Journal C'est à dire 220 - Avril 2016

V A L D E M O R T E A U

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Les entreprises du bassin de Morteau se montrent frileuses Emploi L’enquête sur les besoins de main-d’œuvre réalisée dans le bassin de Morteau par Pôle emploi indique que les entreprises du secteur ont 1 000 projets de recrutement alors qu’elles en avaient 1 100 l’an dernier. Morteau est le seul secteur du Doubs à fléchir !

L a Direction régionale de Pôle emploi Besan- çon a des difficultés à expliquer pourquoi le bassin d’emploi de Morteau est le seul à indiquer qu’il aura moins besoin de main-d’œuvre en 2016 comparé à 2015. Inter- rogées par Pôle emploi, 20 700 entreprises de la région ont répondu à l’enquête dite “des besoins de main-d’œuvre”. “C’est un bon baromètre qui nous indique la propension à recru- ter” témoigne Éric Schmidt, directeur territorial délégué Pôle emploi pour le secteur Besançon-Haut-Doubs. Alors que les secteurs de Besan- çon, Montbéliard et Pontarlier affichent un besoin de main- d’œuvre important pour 2016, celui de Morteau chute. Pour- quoi ? “Peut-être parce que les entreprises sont plus frileuses pour l’avenir” émet le spécia- liste de Pôle emploi. 13,8 % des établissements du bassin mor- tuacien projettent de recruter contre 19,6 % dans le Doubs et

974 promesses d’embauche pour l’année à venir dans le bassin de Morteau. Le plus souvent en C.D.D.

projets concernent les ouvriers des secteurs de l’industrie et 17 % les fonctions sociales et médico-sociales. Il faut dire que l’emploi dans le secteur a fortement évolué. Pôle emploi Morteau le confir- mait dans nos colonnes : pour la première fois en 2014, les

cialiste. Heureusement, l’industrie n’est pas perdue. Avec plus de 120 projets, le métier d’ouvrier non qualifié du textile et du cuir est le plus recherché dans le bas- sin d’emploi de Morteau (N.D.L.R. : recrutements liés à S.I.S. Avoudrey). Viennent ensui- te les métiers d’aide à domici- le, aides ménagers et tra- vailleurs familiaux (120 pro- jets) et professionnels de l’ani- mation socioculturelle. Ce sont pour beaucoup des contrats à durée déterminée. Ici, proximité de la Suisse obli- ge, les recrutements sont jugés “plus difficiles à 37 % contre 35 % pour le reste du Départe- ment.” Les emplois dits pré- caires, avec des horaires décou- sus, des temps de trajets, sont délaissés. Ce sont souvent ceux

liés aux services à la personne. Les recrutements les plus dif- ficiles concernent les cadres de l’immobilier, puis les chau- dronniers, tôliers, métalliers, bouchers. À Morteau, 30 % des intentions d’embauche sont liées à une acti- vité saisonnière (contre 28 % dans le Doubs). L’ensemble des projets concernant les métiers d’employés de libre-service, ser- veurs de café, restaurants et commis de caissiers, pompistes, sont des recrutements saison- niers. Le voisin pontissalien fait mieux : la part d’établissements potentiellement recruteurs est la deuxième plus élevée de la région avec 1 600 embauches prévues cette année contre 1 400 un an plus tôt. n E.Ch.

23,2 % à Pontarlier. “Les employeurs du bassin envisagent 1 000 embauches (974), soit moins d’un projet sur dix recensés dans le département” indique Éric

offres dans le domai- ne des services sont plus importantes que celles du secteur industriel. Plus petites, les sociétés de services ont peut- être aussi plus de

Les métiers porteurs :

aide à domicile, ouvrier du cuir.

Schmidt. C’est le secteur des services qui est le plus recru- teur avec 55 % des embauches annoncées dans le bassin. Les fonctions liées à la vente, au tourisme et aux services : 35 % des projets du bassin. 30 % des

craintes quant à l’avenir. “On se rend compte que les besoins de main-d’œuvre affichée sont souvent exprimés et vérifiées. Dans les faits, elles sont parfois supérieures à ce qui avait pu être annoncé” annonce le spé-

Éric Schmidt, directeur territorial délégué de Pôle emploi : “13,8 % des établissements du bassin mortuacien projettent de recruter.”

Morteau Des scouts du Haut-Doubs recherchent de l’aide Six scouts du Doubs préparent un voyage en Amazonie du 30 juillet au 31 août. Pour cela, ils recherchent encore des fonds pour financer la construction d’une “maloca”, lieu d’échange et de savoir, en forêt amazonienne.

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P our financer ce beau pro- jet, une collecte a débu- té sur Internet. Elle se termine ce 26 avril. Ce ne sera pas un voyage de vacances mais un “partage de connais- sances”. “On souhaiterait enco- re récolter 2 900 euros. Il y a des contreparties telles que car- te postale, œuvre d’art des artistes locaux, artisanat et

pour les plus généreux un hamac tissé à la main. C’est plus qu’un don, c’est une occa- sion d’avoir un souvenir et de soutenir le marché solidaire” note Carine Maillot, une des jeunes scouts. Le projet de ces scouts du Doubs est novateur. “Avez-vous déjà entendu parler du “par- tage de connaissances” ou de

“l’échange de savoirs ?”, inter- roge Carine. Imaginez qu’un jour vous avez une fuite dans votre cuisine, vous avez besoin de quelqu’un qui sait réparer ça. Vous sonnez chez votre voi- sin et vous lui demandez de l’aide. Il vous répare votre fui- te sans rien vous demander en échange. Deux jours plus tard, il sonne chez vous pour de l’ai- de. Vous acceptez, vous lui devez bien ça. Ce système était très utilisé auparavant mais se perd avec le temps… Les Indiens d’Amazonie l’utilisent encore. On veut les aider à financer et construire une maloca : un lieu où ils échangent leurs savoirs car ils changent de place leur village et en ont besoin d’une nouvelle” poursuit la jeune scout du Haut-Doubs. L’équipe a déjà récolté 8 736 euros (sur 14 600 euros), grâce à des dons de particu- liers, des actions comme le jar- dinage, du rangement de bois, du défrichage, un service lors d’anniversaires. Des entre- prises les soutiennent. n

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