Journal C'est à Dire 122 - Mai 2007

É C O N O M I E

VENEZ CONTROLER VOTRE VUE CHEZ VOTRE OPTICIEN. Suite à cet examen, il vous sera possible de changer vos lunettes ou uniquement vos verres et de bénéficier du remboursement de votre complémentaire santé (voir conditions en magasin)

37

Patrice, assureur : “Je conduis sans permis” Cet assureur du Doubs dénonce le système des retraits de permis “organisé” depuis plusieurs années et qui ne fait que s’aggraver, au détriment de travailleurs qui n’ont pas d’autre choix que de continuer à prendre le volant. Il accepté de témoigner à C’est à dire. Phénomène

A u cours de l’année 2006, on a dénombré en Fran- ce 68 866 dossiers de permis de conduire invalidés. C’est une augmenta- tion de 27 % par rapport à 2005. Depuis 2002, et la priorité accor- dée à la sécurité routière par le président de la République, le flux de dossiers traités dans le passé à 4,5 millions en 2006. Et de 3,1 millions en 2002, le nombre de points retirés est pas- sé à 8 millions en 2006 ! Patrice, assureur dans le Doubs, fait partie de ces milliers de conducteurs en France qui se sont vus retirer leur fameux papier rose et qui, malgré tout, continuent à prendre le volant tous les jours. par nécessité. “Je suis quelqu’un qui, par ma pro- fession, doit faire beaucoup de route. Et fatalement, en tant que gros rouleur, j’ai plus de risque à me voir retirer des points.” Au total, Patrice aura déjà per- du la bagatelle de 34 points. À cadre du permis à points s’est fortement accéléré. De 1,2 million en 2002, le nombre des infractions traitées est

chaque fois qu’il était à la limi- te, il finançait, à raison de 230 euros la formation, un sta- ge destiné à reconstituer son capi- tal point. Jusqu’au jour où, l’in- fraction de trop est arrivée. “C’était sur la 2 X 2 voies de Saô- ne en février dernier, je roulais fort, j’ai été flashé à 186 km/h. Sanction : 6 points. Je me suis impose alors d’aller rendre son permis à la préfecture. “Bien sûr, je roule parfois un peu fort mais je n’estime pas être un délinquant de la route. Je n’ai jamais été piqué pour de l’alcool, pas plus que pour la ceinture, un feu rou- ge ou le portable. Je ne roulerais jamais au-delà des limites en vil- le mais le système actuel est trop tordu, on en arrive à annuler le permis à n’importe quel conduc- teur” argumente-t-il. Alors, l’assureur en est arrivé à enfreindre consciemment la loi. “Si je ne peux pas me déplacer, mon entreprise est en péril et je licencie mon assistante. J’aurai retrouvé dans le néga- tif” raconte-t-il. Patri- ce n’a plus aucun point, il n’a plus le droit de faire de stage, on lui

Patrice s’est vu annuler son permis de conduire en février dernier.

déjà tiré d’affaire plus d’un mil- lier de conducteurs s’étant retrou- vés dans un cas similaire. “Je dénonce complètement ce systè- me ajoute l’assureur. Un jour, une grande majorité de conduc- teurs qui roulent beaucoup vont se retrouver dans cette situation. Ma femme, qui était commerciale, faisait 400 km par jour. Elle a dû arrêter cette profession car il lui restait peu de points, elle risquait de se faire licencier. Les retraits de permis en France sont directement proportionnels au nombre de kilomètres parcourus par les automobilistes” avance- t-il. La baisse de la mortalité sur les routes en France, il ne la met pas sur le compte de l’augmentation des radars. Selon lui, c’est un phénomène général dans tous les pays d’Europe, lié d’abord à une prise de conscience géné- rale et surtout aux progrès des

le droit de repasser le code dans six mois mais le problème, c’est qu’il y a tellement d’attente dans les auto-écoles que ça mettra près d’un an. Pour moi, c’est impos- sible cette attente.” Patrice ne nie pas les infractions qu’il a commises. “Je plaide 100 % coupable” dit-il. Mais selon lui, le système est parfaitement vicieux. “C’est une loi aberrante et totalement arbitraire. Quand on est seul dans sa voiture et bien concentré sur sa conduite, j’es- time que l’on est moins dange- reux si on va un peu vite sur une 2 X 2 voies qu’une personne qui roulera à 90 km/h en télépho- nant. Pour moi, le remède mis en place par l’État est pire que le mal.” Patrice a engagé une action en justice avec l’aide d’un avocat parisien spécialisé dans la défen- se des automobilistes et qui a

9, Rue Montalembert - Tél. 03 81 64 05 33 E.Mail : optique.mainier@ wanadoo.fr OPTIQUE MAINIER .com 25 120 MAÎCHE

“Je plaide 100 % cou- pable” dit-il.

OPTIQUE MAINIER

voitures en matière de sécuri- té. Si Patrice a accepté de se livrer, c’est que comme lui, ils sont des dizaines de milliers à s’être vu retirer leur permis de condui- re. Au regard de la loi, ces retraits sont toujours justifiés. Mais dans le quotidien de ces travailleurs, la suppression de leur précieux sésame met en péril leur acti- vité. “Le gros problème, c’est qu’au- jourd’hui, tous les conducteurs sont des délinquants potentiels, même les plus scrupuleux qui

peuvent se faire coincer n’importe où à quelques km/h près. Et le pire dans cette histoire, c’est qu’on condamne les gens sans même les juger” termine Patrice. En France, des automobilistes comme Patrice, il y en aurait désormais entre 2 et 4 millions. Un vrai phénomène de société contre lequel commencent à s’éle- ver des voix qui dénoncent une vaste opération de racket orga- nisé par les pouvoirs publics. J.-F.H.

Industrie

La bonne santé de Micropierre, filiale de Rubis Précis La société bisontine Micropierre est une filiale du groupe Rubis Précis de Char- quemont. Pour répondre à ses besoins de développement, ce leader européen en usinage de matériaux durs investit dans de nouveaux locaux.

Q uel est le dénomina- teur commun entre un Airbus, le porte-avions Charles de Gaulle, un satellite météo, le char Leclerc ou un sous-marin nucléaire fran- çais ? Tous ces bijoux de tech-

de développer l’activité actuel- le. L’objectif aussi est d’être mieux structuré pour pouvoir faire éven- tuellement l’acquisition, plus tard, d’entreprises extérieures.” L’activité de Micropierre est assez linéaire. “Nous ne subis- sons pas vraiment les effets des crises, nous continuons à pro- gresser gentiment” ajoute le res- ponsable. Il y a dix ans, Micro- pierre réalisait un chiffre d’af- faires de 1,8 million d’euros. Aujourd’hui, le chiffre atteint les 3 millions. La société bison- tine emploie 18 salariés. J.-F.H.

te.” L’attrait de se situer en zone franche urbaine n’aura été pour les dirigeants de Micropierre qu’un argument supplémentai- re. Cinq ans d’exonérations de la taxe professionnelle, ça ne se

X3 2,0 D LUXE (cuir, t,o pano, gps, sièges élec,) BLEU FONCE / CUIR BEIGE Aout 05 Prix : 34900 euros

nologie comportent des éléments fabriqués dans l’entreprise Micropier- re. La société bisontine a choisi la voie des pro- duits à haute techni-

refuse pas. Micropierre construira donc ses nouveaux bâtiments de 2 200 m 2 . Micro- pierre investit à cette occasion 1,7 million

AUTRES MARQUES BMW

Faire l’acquisition d’entreprises extérieures.

320 D BREAK BUSINESS ( cuir, gps, prepa, tél, ) BLEU FONCE / CUIR GRIS Janvier 04 Prix : 19900 euros

320 D PREF.BUSINESS (cuir, GPS, prépa, Tél) ANTHRACITE/CUIR GRIS Janvier 04 Prix : 19900 euros

d’euros. Les premiers coups de pioche seront donnés fin février. “Nous devrions être opération- nels d’ici la fin de cette année confie Philippe Chaney. Ce démé- nagement doit nous permettre

cité et ce choix s’avère plutôt judicieux. Les pièces usinées dans l’entreprise sont com- mandées par les plus grands groupes industriels internatio- naux : Dassault, Sagem, Tha- lès, la Snecma, etc. Une seule pièce peut coûter jusqu’à 8 000 euros. Autrefois fois uni- quement orientée vers l’horlo- gerie, Micropierre a réussi sa mutation. Les 1 500 m 2 de bâtiments construits au début des années soixante rue de Trépillot ne suf- fisent plus au développement de Micropierre. “Ces locaux ne sont pas fonctionnels, nous sommes trop à l’étroit, commente Philippe Chaney, le directeur général. À chaque fois qu’on rentre une nouvelle machine, nous sommes obligés de démon- ter un des murs. Un déména- gement s’imposait, nous avons choisi un des derniers terrains disponibles de la zone Lafayet-

530 D BVA LUXE (xénon, radar recul , prépa. Tél., gps ) BLEU FONCE / CUIR GRIS Décembre 03 Prix : 32900 euros

120 D SPORT NOIR / TISSU NOIR Octobre 06 Prix : 28900 euros

VECTRA BREAK CDTI 150 ELEGANCE ( clim auto, jantes alu, volant multi. ) NOIR / TISSU NOIR Juin 05 Prix : 17500 euros

1007 HDI DOLCE PACK (gps, radar recul, clim) VERT / TISSU BLEU Octobre 05 Prix : 12500 euros

ALFA 156 2,0 TS SELESPEED (clim, jantes alu) NOIR / TISSU NOIR Février 00 Prix : 7500 euros

ML 400 CDI LUXURY BVA ( gps, t.o, marchepieds, xénon ) NOIR / CUIR GRIS Avril 02 Prix : 29900 euros

C4 HDI 138 ch EXCLUSIVE BVA ( cuir, xénon, hifi systeme ) GRIS CLAIR / CUIR GRIS novembre 06 Prix : 23500 euros

ZAC de le Justice - 90000 BELFORT Tél. 03.84.57.38.70 Patrick METZ s.a.

Philippe Chaney, directeur général de Micropierre : “Les bénéfices liés à notre implantation sur la zone franche nous permettrons d’investir encore.”

ZAC de Valentin - 25000 BESANCON Tél. 03.81.47.97.97

www.patrickmetz-sa.fr

Made with FlippingBook Learn more on our blog