Journal C'est à dire 220 - Avril 2016

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

42

Des “petites” coopérations qui donnent de la vitalité à la frontière Des milliers de Francs-Comtois et de Suisses se retrouvent chaque année autour d’actions communes à vocation culturelle pour la plupart. Le Forum Transfrontalier a tenté d’évaluer l’ampleur de ces coopérations à travers 70 ini- tiatives qu’il a recensées sur l’Arc jurassien franco-suisse. Enquête

L e Forum Transfronta- lier tire les premiers enseignements de l’en- quête qu’il a ouverte en juin dernier pour évaluer les “petites” coopérations trans- frontalières sur l’Arc jurassien franco-suisse. Ce travail à sau- te-frontière a permis d’identi- fier 70 projets entre le Terri- toire-de-Belfort et le Jura, via le Doubs, portés par des orga- nisations civiles. “Ils sont moins talière commune” souligne Alexandre Moine, animateur du Forum et professeur à l’Uni- versité de Franche-Comté. Au total, ce sont des milliers de Francs-Comtois et de Suisses de l’Arc jurassien qui se ren- contrent une ou plusieurs fois par an. Ces actions portées par des personnes des deux pays viennent irriguer ce territoire. L’enquête a permis d’établir que plus de 70 % d’entre elles étaient à vocation culturelle. Un des meilleurs exemples dans le Val visibles que ceux sou- tenus dans le cadre du programme Interreg, mais ils sont garants d’une identité transfron-

de Morteau est celui du Brass Band Saut du Doubs (B.B.S.D.), un ensemble musical né de l’ini- tiative de musiciens français et suisses. Il existe deux autres types de coopérations, complé- mentaires à celle-ci. “Il y a celles qui sont à l’initiative d’un por- teur de projet, français ou suis- se, et qui se déploient de l’autre côté de la frontière. C’est le cas, par exemple, du Chemin des ren- contres. Et puis il y a le cas de coopérations où c’est un partenaire fran- çais ou suisse qui accueille sur son ter- ritoire des partenaires voisins comme “Saut de Frontière” dans le Jura” pré- cise Alexandre Moine. Si la culture est le fil rouge de la majorité de ces “petites” coopé- rations qui contribuent à nour- rir la vitalité de l’Arc jurassien (théâtre, danse, exposition pho- to, musique…), celles qui res- tent sont liées pour beaucoup au tourisme. Ce sont notam- ment des sentiers balisés qui chevauchent la frontière, ou des itinéraires comme la route de l’absinthe. “Ce qu’on a relevé, c’est que ces coopérations sont

naturelles et spontanées. Les gens impliquées dans ces actions n’agissent pas ensemble par obli- gation. C’est toute la différen- ce avec les projets Interreg.” Ce travail d’étude a permis éga- lement au Forum Transfronta- lier de relever que la notion de frontière ne disparaît pas derrière ces échanges. Au contraire, cette limite permet à chacun d’affirmer sa différence qui rend plus intéressante enco- re l’initiative collective. Enfin, ces actions transfron- talières, qui naissent dans un cadre associatif le plus souvent “n’ont pas besoin de beaucoup d’argent. Elles s’appuient le plus souvent sur du bénévolat” ajou- te Alexandre Moine. Il s’avère cependant que le manque de moyens peut fragiliser ces ini- tiatives. En cela, la recherche de financements est plus facile en Suisse qu’en France. Côté helvétique, les porteurs de pro- jets peuvent espérer obtenir l’ai- de de fondations ou de la Lote- rie Romande qui assurent cet- te mission de soutien financier aux actions associatives. C’est plus difficile en France où, dans un contexte où l’argent public

Des coopérations naturelles et spontanées.

Selon Alexandre Moine, il faudrait que ces “petites” coopérations transfrontalières puissent bénéficier d’un plus grand soutien financier.

se raréfie, ils doivent se battre pour espérer obtenir quatre sous auprès d’une commune, du Département ou de la Région. Au regard des éléments fournis par l’enquête, le Forum Trans- frontalier estime que la ques- tion du financement des “petites” coopérations devrait être recon- sidérée par les pouvoirs publics.

“Il faudrait qu’il existe une sor- te de fonds Interreg pour ces ini- tiatives-là. En effet, ce sont des gens qui n’attendent pas de l’ar- gent à tout prix pour agir, mais s’ils bénéficiaient de moyens financiers supplémentaires, ils iraient plus loin dans leur démarche. Si on parvenait à dégager ne serait-ce que 10 %

des fonds Interreg dédiés aux grandes coopérations, pour ces projets-là, ce serait très bien” estime Alexandre Moine. Un vœu pieux qui ne pourra deve- nir réalité qu’à la seule condi- tion que les instances euro- péennes le veuillent bien. Ce n’est pas gagné. n T.C.

Déco

Le meilleur de l’imprimerie Au meilleur prix

Aménagements extérieurs

FLYERS

...

Outillages

CARTES DE VISITES AFFICHES

Toute l’équipe Serac remercie sa clientèle pou" sa fidélité et présente se# Mei$eu% Vœux pou" l’a&ée 2016

TÊTE DE LETTRE

TRACTS

ENVELOPPES

DÉPLIANTS

ÉTIQUETTES P R O S P E C T U S CHEMISES À RABAT ...

BANDEROLES

BROCHURES

Groupe Publipresse 1 rue de la Brasserie BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex T. 03 81 67 90 80

Anthony Gloriod - T. 07 86 50 05 23 anthony@publipresse.fr Un projet de communication ? On en parle !

www.seracmateriaux.fr

www.publipresse.fr

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker