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AVOIRDESPROJETS # bénévolat

UNE AUTRE VIE LOINDU BUREAU

ENVIRON 60 EUROS PAR SEMAINE EN FRANCE Participer à un chantier n’est pas gratuit. Le transport et une contribution financière restent à la charge du bénévole. Comptez de 5 à 12 euros par jour pour l’hébergement et les repas. À cela s’ajoutent environ 40 euros de frais d’inscription annuels pour l’adhésion

Si plus de 80%des participants ont entre 18 et 25 ans, les responsables d’associations constatent que le profil des bénévoles évolue. De plus en plus de femmes et de personnes de 30 à 50 ans s’investissent. Parmi celles-ci, «certaines sont dans des bureaux toute

à l’association et l’assurance, car « un chantier, même bien organisé, reste potentiellement dangereux » , souligne Christian Piffet. Il faut aussi envisager les dépenses annexes, comme les activités organisées durant le temps libre (visites, festivals, sport). « Des tarifs préférentiels sont toutefois négociés » , précise Marie-Georges Pagel-Brousse. Il n’existe pas de bourses au niveau national pour les chantiers de bénévoles, mais

l’année et éprouvent l’envie de faire quelque chose de concret, de travailler avec leurs mains, confirme Étienne Rétout, ancien volontaire et encadrant technique. Être en contact avec la pierre, la nature, voir le fruit de son travail est très valorisant ». La restauration du grand et du petit patrimoine français attire aussi les étudiants étrangers, européens notamment.

75% des chantiers de rénovation du patrimoine se déroulent en zone rurale (moins de 2500 habitants). Source: Observatoire du réseau Cotravaux, 2017.

certaines mairies, départements ou régions donnent des coups de pouce. Pour en savoir plus, mieux vaut les contacter directement ou se renseigner auprès du responsable de l’association locale. À noter, les associations du réseau Rempart acceptent les chèques- vacances pour le règlement des frais d’inscription. Et « si vous partez par le biais de l’association CHAM et que vous décidez de rester au-delà de deux semaines, la prolongation de séjour est gratuite, dans la limite d’un mois » , informe Christian Piffet.

J’ai aimé le contact avec la pierre Charlotte, 24 ans

En mai dernier, j’ai participé à mon premier chantier sur la jumenterie de Malidor, dans la Sarthe. Cette

« maternité pour chevaux » du xix e siècle est située sur un vaste domaine agricole appartenant au château du Lude. Nous étions huit bénévoles avec l’association CHAM. Notre mission consistait à déblayer, dévégétaliser et faire des relevés de mesures. Cette étude de faisabilité a permis d’organiser le futur chantier de restauration. Pour moi qui suis plutôt dans la théorie – j’ai un master en histoire médiévale –, ce contact avec la pierre a été très instructif. Avoir une expérience concrète permet de voir les choses autrement : le relevé de mesures que nous avons établi indique clairement que tout n’était pas droit dans ces vieux bâtiments agricoles ! Par ailleurs, participer à un tel chantier, c’est aussi un autre mode de vie, en communauté. Tout le monde participe.

La jumenterie de Malidor, dans la Sarthe, un chantier de restauration piloté par l’association CHAM.

REMPART–TERREDEPIERRES -CHAM

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