AFD - Document de référence 2018

1

PRÉSENTATION DE L’AFD

Activités du groupe Agence Française de Développement en 2018

Aux termes de négociations conduites entre l’État et la SNI, un accord a été conclu pour une cession en deux temps : une première acquisition par la SNI de 34%du capital des sociétés, dont la totalité des actions de l’AFDen 2017, et une option d’achat pour le solde des actions de l’État à horizon de cinq ans. La cession est intervenue le 19 décembre 2017. L’AFD ne détient plus de participations en compte propre dans le capital des SIDOM (à l’exception de la SIC), qui ont été cédées à un prix de 20,9 M€. Les actions qui figurent encore dans son bilan sont portées pour compte de l’État et ont vocation à être cédées dans 5 ans. À la fin de l’année 2018, l’AFD ne détient donc plus en compte propre, qu’une participation de 50 % au capital de la SIC en

Nouvelle-Calédonie, qui était exclue du champ de l’opération, l’État n’étant pas présent au sein du capital de cette société immobilière. La SIC est un bailleur social dont la mission est de contribuer à la cohésion sociale et à la lutte contre les inégalités et les exclusions en offrant des solutions de logements adaptées aux ressources des plus modestes. La société gère un patrimoine de 10 700 logements et loge ainsi près de 40 000 personnes soit 15 % de la population calédonienne.

1.6 Activités du groupe Agence Française de Développement en 2018

1.6.1 Contexte international En 2018, le rythme de croissance au niveau mondial semble avoir atteint un plateau à 3,7 %, soit un niveau similaire à celui de 2017. Les prévisions de croissance du FMI de janvier 2019, pour les deux prochaines années, ont légèrement été révisées à la baisse par rapport à octobre 2018, à 3,5 % en 2019 et 3,6 % en 2020. Cette révision additionnelle s’explique principalement par le ralentissement constaté à fin 2018 dans certains pays de la zone euro (Allemagne, Italie) et par la contraction attendue de l’économie turque en 2019. La conjoncture internationale fait désormais face à des risques baissiers prépondérants à court et moyen terme, parmi lesquels une escalade additionnelle des tensions commerciales, la perspective d’une absence d’accord entre le Royaume-Uni et l’Union européenne sur les modalités du Brexit et un ralentissement plus prononcé que prévu en Chine. En 2019, devrait continuer de croître au-dessus de son potentiel (1,9 % selon la Réserve fédérale américaine), à 2,5 %. Pour autant, un ralentissement plus marqué pourrait se produire à partir de 2020, avec un taux de croissance s’établissant à 1,8 %, du fait de la nature temporaire des dispositions de la réforme fiscale de 2017. Les négociations commerciales avec la Chine se poursuivent (la trêve décidée début décembre devant se terminer le 1 er  mars). Comme prévu, la Réserve fédérale américaine a augmenté ses taux d’intérêt directeurs à 2,25-2,5 % en décembre 2018 (après trois augmentations en mars, en juin et en septembre). Depuis, la Fed a adopté un discours de prudence, semblant annoncer une pause dans la hausse des taux directeurs pour 2019. Selon les prévisions économiques d’hiver de la Commission Européenne, la zone euro a vu sa croissance fléchir à 2,1 % en 2018, une tendance qui devrait se poursuivre en 2019 où la croissance devrait s’établir autour de 1,3 % tandis que l’inflation devrait rester modérée à 1,4 %. Cela s’explique à la fois par des facteurs conjoncturels, comme la montée des risques et incertitudes au niveau mondial (tensions commerciales, ralentissement de la croissance en Chine et aux États-Unis) et européen (tensions sociales en France, Italie, Brexit), mais aussi plus structurellement avec un cycle des affaires plus mature. En octobre 2018, la BCE a confirmé l’arrêt de son programme d’achats nets d’actifs en janvier 2019, après une réduction du montant de ses achats mensuels de 30 Mds€ à 15 Mds€.

Les taux directeurs devraient, eux, être maintenus à leurs niveaux actuels (autour de 0 %) au moins jusqu’à l’été 2019, voire au-delà. Au Royaume Uni , l’incertitude liée au Brexit pèse sur les perspectives de croissance, révisées par la Banque d’Angleterre à 1,5 % pour 2019. Les enquêtes de conjoncture sont orientées à la baisse au mois de janvier, avec un indice composite tout proche de la zone de contraction de l’activité, et la confiance des ménages a atteint un plus bas depuis plus de 5 ans. Après avoir rejeté le 15 janvier l’accord signé fin novembre entre l’UE et le gouvernement de Theresa May, le Parlement britannique a voté fin janvier une série d’amendements au projet d’accord, conduisant celle-ci à tenter de rouvrir les négociations avec l’UE sur la question de la frontière irlandaise. Par rapport à octobre 2018, les perspectives de croissance dans les pays émergents et en développement ( PEED ) ont été légèrement revues à la baisse par les services du FMI, à 4,5 % pour 2019. Les cours du pétrole ont été significativement revus à la baisse pour 2019 et 2020, à moins de 60 $ le baril de même que ceux des métaux, qui devraient décroître de plus de 7 % en glissement annuel. En 2019, l’Asie émergente et en développement devrait croître autour de 6,3 %, du fait du ralentissement chinois malgré le stimulus budgétaire annoncé par les autorités chinoises, destiné à amortir les effets de la hausse des tarifs douaniers mis en œuvre par les États-Unis. L’Inde, en revanche, devrait bénéficier de la baisse des cours du pétrole et d’une politique monétaire moins restrictive que prévu, dans un contexte de moindres pressions inflationnistes. La région Amérique Latine et Caraïbes devrait voir son rythme de croissance s’accélérer à 2 % en 2019. La reprise graduelle au Brésil, qui représente plus du tiers du PIB régional, devrait se confirmer, l’incertitude liée aux élections étant désormais levée. La réforme des dépenses publiques incompressibles (y compris le système de retraites et la masse salariale) demeure nécessaire pour assurer la viabilité des finances publiques et le retour à une trajectoire d’endettement soutenable. En Argentine, la situation économique s’est considérablement dégradée du fait des perturbations sur les marchés financiers ayant conduit à une dépréciation substantielle du peso, de la hausse des taux d’intérêts réels et de la consolidation budgétaire prévue

20

www.afd.fr

DOCUMENT DE RÉFÉRENCE 2018

Made with FlippingBook Learn more on our blog