La Presse Pontissalienne 190 - Août 2015

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 190 - Août 2015

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Restaurant associatif : transféré mais pas supprimé

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. R’Lan prendra le relais d’Orange sur Amancey

Colère Patrick Genre est en colère. Et il ne manque pas une occasion de le faire savoir. Le maire de Pontarlier a pris à bras-le-corps sa nouvelle fonction de président de l’as- sociation des maires du Doubs. Au nom de ses 592 collègues maires, il monte au front, allant jusqu’à arborer un autocol- lant “J’aime ma commune” (voir notre article en page 5). Avec les représentants des maires des trois autres départements francs-comtois, il se bat également. Pour que le rôle de maire ne se résume pas à la gestion de l’état civil ou des chiens écra- sés. Les réductions drastiques des dota- tions de l’État ainsi que la désormais fameuse loi N.O.T.R.E. (Nouvelle organi- sation territoriale de la République) qui se profile, risquent de mettre sérieuse- ment à mal l’autonomie et le pouvoir des maires. Parmi les dispositions voulues par le législateur figure notamment l’élection au suffrage universel direct dès 2020 des présidents des communautés de com- munes. Les maires craignent par-dessus tout que l’échelon communal soit à terme condamné au profit des communautés de communes. Avec cette loi, on atteint là le paroxysme du ridicule à la française. On a créé à partir de la fin des années quatre-vingt-dix un échelon de plus - les communautés de communes - partant d’une bonne idée qui est de mutualiser les moyens entre communes afin de pou- voir mener à bien des projets d’investis- sement qu’une petite commune seule n’aurait pas pu gérer. Quinze ans plus tard, à vouloir pousser plus loin encore la volonté de rationalisation (et ne tenant aucunement compte de la spécificité des bassins de vie), on veut créer des com- munautés de communes de plus de 20 000 habitants, y compris en milieu rural ou montagnard. Une aberration technocra- tique de plus. Dans un pays qui compte encore plus de 36 000 communes, il est certes nécessaire de regrouper pour plus d’efficacité. Mais que de temps, d’éner- gie et d’argent public perdus à vouloir rebattre sans cesse la carte territoriale de la France. Deux ans après avoir signé la carte des intercommunalités dans le Doubs, le préfet s’apprête une nouvelle fois à y mettre un coup de crayon pour en pondre une nouvelle. Regardons une nouvelle fois à quelques kilomètres de chez nous. Les Suisses n’ont pas créé de communautés de communes, ils procè- dent, en douceur, à la fusion de com- munes. Exemple récent dans le Val-de- Travers qui ne forme plus qu’une commune. Simple, et efficace… Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Juillet 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, associations organisatrices, S. Cousin, Offices de tourisme, Parc naturel du Haut-Jura.

la solution associative. Mais ce que l’on redoutait, c’était une interruption du service Internet à compter du 1 er novembre puisque l’asso- ciation envisageait un déploie- ment en deux phases sur nos communes. Or, R’Lan nous a garanti une continuité de ser- vice sur tous les villages concernés” remarque Philippe Maréchal, le président de la communauté de communes. Celle-ci doit néanmoins une fière chandelle à Villages F.M. En se positionnant dans le dos- sier avec une offre à 88 000 euros, la radio a per- mis à la collectivité d’écono- miser plusieurs dizaines de milliers d’euros en créant une situation de concurrence qui a obligé R’Lan à revoir son prix à la baisse. “Nous sommes passés de 225 000 euros à

F inalement, la communauté de communes Amancey- Loue-Lison a décidé de confier à la société R’Lan le soin d’assurer la continuité du service Internet sur son terri- toire à partir du 1 er novembre, date à laquelle l’opérateur Orange cessera de couvrir cette région avec le “Pack surf Wi-Fi”. La collectivité a donc privilégié l’offre de l’opérateur privé pour pallier le désenga- gement d’Orange plutôt que celle que lui proposait la radio associative Villages F.M. Ins- tallée à Déservillers, la station disposait pourtant de tous les moyens techniques pour per- mettre aux usagers de se connecter à Internet. “Nous n’avons jamais mis en cause les qualités techniques de Vil- lages F.M. dans ce dossier. Per- sonnellement, j’aurais souhaité

