Journal C'est à dire 220 - Avril 2016

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Saint-Hippolyte Une nouvelle intercommunalité La loi N.O.T.R.e continue de redessiner le contour des territoires ruraux. Après les cantons, celui de Saint- Hippolyte a disparu, englobé dans un ensemble com- prenant les secteurs de Blamont et Maîche, c’est main- tenant au tour de la communauté de communes (C.C.) de s’effacer… Non sans regrets.

En bref…

l Route Le projet d’évitement de La Chaux-de-Fonds en Suisse n’est pas enterré ! Le Conseil d’État a adopté un rapport à l’atten- tion du Grand Conseil concer- nant une demande de crédit de 6,9 millions de francs pour la suite des études du projet d’évi- tement Est de La Chaux-de- Fonds par la H18, route princi- pale de Suisse. Ce projet s’ins- crit dans la stratégie Mobilité 2030 soutenue par le Conseil d’État. Chaque jour, le centre- ville historique est traversé en moyenne par plus de 22 000 véhicules. L’approbation de cet- te demande de crédit permet- tra de libérer les besoins finan- ciers nécessaires aux études à mener entre 2016 et 2020 pour finaliser le projet. l Marché paysan Les Jeunes Agriculteurs de Pon- tarlier organisent le premier mar- ché paysan de Pontarlier. Il aura lieu samedi 7 mai dès le matin place d’Arçon à Pontarlier. Mar- ché de producteurs provenant des environs de Pontarlier, pro- motion du métier d’agriculteur, démonstrations de savoir-faire, morbiflette proposée sur place le midi, animations pour enfants : mini-ferme… La promotion des circuits courts n’est plus seu- lement un effet de mode.

N ouvelle organisation territoriale de la République, tel est le nom de la désormais célèbre Loi N.O.T.R.e à qui les élus doivent d’avoir discuté dans l’urgence du devenir des inter- communalités. “Celle de Saint- Hippolyte comptait les 20 com- munes de l’ancien canton avec 4 650 habitants. Elle ne pouvait subsister qu’à condition d’at- teindre les 5 000 habitants” explique Jean-Jacques Vendit- ti qui sort de longs mois de dis-

décisions qui ont été prises par la commission départementa- le de coopération intercommu- nale (C.D.C.I.) n’ont fait que conforter cet élu rural dans cet- te idée-là… “J’ai vite compris qu’on essayait en priorité d’as- surer le développement des agglo- mérations sans trop se soucier des villages avec des compor- tements de parlementaires de la majorité par exemple qui n’ont pas respecté notre liberté de choix. Tout ce qui s’est passé entre petits arrangements et tractations en

Les bâtiments scolaires, aujourd’hui gérés par la communauté de communes, reviendront-ils aux communes ?

Jean-Jacques Venditti n’a aujour- d’hui d’autre choix que d’accepter le rattachement au Pays de Maîche : “On ne peut en effet pas parler de fusion puisqu’une de nos communes est partie vers le Vallon de Sancey. Le bloc à bloc n’est donc pas possible.” Com- prenez par là que dès le 1 er jan- vier 2017, la gouvernance de la C.C.P.M. qu’intègrent ces 19 nou- veaux villages restera inchan- gée, un délégué pour chacune des communes sauf Saint-Hip- polyte qui en comptera deux. “Le problème est celui des compé- tences qui ne sont pas les mêmes : notre C.C. s’occupe des écoles,

pas la C.C.P.M. Idem pour la gestion des budgets communaux et le fauchage. Si chaque com- mune doit reprendre cette com- pétence, les impôts locaux vont forcément augmenter !” Un écueil qu’entend bien éviter Serge Cagnon, maire de Saint- Hippolyte et conseiller dépar- temental élu sur le nouveau can- ton de Maîche-Saint-Hippolyte- Blamont : “Ce rapprochement des deux C.C. était inéluctable de toute façon à court terme et il paraît logique de rejoindre le secteur de Maîche avec qui nous avons en commun le Pays Horloger, le schéma de cohéren-

ce territoriale (S.C.O.T.), la poli- tique touristique et le futur parc naturel régional” explique-t-il avant de poursuivre : “Pour les compétences que la C.C.P.M. n’a pas, à défaut de les prendre, nous devrons trouver une solution, pourquoi pas en créant des syn- dicats de communes à vocation unique autour de ces théma- tiques.” L’objectif étant pour ces deux élus que l’ensemble du per- sonnel soit conservé et que, sans incidences fiscales, Saint-Hip- polyte et les villages des alen- tours gardent le même niveau de services. n D.A.

cussions, réunions et négociations. “5 com- munes souhaitaient rejoindre la C.C. du Pays de Maîche mais nous avions réussi à

coulisses est grave pour notre démocratie. De gauche comme de droi- te, les élus qui ont pesé sur ces décisions, notamment sur la dis-

La difficile question des compétences

convaincre d’autres villages des environs de nous rejoindre. Au final, une nouvelle entité de 23 communes et 6 700 habitants pouvait voir le jour” explique-t- il. Mais, la vie politique n’est pas un long fleuve tranquille et les

parition de notre communauté de communes, ont une lourde responsabilité.” Convaincu que ce territoire qu’est le secteur de Saint-Hip- polyte et du Lomont aurait pu vivre entre Pays Horloger et Agglomération de Montbéliard,