Journal C'est à Dire 122 - Mai 2007

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Christian Bouday : l’expérience partagée Divers gauche Le conseiller général de Pontarlier et maire de La Riviè- re-Drugeon se présente pour la seconde fois aux légis- latives. Il mise sur une longue implication dans la défen- se des dossiers qui pénalisent ou contribuent au dyna- misme de la 5ème circonscription.

S on slogan de campagne “L’ex- périence partagée” résume le sens de cette candidature divers gauche soutenue par les mili- tants P.S. du Doubs. Engagé dans la vie publique depuis plus de 30 ans,

tation. Une méthode dont il ne comp- te pas déroger. “Je veux mettre à pro- fit ce travail de terrain à l’échelon légis- latif et parlementaire tout en sachant que le rôle d’un député ce n’est pas d’être un super-conseiller général à l’échelle d’une circonscription.”

ce commerçant a gravi pro- gressivement les échelons. Conseiller municipal, maire, responsable du syndicat de la vallée du Drugeon, il est deve- nu conseiller général en 2004 et siège à la vice-présidence de l’assemblée départementale.

Il manque une personnalité politique forte.

Christian Bouday défend également une candidature de rassemblement à desti- nation de tous ceux qui ne se retrouvent pas dans les projets du nouveau gouver-

Christian Bouday veut mettre à profit son expérience d’élu de terrain dans une dynamique parlementaire.

Pour l’avoir côtoyé sur différents dos- siers locaux, il s’est fait une opinion mitigée sur le député sortant, Jean- Marie Binétruy. “On ne peut pas lui contester une forte présence relation- nelle. Mais il n’est pas assez présent sur les dossiers structurants du Haut- Doubs, je pense par exemple au tou- risme ou au développement des voies

ce d’agir concrètement en faveur de la ruralité, de crainte qu’on glisse vers une France à deux vitesses où l’urbain finisse par l’emporter sur le rural. Main- tien des services publics, poste, éco- le, petite enfance, le discours s’applique au besoin de se battre par rapport à la P.A.C. en vue d’aller vers une recon- naissance de l’agriculture à base d’her- be. “Il faut œuvrer pour que le fron- talier et sa famille disposent d’un vrai statut. On doit créer du lien social entre les personnes privées d’emploi, les sala- riés du secteur privé et public.” Autre inspiration démocratique chère à Chris- tian Bouday, le souci d’intégrer une part de proportionnelle dans les élec- tions législatives. “Cette évolution per- mettrait à l’assemblée nationale d’être plus représentative du poids des forces politiques.” F.C.

de communication. Il me semble nor- mal qu’un député soutienne le dyna- misme des collectivités territoriales.” Après deux années dans l’exécutif du département, le candidat estime avoir beaucoup appris sur les rouages admi- nistratifs et les techniques de la mise en œuvre des projets. Des compétences qui légitiment davantage encore son engagement dans la députation. “Sur notre circonscription, il manque une personnalité politique forte qui aille arracher les dossiers. On en a un bel exemple avec le dossier de la R.N. 57 qui piétine depuis des lustres sans abou- tir. On a également besoin d’être irri- gué par le T.G.V. Il faut quelqu’un moti- vé pour porter ces grands dossiers jus- qu’au bout avec l’appui des gens de ter- rain.” Bien placé pour en parler dans son métier et ses responsabilités d’élu, Christian Bouday insiste sur l’urgen-

nement. “Il ne s’agit pas non plus de faire de la résistance ou de prôner une position de blocage systématique. C’est plus dans le sens d’apporter davan- tage de débat dans la vie démocratique.”

Outre les opérations de réhabilitation autour du Drugeon, il s’est notamment chargé de conduire le dossier Voie Ver- te en privilégiant toujours la concer-

François Mandil : l’écologie au cœur du débat Les Verts

G uide au château de Joux et écri- vain privé, le candidat des Verts s’est déjà présen- té aux législatives en 2002 dans une circonscription des Yvelines où il habi- tait à l’époque. “Le rôle d’un député consiste à voter des lois pour l’en- semble de la nation et non pas à défendre des dos- siers locaux.” Une préci-

sion utile qui n’empêche pas d’imaginer comment ces lois pourraient se tra- duire dans le Haut- Doubs. “On défend un modèle agricole respec- tueux de la nature et de l’homme. On est contre les O.G.M., les porcheries industrielles. Les projets de neige artificielle sur Métabief vont à l’encontre de notre conception du tourisme durable. On

défend une politique éner- gétique privilégiant les énergies renouvelables donc favorables au déve- loppement de la filière bois et des éoliennes du Crêt Moniot. Ce raisonnement s’applique également à une politique de transport volontariste contre le “tout routier” mais en faveur de la réhabilitation du ferroviaire.”

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Françios Mandil, candidat des Verts.