Journal C'est à Dire 123 - Juin 2007

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

La zone d’activité de Vennes est compromise

L’actualité bouge,les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Jean-Marie Binétruy dans un fauteuil

Tourisme Le Haut-Doubs ne s’endort jamais. Et surtout pas durant l’été. Chaque année, notre région met un point d’honneur à multiplier les occa- sions de divertir les touristes de passage et les habitants du sec- teur. Les animations sont avant tout le fait des associations locales et des comités des fêtes qui don- nent sans compter pour appor- ter le divertissement que les esti- vants sont en droit d’attendre dans une région qui se veut touristique. Bien sûr, il y a toujours des hauts et des bas. Certaines manifesta- tions commencent à manquer sin- gulièrement de souffle ou ont du mal à se renouveler (la Fête du pays à Villers-le-Lac par exemple). D’autres ont carrément disparu, à l’image du Franch’Country Festi- val de Trévillers qui ne s’est pas remis des dettes accumulées sur plusieurs années. D’autres enco- re cherchent à se renouveler, com- me la Fête de la Saucisse à Mor- teau qui essaie cette année d’in- nover pour mieux rebondir. Et bien d’autres encore, grâce à leur ori- ginalité ou leur côté vraiment authentique - Laviron 1900, le son et lumière de Montbenoît… - don- nent une vraie couleur à l’été. Toutes ces initiatives, sans exception, sont le fait de bénévoles qui se démè- nent sans compter pour donner à l’été toutes ses notes festives. Mais cette politique d’animation ini- tiée en majeure partie par le mou- vement associatif n’est qu’un des maillons d’une politique d’accueil dans une région qui se veut tou- ristique. À côté de cela, il y a aus- si cette poignée d’investisseurs privés qui prennent des risques pour offrir des prestations dignes de ce nom et répondant aux nou- velles exigences des visiteurs (les Greniers du Meix-Lagor à Mont- lebon, Évasion Tonique à Villers- le-Lac pour ne citer qu’eux). Mal- gré tout cela, il reste tout de même le sentiment que dans le Haut- Doubs horloger, manque encore un vrai souffle pour faire du tou- risme une activité économique à part entière. Peut-être n’a-t-on pas encore réalisé que la future cou- leur économique du Haut-Doubs ne sera peut-être plus l’industrie et que le tourisme peut, et doit, devenir une activité sinon de sub- stitution, du moins complémen- taire. Certainement que les ins- tances politiques locales n’ont encore jamais pris la mesure d’une telle nécessité, se reposant peut- être sur les confortables lauriers d’une économie locale florissan- te, mais qui doit une bonne part de sa santé au voisin suisse. J ean-François Hauser

L e projet d’aménagement sur la commune de Vennes d’une zone d’activité de 5 hectares à hauteur des meubles Perrin, en bordure de la route des Microtechniques, pourrait capoter. L’investissement n’est pas rentable si l’on en croit la conclusion de la récente étude de faisabilité demandée par la communauté de communes du Pays de Pierrefontaine-Vercel en charge du dossier. “Elle démontre l’incapacité à faire cette zone. Il faut compter 750 000 euros de plus qu’une zone normale pour viabiliser le terrain à cet endroit” indiquent les services de la col- lectivité. Ce surcoût serait lié à une pente trop importante. Le montant de l’opération est tel que la communauté de com- munes devrait commercialiser les parcelles au prix de 20 euros environ le mètre carré. Une som- me prohibitive pour les sociétés à la recherche d’un espace pour s’implanter. D’ailleurs, les pre- miers investisseurs qui étaient prêts à s’installer là on fait machi- ne arrière. Mais ce tarif est incom-

pressible pour la collectivité car les subventions qui accompa- gnaient ce type de projet jusqu’à présent (dotation de dévelop- pement rural) ont été réduites à peau de chagrin. “À titre de comparaison, à Étalans, nous avons commercialisé le mètre carré à 5 euros grâce aux sub- ventions.” Aujourd’hui, les élus ne peuvent pas prendre le risque d’aménager un terrain qui res- terait vierge. Une solution existe pourtant. La communauté de communes de Pays de Pierrefontaine-Vercel propose de répartir la zone de part et d’autre de la 2 x 2 voie sur 2,5 hectares de chaque côté, où le terrain est plus facile à tra- vailler, ce qui permettrait de rédui- re les coûts de viabilisation. Les services de l’État émettent pour l’instant des réserves sur l’amé- nagement de la zone côté Orchamps-Vennes, évoquant l’impact paysager de cette pro- position. Néanmoins, l’État doit émettre un avis favorable ou non sur ce scénario dans les pro- chaines semaines.

