Journal C'est à dire 220 - Avril 2016

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Le respect de l’environnement, ça s’apprend Saint-Hippolyte-Belleherbe De plus en plus nombreuses, les associations qui s’occupent d’environnement n’ont pas toutes la même approche. Les uns dénoncent pour forcer les autorités publiques à agir. Les autres plus discrètement essaient de sensibiliser voire d’éduquer le grand public. Les bénévoles de N.E.B.S. font passer leurs messages en étant sur le terrain pour initier aux bonnes pratiques.

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Actions publiques Les acteurs ont compris l’intérêt de travailler ensemble

L’ association N.E.B.S. (Nature Environnement Belleherbe-Sancey) est née en 2002 à l’initiative de quelques personnes qui voyaient leur cadre de vie se détériorer. “Nous avons mis en œuvre la célèbre phrase de Yann Artus- Bertrand : Il faut arrêter de dis- cuter, agissons” explique son pré- sident Gabriel Aubry. L’activité du groupe est basée sur les échanges et les ateliers mon- trant que de nouvelles pratiques de faire passer des idées pour un monde durable et des nouvelles concernant nos actions” pour- suit-il. Des actions motivées par des thèmes précis : la lutte contre les pesticides, le maintien de la biodiversité dans les milieux humides, la connaissance de la faune et de la flore et la lut- te contre les conduites douteuses. “Dans cette optique, nous orga- nisons de nombreuses rencontres sur le terrain mais aussi des conférences comme récemment avec autour d’une même table chasseurs, agriculteurs et défen- sont possibles pour pré- server leur environne- ment. “Notre journal nature “Quoi de N.E.B.S. ?” nous permet

on peut notamment citer au chapitre “peut mieux faire” , la réhabilitation des stations d’épu- ration défectueuses : sur 11 sites prioritaires, 2 seulement avaient fait l’objet de travaux en fin d’année dernière. Même chose pour les communes où une action de contrôle des bran- chements a été lancée. 11 com- munes prioritaires ont été ciblées et 3 seulement ont fait le nécessaire. Par ailleurs, 15 communes avaient été ciblées pour réaliser une réfection de leur réseau de collecte d’eaux usées : 10 l’ont déjà fait. C’est mieux. Sur le volet entretien des cours d’eau, on constate de meilleurs indicateurs de suivi des actions. Toutes actions de restauration morphologiques des cours d’eau ciblées ont été réalisées. Exemple sur le Drugeon. Sur le volet “Opération collec- tive recherche de toxiques”, là, les objectifs sont quasiment tous réalisés. “Un diagnostic a por- té sur l’ensemble des activités industrielles générant poten- tiellement des rejets polluants pour les eaux. Il a consisté en une analyse préalable, un recueil de données par questionnaires et visites sur site, ainsi qu’une action de sensibilisation.” 140 sites avaient été ciblés, 142 ont été diagnostiqués. Encore mieux que prévu. Si les actions à engager restent nombreuses, “on sent désormais une réelle volonté des acteurs de travailler ensemble.” Il exis- te de réelles raisons d’y croire même si les actions n’avancent pas aussi vite que tous les défen- seurs de l’environnement le sou- haiteraient. n

À travers les travaux de la commission locale de l’eau, tous les acteurs de l’environnement se retrou- vent désormais autour de la même table. Bilan d’éta- pe du contrat de territoire 2015-2017.

seurs de l’environnement.” Avec un seul objectif, faire prendre conscience des problèmes. Ce sera aussi le cas en août où aura lieu une collecte des produits de traitement périmés que les gens conservent dans leurs caves et garages. risation insertion solidarité), Manon Silvant le revendique haut et fort : “L’éducation à l'en- vironnement fait en effet par- tie de nos objectifs principaux. Nous avons par exemple comme projet pour 2016-2017 de mon- ter une exposition itinérante en direction notamment des sco- laires sur le thème des dépôts et décharges sauvages en lien avec un plasticien sculpteur qui fabri- quera des œuvres uniquement à partir de déchets trouvés.” Déjà, une intervention a eu lieu au collège de Saint-Hippolyte pour Présidente de l’associa- tion R.E.V.I.S. (recycla- ge environnement valo-

