Journal C'est à dire 220 - Avril 2016

P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

32

Belleherbe Le comté sur un magnifique “plateau”

“La fruitière du Plateau” a inauguré au centre de Bel- leherbe un chalet flambant neuf. La coopérative fait vivre 30 exploitations agricoles. C’est aussi le début du lifting du centre-bourg

lers (agriculteur à la Violette) qui a lancé cet investissement de 200 000 euros. L’ossature bois a été réalisée par Christian Devaux (Belleherbe), l’électri- cité par un artisan de Lavi- ron, l’agencement et les menui- series par des professionnels de Pierrefontaine et Bretonvillers. “Nous avons souhaité travailler avec des artisans locaux. Ils ont ainsi pu faire montre de leur savoir-faire” témoigne Jacques

A uparavant, il fallait presque jouer des coudes pour acheter un kilo de comté au chalet fruitière de Bel- leherbe. Normal, l’espace de ven- te dépassait tout au plus les 20 m2. Aujourd’hui, le nouvel espace - qui a déménagé à vingt mètres de là - est deux fois plus grand en superficie. Il est moder- ne, “beaucoup plus clair avec un doublement des références de produits régionaux, environ 70. Les fromages, les salaisons, les vins, sont mieux mis en valeur”

témoigne Valérie, l’une des deux vendeuses. Les clients ne s’y trompent pas. Depuis l’inauguration le 9 avril du nouvel espace situé au centre de Belleherbe, les salariés de la

fruitière et les clients prennent la mesure de ce magnifique chalet fruitière en ossature bois. Le bâtiment attire l’œil mais se fond par- faitement dans l’espace.

Rognon, gérant de la coopérative et agricul- teur à Droitfontaine. La coopérative trans- forme 8 millions de litres de lait en comté, récol- tés dans 30 exploitations

Un humanisme remis au cœur de la société.

Pascal Vuillier-Devillers (à droite) et Jacques Rognon, de la “Fruitière du Plateau”, présentent le nouvel espace de vente à Belleherbe.

rappeler les murgers, les bouilles à lait placées à l’entrée pour le travail de nos ancêtres, et les fleurs pour la “Belle herbe”. Le prix au kilo ne devrait pas évo- luer pour le comté de 12 ou 18 mois. Avec cet investissement, la frui- tière assure sa longévité. L’his- toire a débuté en 1920 avec le regroupement de Belleherbe et La Grange à Belleherbe. Des fusions ou rapprochements s’opè- rent régulièrement en 1960 (Droitfontaine), 1983 (Cour Saint-Maurice), 1990 (trois exploitants de Surmont), 1991 (Charmoille-Provenchère), 1992 (Rosières) puis en 2006 avec Bretonvillers. Dès 1923, la fruitière commen- ce sa production… d’emmental et ce n’est qu’en 1987, “pour sur-

vivre” , que Belleherbe passe en comté. Un virage qui lui réus- sit bien : le nombre de litres de lait transformés a doublé en presque trente ans, passant de 4 millions en 1983 à 8 millions en 2015. Le lait de dégagement sert à produire du morbier. Si Belleherbe dispose d’un nou- vel équipement de vente, un principe ne change pas : la qua- lité de son comté réalisé le maître fromager Yves Boillon puis affiné au fort Saint-Antoi- ne ou à Poligny. D’après le Comité interprofes- sionnel de gestion du Comté (C.I.G.C.), le fromage produit ici a une intensité d’arômes sou- tenue et un équilibre de saveurs salé-sucré. C’est Belleherbe la bien nommée ! n E.Ch.

Nouveau cœur L a mairie de Belleherbe se réjouit de cet investisse- ment “qui redynamise le centre” relate Philippe Franchini, le maire. La municipalité a d’ailleurs prévu pour 2017 de rénover le haut du village et notamment la place entre le monument aux morts et l’égli- se. Un parc de jeux pour les enfants sera construit. Le pro- jet de création d’une nouvelle école est toujours d’actualité. Sur le nouveau lotissement com- munal, 10 parcelles ont trou- vé des acquéreurs sur les 14 en vente. n

C’est la fruitière du Plateau pré- sidée par Pascal Vuillier-Devil-

de Belleherbe, Belvoir, Breton- villers, Charmoille, Cour-Saint- Maurice, Droitfontaine, Froi- devaux, La Grange, Peseux, Pro- venchère, Rosières, Surmont, Vaucluse et Vauclusotte. “50 familles vivent de cette écono- mie. Avec ce nouveau chalet, on souhaite augmenter de 5 % le volume des ventes par an et ce jusqu’en 2020. Ainsi, nous attein- drons le seuil d’équilibre finan- cier” explique Pascal Vuillier- Devillers. Le président s’inscrit dans la lignée de ses prédé- cesseurs : il veut allier concer- tation entre les membres de la coop et modernité. “On pré- voit de développer les ventes sur Internet” dit celui qui a voulu donner une image au chalet avec l’ajout de murs en pierre pour

Valérie Mouchart, vendeuse à la fruitière, dans son nouvel univers.

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker