Journal C'est à dire 229 - Février 2017

R E T O U R S U R I N F O

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’association “Terres vivantes” solidaire avec la Maison des familles

La Grande Traversée du Jura à ski reportée à 2018

ÉDITORIAL Renoncement Christine Bouquin jette l’éponge. Elle, dont la popularité et l’ancra- ge local lui assuraient quasiment la certitude de décrocher un siège de députée dans cette III ème circons- cription qui couvre une partie du Haut-Doubs (Plateau de Maîche et secteur de Saint-Hippolyte) renon- ce et préfère se consacrer à la mis- sion, ô combien plus délicate de gérer un Département dont les finances tendues ne facilitent pas la tâche. Cette attitude loyale vis-à- vis des habitants du Doubs, hon- nête vis-à-vis d’elle-même et plu- tôt courageuse dans le contexte actuel interpelle néanmoins. D’abord elle en dit long sur le désarroi de l’électorat français dont Christine Bouquin est en quelque sorte le miroir. Comment ne pas s’interro- ger sur la tournure des prochaines échéances électorales quand la grogne gagne désormais les élus eux-mêmes ? Christine Bouquin a beau dire que ce ne sont pas les déboires du clan Fillon qui la font renoncer, on sait, la connaissant, qu’elle n’a pas pu rester hermétique aux dégâts que ces pratiques, légales mais immorales, ont pu provoquer dans l’opinion, elle qui face à la mau- vaise foi de son opposition au Dépar- tement avait été poussée à renon- cer à habiter le logement de fonc- tion que ses obligations de prési- dente du Département l’autorisaient pourtant à occuper. Au nom de l’in- tégrité, elle avait jeté l’éponge. Com- me elle le fait aujourd’hui parce que sans doute elle sait que les citoyens sont au fond d’eux-mêmes désa- busés. Cette décision “irrévocable” a-t-elle dit de renoncer aux légis- latives est tout à son honneur mais renvoie en pleine figure à qui veut désormais l’entendre tout le désar- roi d’une classe politique qui conti- nue à se tirer une balle dans le pied à cause de pratiques d’un autre âge. Chercheraient-ils à offrir sur un pla- teau l’élection à une extrême droi- te sans solutions crédibles qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Ce qu’il y a de plus désolant, c’est que les soupçons ont pris le pas sur le débat de fond et qu’ils occultent la vraie réflexion qui vaille aujour- d’hui : qui imagine-t-on demain aux manettes de la France dans un contexte où d’un côté Poutine et de l’autre Trump menacent l’équilibre du monde ? Il y va de l’avenir de notre pays. La décision de Christi- ne Bouquin peut aussi être prise comme un cri d’alarme pour réveiller les citoyens. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2017 Créditsphotos: C’estàdire,A.Genevard, Festigang,HarmonieMorteau,A.Jacquet,H.Leiser,LoveKey,F.Vuillemin. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry.

D epuis 2014 et son appa- rition, la Grande traversée du Jura (G.T.J. 200) à ski est passée entre les gouttes. Jamais la neige n’a manqué pour les trois éditions de la “plus longue course au monde à ski (200 km)” reliant Giron dans l’Ain à Villers- le-Lac dans le Doubs. L’épreu- ve est une véritable vitrine de notre espace nordique jurassien et de nos sommets. La direction de course a toute- fois pris une décision importan- te début janvier. Elle a décidé d’annuler l’édition 2017 prévue en mars : “2017 sera une année blanche pour la G.T.J. 200, l’oc- casion de prendre le temps et de remettre la course sur de bons rails pour 2018” explique Patrick Bohard, le fondateur de l’épreu- ve. 80 équipages de deux per- sonnes étaient concernés pour environ 9 h 30 d’effort pour les meilleurs… et beaucoup plus pour les autres.

