Journal C'est à dire 220 - Avril 2016

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Gilley La réparation à domicile, en rêvant d’un magasin Électricien, réparateur en

électroménager installé à Gilley, Wilfried Bauduin fait des interventions à domici- le dans l’espoir de déve- lopper son affaire pour ouvrir un magasin d’ici quelques années.

A près un an d’activité, le pari n’est pas gagné. “Je ne suis pas débor- dé par le travail mais je suis toujours occupé par les prospects, la comptabilité” , explique cet artisan conscient qu’il doit encore se faire

connaître. Après ses deux Bac pro en électricité et maintenance électroménager, il a d’abord exer- cé dans les associations d’in- sertion. “On remettait en état des vieux appareils électromé- nagers.” Belle expérience avant de revenir dans le circuit clas-

sique et de travailler dans plu- sieurs enseignes de la grande distribution. Arrivé à la qua- rantaine, il décide de se lan- cer. “C’était le moment de le fai- re. Avant, je n’avais pas la tête à ça.” L’apprenti artisan ne se précipite pas. Il prend le temps d’étudier et de se faire conseiller pour trouver la forme juridique qui corresponde le mieux à sa future activité de dépanneur d’électroménager à domicile. Il suit tous les stages auxquels il a droit. “Cela permet de poser le projet, de définir un prévi- sionnel, d’étudier la concurren- ce. J’ai été bien accompagné par la Boutique de gestion.” Puis il investit dans l’outillage, la camionnette qu’il aménage. Rou- lez jeunesse. Quelques mois après son ins-

tallation, il repart en stage de gestion. “Je souhaitais saisir moi-même ma comptabilité. J’al- lais un jour par semaine en for- mation. J’ai appris à gérer une trésorerie. C’est toujours utile de savoir anticiper pour ne pas s’éta- ler avec les rattrapages de charges.” Coup de pouce non négligeable, il continue à faire de la sous-traitance pour son ancien employeur. Sécurisant, même s’il espère un jour s’en affranchir. Avec sa camionnette rouge, il rayonne à 40 km autour de Gil- ley où il habite. “Je complète l’ac- tivité électroménager en faisant des petits travaux en plomberie et électricité. C’est parfois néces- saire avant de poser une nou- velle cuisine ou installer un digi- code. Si l’on veut réussir, il vaut

mieux avoir des bases dans tous les corps de métier du bâtiment.” Non bricoleur, s’abstenir. Wil- fried Bauduin propose aussi de la vente d’appareils en parte- nariat avec un fournisseur régio- nal. Point très positif. Il est souvent accueilli comme un sauveur. “C’est vrai que l’on est attendu.” Oubliez les 35 heures si vous vous voulez suivre son exemple. “On n’a pas d’horaires fixes, indique celui qui travaille du lundi au same- di midi. Le samedi après-midi est consacré au rangement.” Il compte bien lâcher la sous-trai- tance d’ici quelques années pour recentrer l’activité avec l’objec- tif d’ouvrir un magasin. “On va déjà passer le cap des trois ans.” n F.C.

Wilfried Bauduin sait que sa camionnette constitue son meilleur support publicitaire.

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