Journal C'est à Dire 258 - Octobre 2019

V A L D E M O R T E A U

5 000 euros pour attirer des médecins Santé Est-ce à une mairie de sortir le carnet de chèques pour attirer des médecins ? Morteau, confrontée au départ de nombreux praticiens à la retraite, pense que oui. Voici son plan.

La maison médicale à Morteau.

E n avril dernier, le journal C’est à dire a consacré un article à la pénurie deméde- cins qui guette leVal deMor- teau. 7 sur les 18 qui exercent dans le Val de Morteau ont annoncé leur désir d’arrêter d’ici 2022, dont 5 pour la seule ville de Morteau, 2 pour Vil- lers-le-Lac. Une arrivée d’unmédecin (femme) a été actée le 1 er juillet dernier à Morteau. “Le besoin à court terme peut être supérieur à cinq médecins” admet la commune, classée en zone d’action complémentaire dans le zonage conventionnel des médecins généralistes 2018.Afin de conserver une présence médicale de qualité et en complément des aides pouvant être mises en œuvre par l’Assurance Maladie et l’Agence Régionale de Santé dans les territoires en tension, une aide à l’installation de 5 000 euros a été décidée par les élus. Maison des internes : 5 logements pour les accueillir La commune va créer une “maison des internes” à proximité de l’hôpital de Morteau et mettre à disposition 5 logements aux élèves de médecine en stage dans l’établissement. Des spécialistes mais aussi des médecins de garde pourront en profiter. Un tel équipement évitera aux professionnels de longs déplacements. L’hôpital de Morteau a besoin de ces “recrues”. n

Cette aide serait versée aux personnes répondant à certains critères comme exercer à temps plein, à Morteau, 5 jours sur 7, avec une participation à la permanence des soins, sur une durée d’exercice libéral minimale continue de 3 ans. “Notre action ne se limite pas à 5 000 euros, indique le maire Cédric Bôle. Nous voulons accompagner les nouveaux médecins sur un package en les aidant à trouver un logement, en les accompagnant pour trouver un mode de garde d’en- fants, leur montrer que notre territoire est attractif.” Tous les élusmortuaciens ont compris le défi à relever et ont voté à l’unanimité cette aide. “C’est formidable de se battre pour l’instal- lation de nouveaux médecins, admet Jacqueline Cuenot-Stalder, conseillère municipale, mais je regrette que l’on ne fasse pas également lamême chose ou au minimum une participation aux frais de déplacement pour les auxiliaires de vie et infirmières dans les E.H.P.A.D. (établissements d’hé- bergement pour personnes âgées dépendantes), l’A.D.M.R., l’hôpital de Morteau, qui connaissent des diffi- cultés financières et sont indispensa- bles pour l’accompagnement de nos aînés.” Selon le maire de Morteau, “cette compétence n’appartient pas à lamairiemais auDépartement.” Pour- quoi aurait-on la compétence pour les médecins et pas les autres pro- fessions ?Morteau, comme Pontarlier, Valdahon, Saint-Hippolyte, et bien d’autres, a pris la mesure du pro- blème. n E.Ch.

Entreprises Le club affaires soutient la race comtoise

Une quarantaine d’entreprises du Val de Morteau réunies au sein du club affaires vélo et badminton ont contribué à l’acquisition d’un cheval comtois reproducteur qui sillonnera la France pour promouvoir la race.

L’ initiative est signée Jacqueline Cuenot- Stalder, la conseillère départementale du Val de Morteau qui a souhaité faire se rencontrer deux mondes

tie. D’où l’idée de solliciter les chefs d’entreprise pour sou- tenir la race” observe M me Cuenot-Stalder. C’est ainsi que l’idée de finan- cer l’acquisition d’un étalon

qui se côtoient finalement peu, celui des éle- veurs et celui des chefs d’entre- prise. L’élue a réuni lors d’une

reproducteur est née. Une quaran- taine d’entreprises du secteur y sont donc allées de leur participation, met- tant entre 50 et

“Nous ne nous attendions pas à un tel engouement.”

soirée au Gardot les repré- sentants de la filière équine comtoise et les membres du club affaires du Val de Mor- teau. “Les éleveurs me font régulièrement part de leurs difficultés, parfois de leurs inquiétudes sur l’avenir de la filière. On sait aussi que les membres du club affaires sont vraiment attachés à leur territoire et à son patrimoine. Le cheval comtois en fait par-

500 euros chacune afin de réunir la somme pour acheter ce cheval d’une valeur de 5 500 euros. Galopin de Jamond, c’est son nom, est un fier comtois issu du G.A.E.C. Bart à Fertans, il a gagné le concours de Maîche il y a quelques semaines à l’occasion du cen- tenaire de ce concours. L’équidé partira dans les pro- chains jours sur les routes

Le cheval Galopin de Jamond a été financé 5 500 euros par les donateurs du club affaires.

une vraie satisfaction” note Fabien Droz-Vincent, le pré- sident du club affaires. Le cheval restera la propriété du club affaires qui le met à disposition des éleveurs fran- çais. n J.-F.H.

France pour pérenniser la race de trait comtoise et por- tera les couleurs du club affaires du Val de Morteau. “Nous ne pensions pas que cette action allait provoquer un tel engouement auprès des entrepreneurs locaux, c’est

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