Journal C'est à Dire 258 - Octobre 2019

V A L D E M O R T E A U

Martin Dougoud sélectionné pour les J.O. 2020 de Tokyo Villers-le-Lac Le kayakiste de Villers-le-Lac défendra les couleurs de la Suisse, son deuxième pays. Récit d’un parcours hors norme fruit d’un pari osé.

D es cadrans de montres aux anneaux olympiques. C’est l’histoire,magnifique, deMar- tin Dougoud (28 ans) qui a validé le 29 septembre aux champion- nats duMonde de kayak son billet pour défendre les couleurs de la Suisse aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, catégorie kayak monoplace. Une seule place par nation est réservée : Martin a obtenu celle de la Suisse pour le kayak, le pays de son papa. En 2015, le jeune homme était (encore)

horloger au sein de la manufacture Rolex à Genève, promis à une belle car- rière qu’il menait de front avec le kayak, un sport découvert sur les bassins de Villers-le-Lac à l’âge de 7 ans avec Maxime Faivre, son premier entraîneur avec qui il est toujours en contact.Mar- tin, compétiteur de niveau mondial pour le club de kayak de Genève, demande alors à son employeur un emploi du temps “arrangé” afin de pré- parer au mieux les compétitions mon- diales. La manufacture ne peut répon-

Martin Dougoud a retrouvé un

court instant sa famille et ses amis à Villers-le-Lac. Une année chargée attend le kayakiste.

meilleurs moyens financiers pour te préparer. En France, c’est l’inverse : il y a beaucoup pour former les jeunes athlètes, moins après. Grâce aux nom- breux stages avec l’équipe, j’ai beaucoup progressé et comblé le retard que j’avais. Les kayakistes français ne me font plus peur” glisse-t-il avec un large sourire. Martin n’oublie pas d’où il vient ni les heures passées dans le froid à pagayer à Villers avec son frère et sa grande sœur. Il s’est installé à Pau pour profiter d’un climat plus doux et d’un bassin où s’entraîner. Sans pression, le Haut-Doubiste espère créer des remous en juillet 2020 àTokyo. Les supporters duVal de Morteau don- neront de la voix pour le bateau blanc de Martin. Le Franco-Suisse rêve de tout… sauf d’une médaille en choco- lat. n

dre à sa demande. Martin n’hésite pas longtemps : “Je décide de quitter mon emploi pour m’entraîner, raconte-t-il. Rien n’était gagné à ce moment” se souvient le sportif. Quatre ans plus tard, le voilà sélectionné pour les J.O. de Tokyo, lui qui occupe

vais profiter… et le résultat va suivre” témoigne le sportif (1,75 m, 66 kg) ren- contré dans nos bureaux à Morteau. Une médaille ? C’est possible. Parti trois semaines au Japon (jusqu’en novembre) participer au “Pré-olym- pique”, Martin a découvert le bassin

actuellement le 13ème rang mondial des kayakistes après des places d’honneur cette année ! Un pied de nez à l’équipe de France qui ne l’avait pas retenu plus jeune.

japonais avec son bateau. Il espère faire parler sa technique. Ensuite, il se rendra en Aus- tralie jusqu’à la fin de l’année profiter des bonnes conditions

Il quitte Rolex pour le kayak.

Il est 13 ème kayakiste au niveau

climatiques. Jamais la Suisse n’a vu un de ses kayakistes remporter une médaille d’or.“Ce serait quelque chose d’énorme pour notre sport d’arriver à décrocher une médaille. C’est Maxime qui m’avait conseillé alors que j’étais junior de rejoindre les rangs suisses. C’était le bon choix. Lorsqu’on fait des résultats en Suisse, on bénéficie de

Venu rendre visite courant octobre à ses parents, Roger et Chantal, qui demeurent à Villers-le-Lac, Martin a “fêté” cette qualification même si elle n’est pas une fin en soi. Au contraire. “C’était beaucoup de pression pour en arriver là, et quatre ans de travail. Avec cette qualification en poche, je

mondial. Son but : descendre le plus

rapidement sans toucher les portes.

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