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L’OPTION INTERNATIONALE Vous êtes tenté par un chantier à l’étranger (Russie, Roumanie, Comores, Guyane, Portugal…)? Les frais de participation et d’inscription restent les mêmes, mais le coût du transport est forcément plus important. « Pour amortir le prix du billet, l’astuce consiste à prolonger le séjour pour des vacances, une fois la mission terminée, conseille Marie-Georges Pagel-Brousse. Vous pourrez compter sur de l’aide et des conseils, et parfois même sur l’hospitalité des habitants rencontrés sur place durant le chantier. » La présidente du réseau Rempart met cependant en garde contre les offres de « volontourisme international »: « On vous demande de débourser 1000 à 2000 euros pour aller reconstruire une école en Afrique? Prudence! Certaines personnes, dupées, se sont retrouvées sur place totalement livrées à elles-mêmes. » UN TREMPLIN PROFESSIONNEL ? Où qu’elle se déroule, toute action de bénévolat est un atout sur un CV. Même si participer à un chantier de deux semaines n’équivaut pas à un stage technique ni à une formation, cela marque parfois le point de départ d’une (re)construction professionnelle. « Certaines personnes retrouvent le plaisir de faire quelque chose de concret, apprennent les bases d’un métier… C’est un bon moyen de tester un domaine, avant de se lancer dans une formation, confie Étienne Rétout. Chaque année, on permet également à des jeunes de découvrir des savoir-faire traditionnels méconnus et pourtant susceptibles de déboucher sur un métier. Un chantier peut déclencher une vocation. »

But du chantier AMVCC : la mise en valeur du château de Coucy et de ses remparts du xiii e siècle.

La forge est devenue une passion Alexandre, 29 ans

C’est grâce à un cousin passionné d’histoire que j’ai participé à mon premier chantier de restauration à Coucy-le-Château, dans les Hauts-de-France, il y a dix ans. J’ai commencé par la taille de la pierre,

avant de me passionner pour la forge. Pour moi qui avais peur du feu, c’était assez inattendu… C’est devenu une vraie passion, et j’ai souhaité aller plus loin en suivant un stage de formation, même si j’ai un métier par ailleurs – j’ai créé un lieu consacré à la permaculture en Suisse normande. Ce que j’aime dans la forge, c’est le rapport aux éléments, le fait de pouvoir transformer et réutiliser à l’infini la ferraille que notre société produit en masse. Ces chantiers permettent également de s’ouvrir aux autres. On y côtoie des gens de tous les âges, de tous les horizons. J’ai rencontré des Canadiens, des Allemands, des Israéliens…On apprend à mener à bien un projet ensemble, chacun y contribuant selon ses capacités. Chaque chantier est une aventure différente.

TROUVER UN CHANTIER ET S’Y INSCRIRE Pour les chantiers de ce printemps et de cet été, consultez dès maintenant les sites des associations: Rempart.com, Cham775.wixsite.com/cham-asso, Concordia.fr ou Cotravaux.org (journée d’information le 13 avril à Paris). Attention, les chantiers d’Aquitaine, d’Occitanie ou d’Île-de-France affichent complet en un mois. La préinscription se fait à partir d’un formulaire en ligne. Le document d’inscription définitive vous parvient ensuite. Vous y joindrez un CV, une lettre de motivation, une photo ainsi qu’un certificat médical.

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