L a deuxième élection de Jean-Marie Binétruy en tant que député de la cinquième circonscription du Doubs aura été encore plus limpide que la première. En 2002, le candidat Binétruy avait dû attendre le second tour pour être élu, contre le Vert Robert Hugot. Il obtenait en effet 47,39 % des suf- frages au premier tour en 2002. Son élection au pre- mier tour était notamment entravée par un score hono- rable du Vert Robert Hugot, alors inconnu, avec 15,63 % des voix et les 11,88 % de la candidate du Front National. Cette fois-ci, la vague bleue du premier tour a parfaite- ment joué en faveur de M. Binétruy qui a réuni sur son nom 25 408 voix (c’est 4 000 de plus qu’au premier tour de 2002). Le député sor- tant bénéficie en outre de l’ef-

fondrement du Front Natio- nal qui ne fait que 5,11 % des voix, et surtout du décevant score du socialiste Christian Bouday, qui avec 18,90 % des suffrages et 8 743 voix, est relégué loin derrière. Pour- tant, l’aura de Christian Bou- day (maire de La Rivière-Dru- geon et conseiller général du canton de Pontarlier) était, a priori supérieure à celle du Vert Hugot en 2002. Jean- Marie Binétruy était donc dans le lot des 110 députés chanceux à ne pas avoir eu à affronter un second tour et donc, à ne pas avoir dû se justifier sur la T.V.A. socia- le, véritable mouche dans le lait de la majorité prési- dentielle durant l’entre-deux tours. Pour le socialiste Joseph Par- renin qui tentait un retour en grâce après son échec de 2002, le scénario n’a pas été

le même. Il enregistre même un moins bon résultat qu’il y a cinq ans. En 2002, il obte- nait 48, 50 % des suffrages. Cette année, il obtient “seu- lement” 46,16 % des voix. À croire que vouloir reconqué- rir un siège perdu s’apparente aujourd’hui à la mission qua- si impossible (voir sa réac- tion en page 13).

La fruitière de Noël-Cerneux ouvre le 29 juin

L a “Fruitière Noël-Cer- neux-Le Bélieu” sera opérationnelle le 29 juin. Les travaux arrivent dans leur phase finale. Les artisans ins- tallent actuellement les ateliers de fabrication du comté. Gaël Billotte, maître-fromager, et ses deux coéquipiers, Emmanuel Jeannot et Cyril Oudot, s’ap- prêtent à prendre leurs fonctions dans ce nouvel établissement situé en bordure de la R.D. 437, à l’entrée du village. Les trois hommes vont travailler 4 millions de litres de lait par an qui pro- viendront des 24 exploitations réunies depuis un an au sein de cette coopérative. “Cela cor- respond à une production de 400 tonnes de comté. Les fromages

sont affinés dans les caves Peti- te” souligne Gaël Billotte, qui précise que 12 tonnes de beur- re seront également fabriquées sur le site. Les fromagers reconnaissent unanimement que les conditions de travail qu’ils trouvent à la nou- velle fruitière sont bonnes et sans commune mesure avec celles rencontrées dans les anciennes fromageries de Noël-Cerneux (qui a déjà fermé ses portes) et du Bélieu (qui en fera de même prochainement). L’établissement est fonctionnel, il offre des pers- pectives de développement, et le magasin dans lequel le public pourra venir acheter du froma- ge et des produits régionaux est accueillant.

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Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner, Justine Thiry.

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Juin 2007 Crédits photos : C’est à dire, associations et comités des fêtes, Anaïs Clerc, Gilles Fleur, Claude Fraichot, Sylvie Pierrot.

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