Journal C'est à Dire 122 - Mai 2007

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M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

Porcherie : le préfet doit rendre sa décision Gilley

L’ arrivée des beaux jours annonce des envies d’escapades à travers les paysages du Haut-Doubs. L’an dernier, 340 randon- neurs, 200 cyclistes et vététistes ont ainsi partici- pé à l’Arquillone. Une fréquentation qui devrait encore progresser pour peu que le soleil soit de la partie. Les organisateurs, à savoir l’association Accueil et Tourisme d’Arc-sous-Cicon, font tout pour que nouvelle édition soit aussi attractive que les précédentes. Cette volonté se traduit par exemple Arc-sous-Cicon Tous à l’Arquillone Un dimanche 10 juin sous le signe de la randonnée à pied, à vélo ou en V.T.T. avec de nouveaux parcours et des animations pour les enfants. l’autre à partir de 14 ans. Comme il n’y a pas de classement, aucun certificat médical n’est néces- saire, juste une autorisation parentale pour les mineurs” , indique Nathalie Patoz. Le départ de l’épreuve cyclotouriste se fera à 9 heures. Un circuit de 60 km passant successi- vement par le Crêt-Moniot, La Chaux-de-Gilley, Les Combes, Fournets-Luisans, Longemaison, Pas- sonfontaine, le bois de Cicon avant de rallier l’arrivée à Arc. Cette journée dominicale débutera dès 8 h 30 par un départ groupé des pédestres qui s’élanceront sur 10 et 15 km. Quelle que soit l’épreuve choisie, les participants se retrouveront au centre d’accueil où chacun pourra prendre un repas préparé par l’équipe organisatrice. “Dans l’après-midi, on pro- posera une animation pour les enfants. Ils devront effectuer un parcours agilité en V.T.T. sur un cir- cuit comprenant quelques obstacles sans diffi- culté majeure” , conclut Nathalie Patoz en préci- sant que les inscriptions se feront sur place. Les inscriptions se feront sur place. par la recherche de nouveaux itinéraires sur les deux par- cours V.T.T. de 20 et 38 km dont les départs s’effectueront à 9 heures et 9 h 30. “Le plus court des deux est accessible aux enfants de plus de 10 ans,

Le projet de construction d’une porcherie dépend maintenant de la décision du préfet. Si elle est favorable, le comité de défense de l’environnement de Gilley n’exclut pas de déposer un recours administratif.

L e dossier est entre les mains du préfet. Il doit rendre pro- chainement un avis sur le projet de construction d’une nouvelle porcherie à Gilley. L’affaire est bien enga- gée, puisque “le permis de construire déposé en mai 2006 a été accordé” pré- cise la mairie. L’enquête publique est ficelée. Les conclusions du commissai- re-enquêteur sont favorables, la D.D.E. n’a pas émis de réserves particulières, mais

La source principale du liti- ge n’est pas la création de la nouvelle porcherie en elle- même, mais sa proximité avec les premières habita- tions, les nuisances olfactives et les risques de pollution. “Elle sera à 350 m du lotis- sement communal s’indigne le comité qui se dit pour autant solidaire des agri- culteurs. Nous proposons qu’elle soit déplacée 400 m plus au sud pour ne pas nui- re aux habitants.” Cette por- cherie va élever 8 500 bêtes

les travaux ne peu- vent pas démarrer tant que le repré- sentant de l’État n’a pas rendu sa déci- sion et donné son accord.

par an. “C’est cinq fois plus que la capacité de l’actuel équipement. Elle va générer 6 300 m 3 de lisier” qu’il va falloir épandre “avec les risques de

“Elle va générer 6 300 m 3 de lisier.”

Le comité de défense de l’en- vironnement qui s’est consti- tué dans ce village pour mettre en exergue les nui- sances générées par la futu- re porcherie se dit prêt à “ déposer un recours au tri- bunal administratif” si la fruitière de Gilley à l’initia- tive du projet obtient l’au- torisation de démarrer le chantier.

pollution que cela comporte.” Le plan d’épandage n’est pas encore arrêté. Là encore, pour résoudre le problème, le comité avance une solu- tion plus coûteuse mais qui permettrait de limiter les nuisances olfactives. “On pro- pose une porcherie non sur caillebotis mais sur litière. Dans ce cas, on ne parle plus de lisier mais de fumier. Car

8 500 porcs doivent être élevés tous les ans (archive photo Càd).

La coopérative ne souhaite pas dans l’immédiat se pro- noncer sur ce dossier tant que le préfet n’a pas rendu

sa décision. Quant à l’an- cienne porcherie, elle sera détruite. T.C.

il ne faut pas croire, mais dans sa configuration actuel- le, la future porcherie va s’ac- compagner des nuisances.”

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