Journal C'est à dire 220 - Avril 2016

L E P O R T R A I T

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Grand’Combe-Chateleu

Les petits bonheurs de Jacques Chopard-Lallier À 56 ans, Jacques Chopard-Lallier assouvit sa passion de la moto trial, mais version “vintage”. Et quand il ne fait pas de compétition, c’est à un autre dada qu’il s’adonne : les modèles réduits.

Les personnes qui voudraient soutenir Jacques Chopard-Lallier ou découvrir le monde de la moto trial peuvent le joindre au 06 84 76 30 44.

Q uand on a une passion chevillée au corps, dif- ficile de s’en défaire. À 56 ans, a priori , on n’a plus l’âge de faire de la moto en compétition. Et pourtant, l’al- lure encore quelque peu juvé- nile du bonhomme ne trompe pas : quand on s’entretient phy- siquement comme Jacques Cho- pard-Lallier le fait en pratiquant be-Chateleu (originaire du Chauffaud à Villers-le-Lac) est champion en titre Bourgogne, Alsace et Franche-Comté de moto trial. Mais pas n’importe quelle moto. Sa passion à lui, ce sont les motos “anciennes”, celles de sa jeunesse. “Je cours sur une Honda 4 temps de 1989. Je fai- sais de la moto dans ma jeunesse, puis j’ai arrêté vers l’âge de 30 ans. Mais le virus ne m’a jamais quitté. À l’âge de 50 ans, je m’y le vélo et la muscula- tion, on est encore tout à fait apte à s’aligner sur des épreuves offi- cielles. La preuve : le sportif de Grand’Com-

férentes. Les coupes qui s’accu- mulent sur les armoires du spor- tif vétéran attestent de ses bons résultats, même si, se défend l’intéressé, ce n’est pas la quê- te de résultat qui le motive. “J’ai l’esprit de compétition, mais je ne me prends surtout pas la tête avec ça. Mon objectif est de me faire plaisir et si je peux faire une aussi belle saison cette année que l’année dernière, ce ne sera que du bonus” commente celui qui depuis 27 ans est cuisinier de profession au collège de Mor- teau. Seulement, une saison de moto qui comprend 7 ou 8 étapes, ça pèse sur le budget. Pour l’ai- der dans sa saison, le sportif a décroché deux sponsors locaux - la carrosserie de la Diligence aux Fins et la société Franche- Comté Agencement du Bas-de- la-Chaux - qui lui versent quelques subsides et l’aident ainsi à boucler son budget. “À cet âge-là, les motos sont parfois un peu capricieuses. Mais l’avan- tage de ces motos anciennes, c’est

suis remis. J’ai racheté les mêmes motos que sur lesquelles je cou- rais à l’époque” raconte le Beu- gnon. Avec une dizaine de copains du secteur, comme il n’y a plus de moto-club dans le sec- teur (à part celui des Fins mais qui est axé sur le cross), ils sont inscrits au moto-club de Pon- tarlier et ils s’entraînent sur un terrain que la commune de La

modèles, uniques, sont patinés grâce à une technique bien à lui qui leur donne un réalisme éton- nant. Il a le souci du détail : sur un modèle réduit de chasse-nei- ge par exemple, on distingue jus- qu’aux glaçons (réalisés en pâte Fimo). Même chose sur un camion de bois où la “fausse” poussière donne un côté réel à ces modèles réduits qu’il construit de A à Z. Il en a déjà créé près de 500 dont la plupart sont exposées dans les vitrines qu’il a fait aménager dans son petit atelier. “Internet a révo- lutionné ma façon de faire. Aujourd’hui, je commande des pièces jusqu’aux États-Unis. Cer- tains modèles nécessitent près de six mois de travail. C’est un travail de fou, mais comme c’est une passion, on ne compte pas

ses heures” dit-il. Ceux qui sou- haiteraient découvrir le talent de Jacques Chopard-Lallier auront l’occasion de le faire lors de la prochaine exposition “Maquettes et modèles réduits” qu’il organise en collaboration avec les pompiers locaux le 6 novembre prochain à la sal- le du Pré-Rondot de Gran- d’Combe-Chateleu. La premiè- re édition de cette exposition qui avait eu lieu en 2014 avait ren- contré un gros succès. Entre la moto et les maquettes, il reste tout juste le temps à Jacques Chopard-Lallier de pra- tiquer le jardinage, autre loi- sir qu’il affectionne, et le ski de fond l’hiver. À 56 ans, l’ennui n’est pas un mot qui figure enco- re à son vocabulaire. n J.-F.H.

qu’on peut faire la mécanique par soi-même. Il n’y a aucune électronique sur ces engins-là !” Si ses moyens lui permettent, Jacques Chopard-Lallier envi- sage aussi de participer à une épreuve sur deux jours en Bel- gique au mois d’août. En ce moment, c’est donc la moto qui occupe la majeure partie des loisirs du fringant quinquagé- naire. Mais quand il range sa Honda au garage, il ne sombre pas pour autant dans l’ennui. Jacques Chopard-Lallier est éga- lement un féru de modèles réduits et de maquettes de voi- tures et de camions. Ce qui lui vaut d’ailleurs quelques coupes supplémentaires qui s’accumu- lent sur ses étagères. Car le talent du Beugnon en la matiè- re est très particulier. Ses

Longeville leur met à disposition aux Cour- tots, non loin de Gilley. Le trial n’est pas un sport de vitesse. Les principales qualités

“Mon objectif est de me faire plaisir.”

requises dans cette discipline qui consiste à réaliser des par- cours à obstacles en posant le pied à terre le moins souvent possible sont le sens de l’équi- libre, l’endurance et la concen- tration. Dans sa moisson de récompenses l’an dernier, Jacques Chopard-Lallier a éga- lement remporté les deux jours d’Arbecey (Haute-Saône), une épreuve qui regroupait des motards de 12 nationalités dif-

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