sur la finition des travaux de la voie inachevée des Mercureaux, encore moins d’espoir pour ceux qui espéraient pouvoir un jour évi- ter Besançon par l’Est et pour qui la seu- le perspective de salut devrait venir d’un tramway de 14 km qui partira de Besan- çon pour arriver à Besançon. De nom- breuses villes, regardons par exemple en Italie, ont fait ce choix de chasser la voiture. À les fréquenter, on se dit qu’elles ont eu raison. Seulement, dans ces villes, les usagers ont d’autres alternatives. Jean-François Hauser Éditorial

Maty : 60 ans de créations

Lʼ entreprise bisontine, fleuron fran- çais de la vente à distance en bijou- terie, souffle ces 60 bougies en cet automne. Lʼentreprise créée par Gérard Mantion en 1961 était au départ tournée exclusivement vers lʼhorlogerie. En anti- cipant le déclin horloger de la capitale com- toise, le fondateur a su repositionner lʼenseigne vers la bijouterie qui représente aujourdʼhui 90 % de son activité. Si la ven- te à distance reste le cœur de métier de Maty, la société bisontine double sa stra- tégie par un renforcement de la vente direc- te et donc une augmentation du nombre

de ses boutiques actuellement au nombre de 24 à travers la France. “Cinq ouvertures sont déjà prévues dʼici mars 2012” note la direction de Maty qui sʼest fixé lʼobjectif dʼavoir “une cinquantaine de points de vente dʼici 2015.” Lʼambition de Maty est que les ventes en bijouteries représentent la moitié de son chiffre dʼaffaires, alors quʼaujourdʼhui elles nʼen représentent que le quart. Maty réalise 91,9 millions dʼeuros de chiffre dʼaffaires par an et emploie 750 salariés, dont 600 sur Besançon. Maty a vendu lʼan dernier 1,295 mil- lion de bijoux et expédié près de 900 000 colis.

Sonorama et ses “expérimentations sonores” s’étaient soldés par un bouillon il y a deux ans (photo archive L.P.B.).

L ors de sa dernière réunion, l’association “les créanciers de Sono- rama” composée d’une ving- taine d’entreprises locales a décidé de donner un nouvel élan à son action judiciaire. Ses adhérents sont détermi- nés à récupérer l’argent que doit la société Orphaz à cha- cun d’eux, soit une somme globale d’environ 60 000 euros. Rappelons que suite à un appel d’offres, le duo Orphaz et Troisième Pôle, deux entreprises spécialisées dans l’événementiel, a été retenu par la ville de Besan- çon pour organiser Sonora- ma. Annoncé comme l’événement culturel de l’automne, le projet s’est fina- lement arrêté après une pre- mière édition en octobre 2009 peu convaincante. Au débat sur la pertinence culturelle du projet, est venue se greffer une série d’impayés laissés par les organisateurs dans les entreprises locales

impliquées dans l’opération. À la suite de Sonorama, Orphaz a d’ailleurs été pla- cée en règlement judiciaire avec un plan d’apurement de la dette sur dix ans. Or, les créanciers de Sonorama pen- sent avoir trouvé le moyen de retomber sur leurs pieds dans un délai plus court. “Lors de notre dernière réunion, avec notre avocat, nous avons décidé de tenter de démon- ter le lien qui existait à l’époque entre Orphaz et Troi- sième Pôle dans l’organisation de Sonorama” explique Alain Roy, président de l’association. S’ils parvien- nent à établir ce lien, alors les créanciers demanderont à Troisième Pôle d’honorer la dette d’Orphaz. Le combat judiciaire n’est donc pas terminé. Pour aider l’association dans son com- bat, la municipalité de Besan- çon lui a versé une subven- tion de 6 000 euros pour financer les frais d’avocat.

Laurent Maucort est à la tête de Maty depuis fin 2010.

Hollande : un buzz, puis l’essoufflement ?

I ls l’ont suivi jusque devant la por- te des toilettes de Micropolis. Prêts à recueillir la moindre phrase de François Hollande, à épier le moindre geste du candidat socialiste à la pré- sidentielle de mai 2012. “Ils”, ce sont nos confrères journalistes de la pres- se parisienne (et locale), venus spé- cialement pour LE rendez-vous poli- tique bisontin du mois d’octobre : l’assemblée des départements de France où Hollande était présent en qualité de président du Conseil géné- ral de Corrèze. Au préalable, le candidat de la gauche avait été accueilli par ses soutiens locaux. Jean-Louis Fousseret, mai- re de Besançon et Claude Jeanne- rot, président du Conseil général, se sont éclipsés des tables-rondes pour l’accueillir à sa descente du train en gare Viotte. Marie-Guite Dufay qui avait soutenu Martine Aubry aux pri- maires l’a attendu devant Micropo- lis. L’arrivée du Corrézien a tout éclip-

sé… même la venue d’un certain Michel Mercier, Garde des sceaux. Un mois plus tard, l’effet primaires socialistes semble retombé… et Nicolas Sarkozy a repris du poil de la bête avec + 6 points dans les son- dages. Entre-temps, Jean-LucMélen- chon (Front de gauche) a comparé Hollande à un capitaine de pédalo dans une tempête. Puis, Jean-Pier- re Chevènement (Mouvement répu- blicain citoyen) a présenté sa can- didature alors même qu’il n’a pas participé au débat des primaires. Au sein de la gauche, cette candidatu- re rappelle sa candidature en 2002… et la défaite de Lionel Jospin. François Hollande est assailli par les caméras et micros. Marie-Guite Dufay (à gauche), tente de se frayer un chemin. C’était le 21 octobre.

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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Novembre 2011 Commission paritaire : 1112i80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, A.F.M. 25, Ancian Communication, Boutique de gestion, A. Silberstein, Ville de Besançon.

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