Journal C'est à Dire 139 - Decembre 2008

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Cinéma L’Apprenti séduit Ses avant-premières font salle comble. En pleine promotion de L’Apprenti, son premier long-métrage tourné dans le Haut-Doubs, sa terre natale, Samuel Collardey savoure mais garde la tête froide.

C’ est à dire : Comment vivez-vous toutes ces avant-premières en Franche-Comté et la sortie de votre film en général ?

Samuel Collardey : Je vais bien. Je ne sais pas si on va être si bien accueilli à Paris qu’ici alors je profite de mon statut de “star” dans le Haut-Doubs ! Plus sérieu-

sement, c’est très intéressant de discuter du film, un bébé que je porte depuis longtemps et qui m’a demandé trois ans de tra- vail. On échange beaucoup. Le bouche-à-oreille fonctionne bien et comme ils disent dans lemétier, le taux de satisfaction est assez élevé. Càd : Pourtant, bien que pri- mé à la Mostra de Venise et salué pa r la critique, votre film ne bénéficie pas d’une grosse promo ? S.C. : On a reçu le Prix de la semaine internationale de la cri- tique à Venise. On a droit à un petit bonhomme qui rigole dans Télérama, deux pages dans Stu- dio, un article dans les Cahiers du cinéma, deux émissions à France Culture… Mais malgré tout, on sort sur une trentaine de copies seulement, choix du distributeur. Je suis un peu déçu, j’attendais plus. J’aurais aimé qu’il y en ait une vingtaine d’autres. Cà d : Comment est perç u L’apprenti ? Documenta ire ou fiction ? S.C. : Très bien. Les gens d’ici vont voir le film pour retrouver les paysages qu’ils connaissent et reconnaître des figurants et ressortent en ayant vu un film de cinéma. C’est rassurant. J’ai un peu de problème pour classer

tique de travailler avec des non- professionnels. Cela appartient à l’esthétique du film et au dis- positif de tournage. Il y a un côté brut totalement assumé. Le film s’est écrit au fur et à mesure et les scènes pas répétées pour cap- ter l’authenticité des acteurs. Ainsi, la scène oùMathieu retrou-

mon film et j’en joue. Cinéma de fiction ou cinéma documentaire, un film n’est pas un doc qui trai- te d’un sujet particulier. Mais entre les deux premiers, l’un emprunte toujours à l’autre. Càd : La vie moderne, film de Raymond Depardon sorti il y

Càd : Aujourd’hui, que font Mathieu, Paul, les autres et vous-même ? S.C. : Tous ont repris leur vie. Paul est toujours dans sa ferme. Mathieu poursuit ses études. Il est en Bac pro. Quant à moi, j’ai été chef opérateur sur un autre film. Je vais suivre L’Apprenti pendant encore quelque temps et au printemps, je passerai à autre chose. Càd : Un second long-métra- ge ? S.C. : On n’a pas encore com- mencé l’écriture mais ce film ne se passera pas dans le Haut- Doubs. J’ai tourné ici mes deux courts-métrages et un long-métra- ge ici, ça suffit. Ça sera peut-être une vraie fiction avec des acteurs connus. Je ne sais pas. Rendez- vous dans deux ans et demi envi- ron.

a quelques semaines et qui a également pour décor le mon- de paysan, vous fait- il de l’ombre ?

ve son père n’était pas prévue. Ce sont de vraies retrouvailles. Càd : Comment vos acteurs vivent-ils la sortie du film ? S.C. : Ils sont contents. On a terminé le tour- nage en janvier et ils

L’Apprenti de Samuel Collardey, actuellement au cinéma Victor Hugo à Besançon

S.C. : Non. Je ne pen- se pas. Je ne suis pas aussi connu que lui ! Mais comme lui, j’ai fait un film.Aucun des deux n’est un doc à mes yeux. Càd : Mais dans L’Apprenti, on a le sentiment que vous fil- mez la vraie vie ? Les acteurs jouent tous leur propre rôle. S.C. : Effectivement, il n’y a pas de casting avec des acteurs connus. C’était un vrai choix artis-

l’ont vu dès février. Ils ont été rassurés. Le film repose sur une confiance mutuelle. Sans elle, jamais ils ne se seraient aban- donnés devant la caméra. Les scènes sont sincères dans le film. Je voulais les monter d’une bel- le manière et j’espère que j’ai réussi.

Un scénario de fiction enrichi par la vie des protagonistes, L’Apprenti de Samuel Collardey est un premier film réussi salué par la critique mais pas assez distribué selon son réalisateur.

Propos recueillis par A.B.

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