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l’esprit était d’un genre tout différent de celui d’Holberg, a écrit quelque part que “si Copenhague venait å disparaitre sous la terre et si, quelques centaines d’années plus tard, on n’en retirerait que les comédies d’Holberg, on connaitrait cette ville tout aussi bien que nous con- naissons aujourd’hui la periode romaine d’Herculanum et de Pompéi.” Ses comédies originales et joyeuses, telles que “Les mésaventures de Jacques, le paysan” ou “Eras- mus Montanus” forment encore les assises de la scene nationale danoise et c’est de lå que, jadis, leur renommée s’est répandue aux scenes européennes, en particulier aux théåtres allemands. Des poétes nationaux apparurent et l’on alla quérir å l’étranger, notamment en France, un repertoire offrant aux acteurs danois la possibilité de laisser libre cours å leur talent ou permettant å la langue nationale de s’élever au pathétique. Moliére et Scribe furent durant longtemps les auteurs préférés des Danois et, aprés le passage de Sarah Bernhardt å Copenhague, en 1880 — au lendemain de sa derniére représentation elle remit au foyer du Théåtre Royal, en commémoration de sa venue, un bas-relief en marbre représentant Orphélie inanimée — notre théåtre national entra sous la dépendance directe, pourrait-on dire, du “Théåtre Fran^ais” d’ou nous vinrent plus tard, comme des émissaires éminents, Coquelin ainé d’abord et Féraudy ensuite. Parmi les comédies anglaises “L’école de la médisance” figure déjå au 18c siécle sur le répertoire du Théåtre Royal et, depuis, cette oeuvre spirituelle s’est maintenue, de génération en génération, comme une des plus belles représentations de la scene danoise. L ’intro- 9

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