Journal C'est à Dire 258 - Octobre 2019

D O S S I E R

Secteur Valdahon-Pierrefontaine

“Je ne veux pas finir un mandat à 80 ans” Vercel Maire de Vercel et président de la communauté de communes, Albert Grosperrin dit stop. Pour ne pas réaliser le “mandat de trop.”

ficile. “Nous avions le projet de créer le gymnase et une station d’épuration. C’était à l’époque, un investissement d’1 million d’euros. Nous avons été cri- tiqués au départ. On se rend compte de l’utilité de cet investissement aujourd’hui. J’ai toujours voulu un développement raisonné.” Vercel a depuis 2000 gagné 250 habitants. Après la micro-crèche, la rénovation de l’école au centre du village, une mai- son des services et de l’enfance vient de voir le jour toujours au cœur du bourg. Un des regrets dumaire : n’avoir pas pu peser dans le dossier des valeurs locatives, lesquelles fixent les taxes pour le bâti et le non bâti. Élevées pour Vercel, elles n’ont jamais été révisées par l’État. “Vu leur niveau élevé, on ne peut pas augmenter les impôts… ce qui pénalise notre commune.” En effet, l’État verse moins de subventions aux communes qui n’augmentent pas les impôts. Pour mars 2020,Albert Grosperrin n’a pas précisé s’il va adouber un ou une de ses conseillers pour les prochaines municipales. Les candidats à sa suc- cession à la tête de la communauté de communes devraient être, eux, nom- breux… n E.Ch.

S on bilan parle pour lui mais Albert Grosperrin (74 ans) ne rempilera pas. Lucide, le maire de Vercel sait pertinemment que gérer une commune à près de 80 ans ne serait pas raisonnable. “J’ai fait trois mandats à la mairie. Il faut un renouvellement” dit-il depuis son

40 ans sur ce territoire que nous, les élus, travaillons ensemble. Nous allons par exemple signer un plan d’investis- sement de 12 millions d’euros dans le cadre des zones de revitalisation rurale. Nous gagnons 1,8 % de population : sur 10 ans, à l’échelle de la communauté de communes, c’est l’équivalent d’une ville comme Valdahon qui se crée. Je laisserai une com’com’ sur les rails.” Il laisse également le soin à ses successeurs de poursuivre l’épineux dossier du Plan local d’urbanisme inter- communal qui fixe le nombre de constructions par commune. L’ancien directeur des Maisons fami- liales rurales insiste sur “la bonne entente” entre les élus du territoire mais se souvient de ses débuts en tant que maire, en 2001. Un démarrage dif-

Albert Grosperrin, dans son bureau à la mairie de Vercel : “Il faut du renouvellement.”

bureau, à la mairie de Vercel. Il ne briguera donc pas de qua- trième mandat mais restera tout de même un observateur de la vie politique locale, lui l’homme de droite encarté chez

“Mon regret : les bases locatives.”

Jean-Marie Roussel sera sur une liste, mais en quelle position ? Étalans Le maire d’Étalans a toujours crié haut et fort son “amour” pour la vie de la cité. Voilà 31 ans qu’il s’implique. Il livre quelques réponses sur un éventuel nouveau départ.

Les Républicains. Albert Grosperrin laisse également le champ libre à la tête de la communauté de communes des Portes du Haut-Doubs, “une com- munauté de communes - de 47 com- munes et 55 villages - qui fonctionne très bien car elle était choisie. Cela fait

Avec quasiment la même équipe Valdahon À 73 ans, le maire de Valdahon rempile. Gérard Limat se dit conforté par la volonté de ses adjoints de poursuivre la poli- tique en place.

U ne entrevue avec Jean- Marie Roussel dispense de prendre les vitamines du matin. Le maire d’Étalans a toujours la banane, le sourire com- municatif. “Je prends mon pied dans ma vie d’élu. Pas beaucoup d’autres maires ne m’ont entendu me plaindre. J’aime les gens” lâche-t-il. Ces deux phrases ressemblent à un début de campagne. Le maire d’Étalans reprend direct : “Il est trop tôt pour dire si je

La commune va lancer, avec l’aide des services techniques du Département, un comptage du nombre de véhicules transitant dans la commune après la refonte complète des sens de circula- tion et de la sécurisation. L’ouverture de l’entreprise de maroquinerie avec l’arrivée d’environ 200 nouveaux employés n’a visiblement pas entraîné de nuisances. n E.Ch.

