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n peu partout en France, des milliers de sites – châteaux, abbayes, forteresses, citadelles, mais aussi lavoirs, chaussées

Nous reconstruisons un village, année après année Fabienne, 71 ans Originaire de la région

anciennes, moulins – nécessitent des travaux de conservation et de restauration. Beaucoup de ces ouvrages ne doivent leur survie qu’à la ténacité de quelques bénévoles disposés à donner un peu de leur temps pour leur préservation. « À la différence du volontaire engagé dans un service civique au service du patrimoine, le bénévole ne s’implique que pendant deux à trois semaines, durant son temps libre » , explique Marie-Georges Pagel- Brousse, présidente du réseau Rempart. C’est entre avril et septembre qu’ont lieu la majorité des chantiers, comme la prise de mesures, la dévégétalisation, la réalisation d’une voûte, d’une archère ou d’unmur. Les savoir-faire les plus représentés sont la maçonnerie et la taille de la pierre, même si l’on trouve aussi des chantiers de menuiserie, verre et vitrail, forge et ferronnerie, orfèvrerie, etc. ÊTRE PRÊT POUR LA VIE ENGROUPE Un chantier accueille de sept à vingt bénévoles, accompagnés d’un encadrant technique pour le suivi des travaux et d’un encadrant « vie de groupe » chargé de l’organisation quotidienne, avec la préparation des repas, le tour de vaisselle, les loisirs, etc. « Sur un chantier, tout lemonde participe aux tâches collectives. Ce n’est pas une colonie de vacances » , prévient Christian Piffet, président de l’association CHAM (Chantiers histoire et architecturemédiévales). Pas besoin d’être unmédiéviste ou un tailleur de pierre chevronné pour participer à un chantier. « Tous les profils sont bienvenus. Seuls comptent lamotivation, l’envie d’être utile et le goût pour la vie en groupe » , déclare Christian Piffet, qui précise tout demême qu’un chantier reste assez physique. Un certificat médical est demandé lors de l’inscription. Pas de panique, cependant, concernant le rythme! Un jour de repos est prévu pour trois jours travaillés. « Il y a des règles spécifiques pour les chantiers ouverts aux mineurs , précise Christian Piffet. Ceux-ci bénéficient d’horaires aménagés, et ils ne travaillent que lematin. » REMPART–TERREDEPIERRES -CHAMAMVCC

parisienne, j’ai d’abord travaillé comme libraire spécialisée en littérature de jeunesse, puis dans l’immobilier, avant de prendre ma retraite. Les chantiers me

permettent de rester en contact avec la jeune génération et le bâtiment, deux aspects de ma vie professionnelle que j’appréciais beaucoup. J’ai eu un coup de cœur pour le chantier de Périllos, un village des Pyrénées-Orientales que nous contribuons à reconstruire. C’est un plaisir de voir le chantier progresser, maison après maison, d’année en année. Certains encadrants sont des maçons de la région, auprès desquels on apprend beaucoup. Nous sommes entre huit et dix bénévoles. Les plus jeunes ont moins de 20 ans. Notre différence d’âge n’est pas un problème. Certains me posent des questions sur mes 20 ans en 1968… Ils sont curieux. J’aime leur compagnie même si, la nuit venue, je préfère me réfugier dans ma tente individuelle. Le dortoir collectif, ce n’est plus pour moi !

À Périllos, près de Perpignan, l’association Terre de pierres restaure peu à peu les maisons villageoises.

DOSSIER FAMILIAL 53

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