85 000 euros ! R’Lan a pris 140 000 euros à sa charge. Indiscutablement, la concur- rence a permis de baisser le prix” approuve Philippe Maré- chal. Alain Bulle, le responsable de Villages F.M. est déçu mais reste positif. L’expérience lui a permis de se positionner en tant que fournisseur d’accès à Internet dans un cadre asso- ciatif, une approche qui fait ses preuves en France. “Nous nous sommes ouverts à d’au- tres projets en apportant une solution à la problématique rencontrée par la communauté de communes remarque Alain Bulle. Actuellement, des com- munes nous font des appels du pied pour qu’on leur four- nisse un accès à Internet. Nous avons la possibilité de nous déployer ailleurs.”

Le restaurant associatif de la rue Émile-Thomas déménagera dans les locaux de l’hôpital.

L a prochaine mise en vente de la maison abritant rue Émile- Thomas le restaurant associatif thérapeu- tique “Le temps d’une pause” a suscité quelques craintes sur son avenir. Cet atelier mis en place en 2011 fait par- tie du Centre d’Accueil Thé- rapeutique à Temps Partiel (C.A.T.T.P.) qui suit des patients en hôpital de jour. Le bâtiment de la rue Émile- Thomas nécessite de gros travaux de mise aux normes. L’hôpital de Pontarlier pro- priétaire des lieux a préféré rapatrier le C.A.T.T.P. dans l’ancienne cure médicale située au bord du Doubs dans l’enceinte de l’hôpital général. “La cure médicale a été transférée à l’E.H.P.A.D. de Doubs. Ces locaux étaient

donc disponibles. Ils abrite- ront aussi, après travaux, le Centre Médico-Psycholo- gique” , explique le service communication du Centre Hospitalier Intercommunal de Haute-Comté. L’hypo- thèse d’un déménagement du restaurant associatif thé- rapeutique au Grandvallier n’était même pas d’actua- lité sachant que les patients n’apprécient guère de se retrouver sur les lieux d’hos- pitalisation. “Le temps d’une pause” n’est pas menacé. Son transfert est prévu en fin d’année ou au premier tri- mestre 2016. La dernière incertitude concerne sa capacité d’accueil qui pour- rait être légèrement réduite suivant l’espace disponible dans l’ancienne cure. Rien n’est encore acté.

Les élus de la communauté de communes d’Amancey-Loue-Lison redoutaient une coupure d’Internet à partir du 31 octobre prochain.

Accidents R.N. 57 à Étalans : “Il y a une solution”

U n lecteur tient à réagir aux arti- cles consacrés au carrefour d’Étalans qui a causé de nom- breux accidents et incité des habi- tants à réagir et à bloquer la route pour qu’il soit sécurisé (La Presse Pontissalienne de juin et juillet). Ce lecteur, ambulancier désormais à la retraite qui parcourait réguliè- rement l’axe Pontarlier-Besançon, se montre perplexe quant aux tra- vaux et propose une solution : “Au lieu d’emprunter ce carrefour, pour- quoi les habitants d’Étalans ne pren- nent-ils pas le pont situé plus loin ? , se demande-t-il. Cela leur éviterait de traverser la route nationale 57. Certes, c’est peut-être quelques minutes perdues, mais combien de vies épargnées !” Raisonnement logique mais cette solution, réali- sable, ne fonctionne toutefois pas

pour les habitants de Guyans- Durnes, obligés d’emprunter ce carrefour qui sera bientôt sécurisé avec des bandes rugueuses et une limitation à 70 km/h. Elle convient seulement aux habitants d’Étalans désireux de se rendre à Pontarlier qui devraient passer par le centre pour rejoindre le pont et ensuite accéder à la R.N. 57 sans être obli- gés de couper le trafic. “À l’heure des restrictions budgétaires, c’est une solution peu coûteuse” dit un autre. En attendant, les habitants de Guyans-Durnes n’ont pas d’au- tres solutions que de couper cet axe. “Prendre le pont plutôt que ce carrefour” suggère un usager de la route.

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