C e fut un fidèle lieutenant de Léon Bessot, maire de Valda- hon jusqu’en 2014. Gérard Limat est passé de l’ombre à lumière en devenant maire il y a 6 ans. L’homme qui paraissait à ses débuts timide a appris à serrer les mains, à se faire connaître, à mener “sa” poli- tique. Visiblement, il y a pris goût. À 73 ans, l’ex-percepteur de métier indique sa décision de repartir pour un second mandat. Son âge, un pro- blème ? “L’énergie est là ! Tous mes adjoints voulaient repartir (sauf Jacques Angeli qui ne repartira pas) : c’est donc une décision collective et une volonté de poursuivre nos projets, dans la continuité de ceux déjà réalisés” indique l’ex-adjoint aux finances sous la mandature Bessot. Son équipe est aux “affaires” depuis une décennie pour certains. Le maire comme Martine Colette aux finances, Noël Perrot à la voirie, Colette Lombard pour la relation avec le régiment, Gérard Faivre pour l’urbanisme, Patri- cia Lime pour les affaires scolaires. “Un maire, c’est quelqu’un qui rassem- ble, qui délègue. J’ai essayé de constituer une équipe qui a été solide. Il n’y a pas eu de conflits majeurs” dit-il. Les pro- “L’énergie est là.” l’avoue : il n’a jamais été “un homme à aller sur les chantiers.” Il a donc délégué à ses colistiers

me représente. Je le dirai avant la fin de l’année.” Sans dévoiler tous les secrets, Jean- Marie Roussel tien- dra un rôle dans la future campagne

Étalans, c’est également une vie économique.

des municipales dans cette commune comptant 1 600 habitants depuis la fusion avec Charbonnières-les-Sapins et Verrière-du-Grosbois. La composi- tion du conseil municipal sera de 23 personnes. Jean-Marie Roussel sera bel et bien sur une liste : “À quelle place ? Je n’en sais rien. En première, en dernière ? Encore une fois je ne sais pas encore.” Lui qui a débuté comme conseiller municipal, avant d’enchaîner deux mandats d’adjoints puis deux de maires affiche 31 ans de vie muni- cipale.À 65 ans, il ne semble pas démo- tivé. Au contraire : “Nous avons mené beaucoup de projets : la salle socio- culturelle, la station d’épuration, l’école et bientôt l’inauguration de la crèche multi-accueil de 24 places le 16 novem- bre. C’est vraiment passionnant.” Étalans, c’est également une vie éco- nomique dynamique avec la nouvelle entreprise de maroquinerie créée au centre du village, ou encore les locaux de Solidarité Doubs Handicap (S.D.H.).

Gérard Limat est candidat pour un second mandat.

novembre. “Nous laissons une ville en très bonne situation financière. Nous nous sommes par exemple attachés à ne pas faire exploser les dépenses en matériel et de personnel. Par rapport à notre taille, nous sommes une des communes avec le moins de personnel (moins de cinquante agents)” explique l’élu. Une deuxième liste (d’opposition) devrait sortir du bois. Sans étiquette, Gérard Limat se dit prêt à défendre le bilan et proposer des projets d’ave- nir… n E.Ch.

messes de campagne ont quasiment toutes été réalisées. Valdahon s’était promis de maîtriser le foncier : elle l’a fait en achetant 4,5 hectares de terrain derrière S.I.S. en vue de construire une nouvelle école. Elle lance lamaison médicale, a rénové la chapelle Bra- chotte, un des sujets qui a cristallisé quelques critiques, de l’opposition notamment. Elle veut également don- ner au sport, et notamment au football, de meilleurs outils de travail. Le futur programme, “l’équipe” en passe de se constituer va l’évoquer mi-

Jean-Marie Roussel, maire sortant d’Étalans.

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