Journal C'est à dire 229 - Février 2017

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Au-delà des chiffres du recensement Frambouhans Le recensement est le moyen pour l’I.N.S.E.E. (Institut National de la Statis- tique et des Études Économiques) de connaître le nombre de personnes qui vivent en France. Un exercice fastidieux puisque l’enquête, c’en est une, se fait village par village, maison par maison. Exemple à Frambouhans ou le maire et les agents recenseurs se sont mobilisés.

L e plus difficile pour Franck Villemain à l’oc- casion de ce recense- ment 2017 effectué du 19 janvier au 17 février aura finalement été de trouver des agents recenseurs : “Nous avons lancé un appel pour recruter trois personnes pour cette pério- de et devant l’absence de retours, trois habitants se sont finale- ment manifestés pour combler ce vide.” Isabelle Chevalier, Mar- guerite Tournier et Hubert Vil- lemain ont donc suivi une cour- te formation de deux après-midi puis ont commencé à frapper aux portes : “L’accueil est tou- jours très sympathique. Les gens savent qui nous sommes et ce que nous faisons là” confient les intéressés qui constatent qu’un quart des habitants a préféré remplir le questionnaire sur Internet, “mais beaucoup aiment bien qu’on le fasse sur papier avec eux.” Régulièrement, ils ont fait le point avec le maire qui coordonne l’opération pour faire remonter les informations et pour trouver des solutions

également en cas de porte clo- se… Car aucun habitant ne doit être oublié. Les habitants de Frambouhans étaient 540 en 1982… et déjà 856 en 2012, année du dernier recensement. “On va sans dou- te approcher les 900” confie le maire qui depuis son élection en 2008 a décidé d’opter pour une croissance raisonnée et rai- sonnable de la population loca- le : “Nous n’attribuons par exemple que quatre terrains com- munaux constructibles par an pour absorber plus facilement cette augmentation.” Il s’attend donc à comptabiliser une peti- te cinquantaine d’administrés en plus. “Ces chiffres sont impor- tants d’une part car la dotation globale de fonctionnement attri- buée par l’État chaque année en dépend en partie. D’autre part pour la gestion de la commune, nous pouvons mieux définir et adapter les besoins en termes de services et d’équipements” pour- suit le premier magistrat. Effectifs scolaires, activités péri- scolaires, évolution de la capa-

cité de la station d’épuration… Il faut dès lors anticiper et pré- voir. “C’est capital pour l’école surtout car nous savons par- faitement qu’une population en augmentation nous permet d’avoir des enfants scolarisés. Sachant aussi que la rotation de population dans un lotisse- ment se fait tous les 50 ans donc qu’il faut de nouvelles construc- tions…” Autant de paramètres à maî- triser pour que la commune grandisse certes, mais pas trop vite et de façon mesurée. Les élus y sont donc très attentifs, tout comme ils le sont en consta- tant que les logements vacants, au centre notamment, sont de plus en plus nombreux : “Il faut là aussi être vigilants et prévoir des solutions.” n Le maire Franck Villemain (à droite) a suivi attentivement le travail des agents recenseurs.

Saint-Hippolyte

À la fin du mois, la seule grande surface de la ville entamera de vastes travaux de rénovation et d’agrandissement. Durée du chantier : 7 mois… durant lesquels la fermeture sera totale. Il a donc fallu trouver des solutions. Quel commerce pour les mois à venir ?

“L a direction du magasin a annon- cé des travaux d’agrandissement de leur réserve et du local dédié au personnel ainsi qu’une réno- vation complète des 750 m² de la surface de vente” détaille Jérô- me Panier, conseiller municipal qui a particulièrement suivi le dossier. Car, comme elle l’a déjà fait ailleurs, l’enseigne a préfé- ré une fermeture complète qui en l’espèce va s’étirer jusqu’à

va provoquer cette fermeture au quotidien pour les habitants et cet été pour les touristes. “Le magasin aurait pu s’ins- taller, provisoirement, sur la place du Clos Pascal mais le lieu envisagé est situé en zone inondable, d’où un refus des assurances. La possibilité de dresser un chapiteau devant l’école maternelle aurait quant à elle été un danger pour les élèves à la sortie des cours” détaille l’élu. Une réunion a

lisés. L’un vendra des boissons, l’autre des conserves, du sucre ou de la farine ou encore des produits secs, sans oublier le dépôt de pain assuré le jour de fermeture de la boulangerie.” Nul doute que les habitants et les touristes cet été appré- cieront cet effort que les com- merçants feront en proposant des prix compétitifs. Pour les fruits et légumes, c’est Chris- tian Gouvier, déjà présent chaque samedi matin sur la pla- ce Michel-Loichot devant la mai- rie qui fera l’effort de venir trois fois par semaine. De son côté, l’enseigne Colruyt ne pouvait rester sans réagir. Elle proposera donc à ses frais une navette deux fois par semai- ne pour emmener gratuitement les clients qui le souhaitent vers un autre de ses magasins situé à Mathay. Ils auront alors une heure pour faire leurs courses avec une remise exceptionnel- le à la caisse. n

l’automne. Long, très long même pour la population de Saint- Hippolyte, les gens notamment qui n’ont pas de moyen de loco-

donc été organisée en présence d’un repré- sentant de Colruyt mais aussi et surtout des commerçants du centre-ville qui ont

Forte mobilisation des commerçants.

motion, mais aussi pour la clien- tèle de cette zone de chalandi- se rurale située entre plateau de Maîche et pays de Montbé- liard. Même si ce dossier est purement privé, la commune ne pouvait rester insensible devant les inévitables difficultés que

bien compris qu’au-delà du ser- vice à rendre à la clientèle loca- le, il y avait aussi la nécessité d’éviter que celle-ci ne se dépla- ce avec le risque de faire toutes ses courses ailleurs. “Vendeur de vins et spiritueux, boucher, boulanger…Tous se sont mobi-

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Il faudra attendre l’automne pour voir la seule grande surface de la ville rouvrir ses portes.