L’an dernier, tout le monde se souvient de l’annulation de la Transjurassienne par manque de neige créant une polémique puis- qu’il existait un itinéraire de repli. La G.T.J. n’est pas la Transju : “À notre niveau, nous ne pouvons pas nous permettre d’annulation, témoigne Patrick Bohard. Afin d’éviter les points les plus bas en altitude, des portions d’itinéraire alternatif ont été proposées aux services et communes concernés afin de pouvoir, le cas échéant, modifier le parcours initial.” Il est notamment demandé de pouvoir éviter la fameuse vallée emprun- tée à Mouthe dont l’altitude est faible. Le règlement de la course sera également ajusté “pour nous permettre en cas de manque de neige de basculer sur d’autres disciplines (course à pied, clas- sique, ski de randonnée).” La quatrième édition aura lieu les 9 et 10 mars 2018. À vos agen- das. n

“T erres Vivantes” n’a jamais aussi bien porté son nom. Créée il y a vingt ans dans le but de valori- ser le patrimoine et animer les villages de Terres-de-Chaux, Fleu- rey, Froidevaux et Valoreille, l’as- sociation a apporté son soutien financier à la Maison des familles de Besançon, une structure gérée par Semons l’Espoir qui héber- ge les parents d’enfants hospi- talisés. Cette maison, proche du C.H.U., est un lieu de vie, “un espace où l’on oublie pendant un moment les problèmes liés à la maladie.” Mercredi 8 février, des bénévoles se sont rendus à Besançon pour remettre un chèque de 1 000 euros à Semons l’Espoir. “Chaque année, nous recher- chons des associations locales à aider. L’an dernier, c’était l’as- sociation Respirare de Belleher- be (qui lutte contre les maladies rares). Là, nous voulions aider la Maison des familles” témoigne Maryse Boiteux, présidente de Terres vivantes. Anne-Marie Dillen- seger, vice-présidente de Semons l’Espoir, a organisé la visite du lieu qui abrite 33 chambres. Ils ont échangé avec une mère de famille, au chevet de son enfant, né prématuré. La jeune maman profite d’une chambre à proxi- mité du C.H.R.U. lui évitant des allers-retours de son domicile à

l’hôpital. Un exemple de plus qui témoigne de l’utilité de cet espa- ce flambant neuf. “Terres vivantes” soufflera officiellement ses 20 bougies d’existence le 14 à mai à Terres-de-Chaux (vers l’église) avec l’organisation d’un marché de village. Suivront, le 11 juin, la marche au départ de Valoreille, le vide-greniers à Froi- devaux le 3 septembre, puis une montée aux flambeaux le 24 novembre au départ de Valo- reille. L’occasion de soulever de nouveaux fonds qui soutiendront d’autres projets solidaires. n Présidente de l’association “Terres vivantes”, Maryse Boiteux (à gauche) remet un chèque de 1 000 euros à l’association Semons l’Espoir, représentée par Anne-Marie Dillesenger.

Le boulodrome inauguré par un champion du monde

P lusieurs centaines de per- sonnes se sont déplacées à Orchamps-Vennes à l’oc- casion de l’inauguration, le 28 janvier dernier, du boulo- drome auquel nous avons consacré un article dans le numéro 227 de C’est à dire. La raison de cette affluence : la venue du multiple champion du monde de pétanque Philippe Quintais. “Dans l’après-midi, Philippe Quintais, 12 fois cham- pions du monde et Manu Lucien, plusieurs fois champions de

Le petit monde des boules réuni à Orchamps-Vennes pour l’inauguration du boulodrome Philippe Quintais (photo F. Vuillemin).

France, ont invité les joueurs présents à faire quelques par- ties ensemble. À 18 heures, c’était au tour des joueurs du club à se confronter aux cham- pions. Un grand moment pour l’amicale des boules d’Or- champs-Vennes” témoigne Jean-Claude Gaiffe, le prési- dent du club oricampien. La soi- rée a fait place aux festivités avec le sénateur Jacques Gros- perrin, la présidente du Conseil départemental Christine Bou- quin et le maire d’Orchamps- Vennes Thierry Vernier. “Philip- pe Quintais a manifesté une vraie amitié pour notre club et il était heureux d’être parrain d’un club pour la première fois de sa car- rière.” Deux panneaux à l’in- térieur et à l’extérieur de la sal- le à l’effigie de Philippe Quin- tais ont été dévoilés. L’entre- prise horlogère de Charquemont Michel-Herbelin a offert aux champions une montre en sou- venir de leur passage remarqué dans le Haut-Doubs. n

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