évoquer la problématique des décharges en pleine nature et pour aller plus loin dans la durée, “nous réfléchissons à la mise en place d'un club nature à la ren- trée 2016. Peut-être d'abord sur Blamont, à voir si nous avons assez de forces vives pour le mettre également en place à Saint-Hippolyte” poursuit la jeu- ne femme très investie. Une ressourcerie est également en projet, visant à fournir un lieu pour se débarrasser des objets que l’on ne veut plus. Des objets qui peuvent encore ser- vir, voire être remis dans le cir- cuit de la consommation. Cet- te volonté de démontrer par l’exemple que d’autres compor- tements sont possibles se pour- suit via internet sur le site Hip- pactus, “un média associatif qui est un outil pour informer sur l’actualité locale liée au déve- loppement durable.” n

“O n va dans le bon sens” résume Pauli- ne Lépeule, chargée de mission à l’Établissement Public Territorial du Bassin Saône et Doubs, chargé de mettre en œuvre le schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (S.A.G.E.) dans les bas- sins Haute-Loue Haut-Doubs et animatrice de la commission locale de l’eau (C.L.E.), prési- dée par le conseiller départe- mental Philippe Alpy. Plusieurs actions ont été mises en place récemment dans notre département à travers ce S.A.G.E. Dans le domaine agricole notam- ment, sur la connaissance des sols, il s’agit “d’encourager la réa- lisation des plans d’épandage individuels, stockage des effluents d’élevage, orienter les mesures du plan de développement rural rela- tives aux bâtiments d’élevage pour favoriser les pratiques favorables à l’environnement : les dossiers prenant en compte ces enjeux bénéficient de points supplé- mentaires lors des appels à pro- jet (plan d’épandage, couverture des ouvrages de stockage, Agri- culture bio, systèmes paille…). Est concerné également le recen- sement des fosses vides pouvant éventuellement servir d’appoint aux exploitations arrivées en risque de débordement de leurs fosses” énumère Pauline Lépeu- le. Concernant les pratiques agri- coles toujours, le S.A.G.E. a inci-

té à instaurer des critères d’éco- conditionnalité dans l’accès aux aides pour les Jeunes Agricul- teurs. Le groupe de travail “agri- culture” a également été posi- tionné en faveur de la limita- tion forte, à court terme, de l’uti- lisation des produits phytosa- nitaires (exemple du glyphosate, le fameux Round’up). Mais sur les 25 sites prioritaires, seuls 2 plans de désherbage sans phy- tosanitaires ont été mis en œuvre jusqu’ici. “Au niveau local, on peut aussi citer l’opération pilote de la “fruitière des vil- lages réunis” à Valdahon. C’est une opération volontaire portée par la fruitière afin de favori- ser les pratiques positives du point de vue de l’environnement et de l’économie. Toutes les actions dans ce domaine sont discutées au sein d’un groupe de travail lié à la “conférence départementale Loue et rivières comtoises” poursuit Pauline Lépeule. D’autres actions sont conduites dans le cadre de ce Schéma départemental d’aménagement et de gestion de l’eau. Leur avan- cée est plus ou moins satisfai- sante. Un bilan d’étape de la mise en œuvre du contrat de territoire Haut-Doubs Haute- Loue 2015-2017 avait été dres- sé à l’automne dernier par les différents partenaires. “Un nou- veau bilan aura lieu au cours de cette année.” En dehors du volet agricole évoqué plus haut,

Les jeunes, éco-citoyens de demain.

Manon Silvant

(R.E.V.I.S.) ne manque

pas une occasion

d’intervenir auprès des plus jeunes pour les sensibiliser.

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